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DURBAR SQUARE

Archéologie / Artisanat / Science et technique
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Durbar Square, Katmandou, Népal
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Lieu historique phare de l’histoire du pays, Durbar Square est classé au Patrimoine de l’Unesco, comme les autres « places royales » de la vallée, à Patan et Bakhtapur. Depuis son indépendance sous les rois Malla, c'est ici qu'étaient couronnés les rois de Katmandou. Au sein de Durbar Square est imbriqué le complexe royal d'Hanuman Dhoka qui compte une dizaine de cours, et bon nombre de palais et de temples. Si les édifices datent des XVIIe et XVIIIe siècles, beaucoup ont été rénovés après le séisme de 1934 et surtout après celui de 2015 qui a fait des dégâts considérables. Les temples Maju Teval et Trailokya Mohan Narayan ont été très endommagés, le temple de Kasthamandap totalement détruit, puis reconstruit en 2021. Il règne une ambiance vivante sur ces places où viennent s'assoir et discuter les habitants à toute heure de la journée. Des temples à gradins de brique et de pierre décorés de statues finement sculptées et dédiés en particulier aux dieux Shiva, Vishnu, Ganesh, Bhairab, mais aussi aux déesses Taleju et Parvati. Les enfants jouent, les touristes déambulent entre les vendeurs de souvenirs ambulants, tandis que les étudiants et les travailleurs traversent d'un pas pressé au milieu du tumulte ambiant. Dans cet enchevêtrement de temples se glissent motos, vélos et rickshaws.

Orientation. En entrant par le rond-point où trône la statue de Jiddha, on découvre une vaste place rectangulaire ouverte, bordée par le palais Nau-talle ou tour de Basantapur sur sa droite, accolé à un palais néoclassique de Gaddi Baithak. En son centre, des stands d’artisanat déploient leurs objets à même les pavés, tandis que des cafés avec toit-terrasse fleurissent tout autour pour apprécier la vue depuis les hauteurs. C'est ici que les hippies se retrouvaient dans les années 1970. Au fond de la place, se trouve le Kumari Ghar, le palais de la déesse vivante Kumari. Dans son prolongement se trouvait le Kasthamandap, mais il a été totalement détruit en 2015. Devant le Kumari Ghar, l’imposante statue de Garouda. Cette idole géante mi-homme mi-oiseau rend hommage à genoux à Vishnu dont le temple Trailokya Mohan Narayan au triple toit prête sa base aux étals des marchands. Ne manquez pas juste à l’angle d’une rue commerçante qui part de ce point, un petit temple doré consacré Maru Ganesh. Un rat de bronze, ou plutôt une musaraigne, figure la monture de cette divinité. Ce sanctuaire fait l’objet d’une grande ferveur, chacun s’appliquant à en faire le tour, à mettre le doigt dans un orifice sur le côté, à faire résonner la clochette, puis à recevoir le tika du prêtre. De là, une étroite rue ponctuée de multitudes de temples à gradins et d’échoppes mène au complexe d’Hanuman Dhoka.

Basantapur Durbar ou Nau-tallé Durbar. Littéralement le palais aux 9 étages, c'est la plus grande structure de Durbar Square. Un bel exemple d’architecture népalaise en pagode pétrie de bois et de briques ouvertes ouverte sur des fenêtres travaillées en façade de sculptures d’une finesse remarquable. Ce palais a été construit par le roi Prithvi Narayan Shah au XVIIIe siècle après la conquête de la vallée. Basantapur Square, la partie de Durbar Square où sont installés aujourd'hui des stands et boutiques de souvenirs, accueillait autrefois les éléphants royaux.

Gaddi Baithak. Immanquable, son style blanc néoclassique et sa façade à colonnades tranchent avec l’architecture newar traditionnelle de Durbar Square. Édifiée sous le règne Rana du Premier ministre Chandra Shumsher en 1908 pour accueillir les hommes d’État étrangers, ambassadeurs et des célébrations officielles, il a été lui aussi très endommagé par le tremblement de terre de 2015 et rénové entièrement, notamment grâce à un fond américaine de 7 millions de dollars.

Kumari Ghar. « Kumari » veut littéralement dire « vierge » en sanskrit. Dans ce palais vit actuellement une jeune fille, réincarnation vivante de la déesse guerrière hindoue Taleju. Le Népal compte plusieurs Kumaris, mais Royal Kumari est le plus célèbre. Admirez le travail du bois de ce palais construit en 1757 par le roi Jaya Prakash Malla dans un élan d'expiation, repenti d’avoir offensé la Kumari de l’époque. Entrez dans la cour entre 9h et 11h et entre 16h et 18h, retenez votre souffle et lâchez votre téléphone – les photos et vidéos de la déesse sont strictement interdites –, le temps du salut empreint de solennité de la déesse. Elle présente plusieurs fois par jour matin et après-midi à la foule, autorisée à entrer par petits groupes, un visage à l'expression neutre et maquillé tous les jours. Une cérémonie qui impressionne et interroge : quelle vie pour cette gamine ? Elle est élue dès la petite enfance suivant une cérémonie bien particulière. Des petites filles de 6 ou 7 ans issues de castes d’orfèvres newar sont enfermées dans une pièce sombre avec des têtes de buffles coupées et sanguinolentes tandis que des danseurs viennent tourbillonner en portant des masques de démons. La Kumari, la prochaine réincarnation de Taleju, est celle qui n’a pas peur. Dès lors qu’elle intègre le palais, ses pieds ne peuvent plus toucher le sol, elle vit recluse dans ces murs entourée de personnes dévolues à son éducation et son rang. Elle ne sort qu’une fois par an lors de la cérémonie Indra Jatra, portée sur un char doré. Sa vie de déesse prend fin lors de ses premières règles ou si elle perd du sang suite à une blessure. Elle redevient alors mortelle aux yeux de la religion et réintègre la société. Une autre petite fille est alors choisie. Une enfance sacrifiée diront certains, une nécessité de la tradition dans la modernité diront d’autres. Les hommes du village ont généralement peur de se marier avec une ancienne Kumari, mais souvent, ces jeunes filles devenues instruites pendant leur enfermement, poursuivent des études et s’ouvrent à d’autres destins que celui de leur caste et de leur village.

Temple de Trailokya Mohan Narayan ou temple de Vishnu. « Trailokya Mohan » signifie « Vishnu des Trois Mondes ». De style pagode à trois étages, ce temple hindouiste sert de décor à des spectacles de danse représentant les dix incarnations de Vishnu pendant le festival Indra Jatra. Il a été construit en 1679 par le roi Parthivendra Malla pour honorer son frère décédé, Nripendra Malla. Il a lui aussi a été sévèrement endommagé par le tremblement de terre de 2015, mais depuis il a été restauré. C’est à partir de ce temple que la vie animée et authentique du centre de la vieille ville de Katmandou commence, jusqu’à la sortie du complexe d’Hanuman Dhoka. Les visiteurs et les locaux s’assoient volontiers sur les gradins du temple pour observer l’effervescence de la place, avec face à son côté ouest, la statue votive de Garuda.

Statue de Garouda. Cette créature mythique idolâtrée, mi-homme mi-oiseau, est importante dans les croyances népalaises, mais aussi en Inde et en Indonésie. Cette statue de bronze représente Garouda accroupi, un genou à terre et les mains jointes. Avec ses ailes dans le dos, il fait face au temple de Vishnu, aussi appelé Trailokya Mohan Narayan.

Kasthamandap. Littéralement « l’abri couvert de bois », est un temple hindouiste en forme de pagode sur trois étages avec un tombeau consacré à Gorakshanath. Malheureusement, il a été entièrement détruit par le tremblement de terre de 2015. Grâce à des fonds nationaux et internationaux d’un total de 198 millions de roupies, il a pu être reconstruit à l’identique entre 2018 et 2021. La participation civique de bénévoles a permis de réaliser plus de 8,3 millions de roupies de rénovation.

Idole de Kaal Bhairav. Cette effrayante idole géante d’une seule pierre placé est une manifestation de Shiva le Noir, un avatar très coloré mais terrifiant, en train de porter la tête décapitée de Shani, un serpent ornemental, une peau de tigre et un tablier rituel fait d'os humains et enjambant un cadavre. Trouvée par le roi Pratap Malla au XVIIe siècle dans des rizières, elle date du VIe siècle et a été placée au centre du complexe. Voleurs et menteurs étaient jadis traînés devant cette idole pour avouer spontanément leurs forfaits et éviter ainsi la colère divine, synonyme d’une mort subite et certaine. Les habitants continuent de vénérer cette grande et féroce incarnation de Shiva.

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svoyage
Visité en novembre 2019
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Au coeur de Katmandou
Situé au centre de Katmandou le site de Dubar Square reste sympathique même si des temples restent encore à reconstruire suite au tremblement de terre de 2015. Beaucoup de pigeons qui risquent de détériorer le site. Nous avons pu admirer quelques u=instants la Kumari Zic!
thon
Visité en novembre 2018
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DURBAN SQUARE rassemblent plusieurs temples dédies à différents dieux. C'est la place où les rois de la ville étaient couronnés. Les temples datent du 17eme et 18eme siècle et sont classés au patrimoine mondial, c'est un musée à ciel ouvert avec l'odeur de l'encens qui brûle en permanence
shana67
Visité en mai 2018
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C'est le centre historique de la ville : des temples, des palais, des statues..
Le séisme a fait beaucoup de dégâts, les travaux sont encours mais le site vaut largement d'y passer quelques heures. De nombreuses petites boutiques dans les rues adjacentes.
fute_83798
Visité en mars 2018
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Ce site durement détruit lors du séisme de 2015 est en pleine reonstruction. C'est dommage de ne pas le voir reconstruit, mais ce sera l'occasion de revenir. Payer pour des palissades c'est décevant !

Questions fréquentes :

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