CATHEDRALE SAINTE-SOPHIE (СОФИЙСКИЙ СОБОР)

Située sur une colline à la place de l'ancienne citadelle, cette magnifique cathédrale domine la rive droite de la Dvina occidentale. Excellent exemple du baroque tardif biélorusse, elle a été construite entre 1044 et 1066 par des architectes byzantins, à l'instar des cathédrales Sainte-Sophie de Kiev et de Novgorod. Au temps de l'Union de Brest, la cathédrale passe aux Uniates à la fin du XVI^e siècle. En 1710, pendant la guerre du Nord entre la Russie et la Suède, Pierre le Grand fait irruption dans l'église, tue cinq moines et ordonne de jeter leurs corps dans le fleuve. Après une explosion qui détruit la plus grande partie de l'édifice, l'architecte balte Johann Glaubitz reconstruit la cathédrale en utilisant les fragments récupérés après le désastre. En 1839, les Orthodoxes en reprennent possession. Les croix ornant la façade témoignent du temps où elle appartenait à la confession uniate. Aujourd'hui, la cathédrale abrite le musée de l'Histoire de l'architecture. Des concerts d'orgue y ont régulièrement lieu.

La pierre Boris (Борисов камень) : c'est ainsi qu'on appelle de gros rochers, parfois de plusieurs mètres de hauteur, sur lesquels ont été sculptés des crucifix et des inscriptions. Leur nom évoque celui du prince Boris Vseslav de Polotsk (XII^e siècle) qui ordonna de les disposer le long de la Dvina. Le nom du prince est gravé sur chacune d'elles. Détruites à l'époque soviétique, il en reste une sur laquelle est gravée l'inscription suivante : « Seigneur, aide ton serviteur Boris ».