DANSES SOUFIS

Tous les vendredis soir à partir du milieu d'après-midi. Gratuit. On peut assister à ce genre de spectacle dans tous les pays où l'islam soufi est une composante majeure de la société. Et c'est le cas au Soudan. Rendez-vous donc vers 16-17h, selon la saison (hors mois du Ramadan), sur la tombe du sheikh soufi du XIX^e siècle, Hamed al-Nil, au sud d'Omdurman. La cérémonie commence par la traversée du cimetière attenant, au son des tambours et des chants des participants. Dans les vêtements et les bannières, le vert domine. Couleur de l'islam, bien sûr, mais aussi de la confrérie qui organise chaque semaine ces rites, traditionnellement appelés chez les soufis "dhikr". Car il s'agit bien de rites, non pas organisés pour les touristes mais bien pour les membres de la communauté religieuse, qui viennent prier, chanter et danser pour oublier entre amis leur quotidien ou demander une faveur à Allah. Certaines de ces danses présentent de fortes similitudes avec celles, bien connues, des derviches tourneurs. On tourne sur soi-même ou bien on se balance longuement d'avant en arrière tout en répétant la chahada (la profession de foi musulmane), dans l'attente de pouvoir entrer directement en contact avec le Tout-Puissant.

Ce spectacle est un incontournable pour les visiteurs étrangers de passage à Khartoum. L'inconvénient, c'est qu'il se déroule en même temps que les combats nuba à Bahri. Les photographies sont autorisées (sauf dans le cimetière), mais une attitude respectueuse envers l'assistance est recommandée. Vous serez toujours chaleureusement accueilli si vous montrez votre intérêt et votre respect pour les cultures locales.