FORTERESSE DE BREST (БРЕСТСКАЯ КРЕПОСТЬ)
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C'est non seulement l'attraction principale de Brest, mais aussi un monument à ne pas manquer lors d'un voyage en Biélorussie. Construite en 1842, la forteresse de Brest est le symbole du courage, de l'endurance du peuple biélorusse et des sacrifices accomplis pendant la Seconde Guerre mondiale. Située à la frontière polonaise, on y arrive par la magnifique porte Kholmski. Après la Première Guerre mondiale, suite à l'annexion de Brest à la Pologne, de 1921 à 1939, la forteresse hébergea un détachement de l'armée polonaise. La répartition de la Pologne entre l'Allemagne et l'URSS aussi bien que l'annexion de la région de Brest à la Biélorussie soviétique font de Brest une ville frontalière. Dans la forteresse se concentrent désormais les troupes de l'armée rouge. Quand le 22 juin 1941, l'Allemagne attaque l'URSS, la ville de Brest est détruite en quelques jours. Néanmoins, les troupes soviétiques, assiégées dans la forteresse, ne cèdent pas et s'engagent dans une défense à la foi héroïque, désespérée et tragique de la ville. Plusieurs phrases écrites sur les murs des casemates, telles que « Je suis en train de mourir, mais je ne me rendrai pas. Adieu, chère patrie », témoignent du courage inégalable des soldats. A la fin du mois de juillet, les soldats allemands capitulent. Le 8 mai 1965, la forteresse acquiert le statut de forteresse héros. Le 25 septembre 1971, le complexe commémoratif y est inauguré. Aujourd'hui, cet impressionnant complexe fait revivre le tragique de l'époque. Sur ce qui reste de l'ancienne forteresse ont été installés des monuments dans le style du réalisme socialiste représentant une image hypertrophiée de la guerre. L'entrée dans la forteresse est en forme d'étoile géante, taillée dans la pierre. Le couloir qui traverse cette étoile est en granite noir qui contraste énormément avec les briques rouges des ruines des casemates qu'on perçoit dès l'entrée. Un enregistrement de l'époque reproduit la voix de Yuri Lévitan, speaker à la Radio soviétique centrale, qui annonce le début de la guerre, suivie par les bruits des canonnades et des bombardements. Un des monuments les plus surprenant est La Soif qui renvoie au manque catastrophique d'eau pendant la défense de la forteresse. Située sur la rive gauche du fleuve Moukhavets, cette sculpture représente un soldat cherchant de l'eau qui glisse vers le fleuve avec son casque dans la main. Plus loin, on trouve la sculpture principale du complexe, Le Courage, un monolithe imposant en béton dans lequel est taillé le visage contracté d'un combattant. Derrière la sculpture, des gravures racontent des épisodes de la guerre. Un obélisque de 100 m en forme de baïonnette domine la place centrale de la forteresse. A côté, brûle le feu perpétuel. Les immeubles à deux étages en brique rouge autour de la place étaient les casernes où habitaient les soldats. Aujourd'hui, on y trouve des magasins de souvenirs (normalement ouverts de 10h à 18h) et des galeries où exposent les peintres locaux. Dans la partie orientale du complexe, on aperçoit l'église Saint-Nicolas, protecteur des soldats de la garnison. A côté, sur la droite, on peut voir les restes du Palais Blanc, édifié au XVIIIe siècle pour l'Assemblée des officiers. Le 3 mars 1918, les Empires centraux et la République soviétique de Russie y signent le traité de Brest-Litovsk. Un peu plus loin encore, se trouve le musée de la Défense de la forteresse de Brest (ouvert tous les jours de 9h à 18h, 2,50 BYN).
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Avis des membres sur FORTERESSE DE BREST (БРЕСТСКАЯ КРЕПОСТЬ)
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Très belle collection de paysages locaux un peu tristes et de portraits de personnalités tout autant austères.