MUSÉE DU KOSOVO
Fondé en 1949, le musée (Muzeu i Kosovës, Muzej Kosova) est installé dans l’ancien quartier général des forces austro-hongroises (1889). Bénéficiant d’une présentation moderne depuis 2018, il regroupe principalement une collection d’archéologie et une autre consacrée à la guerre du Kosovo (1998-1999). Hélas, deux choses gâchent la visite : le manque d’informations, notamment en anglais, et, surtout, il n’est jamais précisé quand les objets exposés sont des originaux ou des copies (ce qui est clairement le cas pour certains artefacts de la collection archéologique).
Archéologie – Rez-de-chaussée. Déjà le nom de la salle fait tiquer : « les Dardaniens ». Voilà un peuple de la fin du néolithique dont on ne sait presque rien et qui se voit attribuer tous les objets présentés ici, y compris des stèles romaines ou un trésor de 670 pièces byzantines. Mais passons. Il y a quand même de très belles choses. Notamment de rares figurines néolithiques « à tête d’extraterrestre » : il s’agit de statuettes en terre cuite de la culture de Vinča (7000-3000 av. J.-C.) qui représentent des divinités féminines ou zoomorphiques. Toujours au rez-de-chaussée, une vitrine abrite des effets personnels d’Ibrahim Rugova (1992-2006). On retrouve ici la célèbre écharpe de l’écrivain-président, sa machine à écrire, ou encore, son titre de docteur Honoris Causa délivré par l’académie de Créteil en 1996.
Période récente — 1er étage. Dans l’escalier, un portrait de mère Teresa réalisé avec 1,5 million d’agrafes est accompagné d’une citation de la sainte indo-albanaise : « Peace begins with a smile » (« la paix commence par un sourire »). S’ensuit une vitrine qui présente les timbres établis par le Kosovo depuis l’an 2000. Ce n’est passionnant que pour les philatélistes. Mais remarquez quand même que ces timbres sont en fait émis par la poste de l’Onu : c’est le seul moyen pour pouvoir envoyer du courrier dans des pays qui ne reconnaissent pas le Kosovo. Une autre vitrine revient rapidement sur les révoltes albanaises contre les Ottomans au XIXe siècle et au début du XXe siècle. Mais la plus grande partie de l’étage est consacrée à la guerre de 1998-1999. À la clé, un vaste arsenal de pétoires et lance-missiles en tout genre. Et aussi quelques uniformes comme celui offert par le général américain Wesley Clark qui dirigea l'opération Allied Force (mars-juin 1999), ou encore, la combinaison de Faruza Kallaba, une Américaine de l’US Air Force d’origine albanaise qui participa aux bombardements en tant qu’opératrice de perche de ravitaillement en vol.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Réservez les Meilleures Activités avec Get Your Guide
Avis des membres sur MUSÉE DU KOSOVO
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.