GEORGIA O'KEEFFE MUSEUM
Musée proposant en saison, de mars à novembre, des visites de la maison de l'artiste, la Georgia O'Keeffe Home and Studio
Surnommée la "mère du modernisme américain", la peintre Georgia O'Keeffe (1887-1986) est célèbre pour ses peintures de gratte-ciel new-yorkais, pour ses gros plans de fleurs flirtant avec l'abstraction ainsi que pour ses crânes de buffles sur fond de paysages désertiques chatoyants.
O'Keeffe naît à Sun Prairie, dans le Wisconsin, de parents producteurs laitiers. Elle s'intéresse très tôt à l'art et, à l'âge de 10 ans, elle apprend les bases de la peinture auprès d'une aquarelliste locale. À 18 ans, elle intègre la prestigieuse école de l'Institut d'art de Chicago puis l'Art Students League de New York où elle remporte sa première récompense pour sa nature morte, Dead Rabbit. Pendant qu'elle se trouve à New York, elle visite des galeries d'art dont la galerie 291, qui appartient à son futur mari, le photographe Alfred Stieglitz. Après sa formation, elle abandonne un temps l'art et retourne à Chicago, où elle devient artiste commerciale. En 1912, elle reprend des cours d'art à l'université de Virginie, où elle découvre de nouveaux modes d'expression et commence à développer un style personnel, en s'éloignant du réalisme et en expérimentant avec des compositions abstraites. Ses tableaux sont exposés pour la première fois à la galerie 291, à New York, où elle s'installe. Elle fréquente Alfred Stieglitz, qui la fait entrer dans son cercle où gravitent de nombreux artistes reconnus comme Charles Demuth et Paul Strand, qui auront une grande influence sur son art. C'est à cette période qu'elle s'essaie à la peinture à l'huile. Dans les années 1920, la nature tient une place prépondérante dans ses œuvres. Elle peint plus de 200 tableaux de fleurs, qui la rendront célèbre, comme Oriental Puppies (1928) et Jimson Weed (1932). Puis ce sont les gratte-ciel de New-York, qu'elle peint dans un style précisionniste, qui deviennent sa plus grande source d'inspiration. En 1929, elle part pour le Nouveau-Mexique où elle découvre le désert et les montagnes, paysages à la beauté brute qui lui inspirent l'une de ses œuvres les plus célèbres, The Lawrence Tree. Elle reviendra dans la région de Santa Fe à plusieurs reprises pour y puiser l'inspiration pour ses peintures. En 1943, l'Art Institute de Chicago lui consacre une rétrospective. Le MoMa, à New York, fera de même trois ans plus tard, pour sa première rétrospective consacrée à une artiste féminine. En 1949, trois ans après le décès de son mari, elle s'installe de manière définitive au Nouveau-Mexique, où elle continue de peindre. Dans les années 1970, elle commence à perdre la vue. Son autobiographie sortie en 1976 remporte un vif succès. Georgia O'Keeffe s'éteint en 1986, à l'âge de 98 ans, laissant derrière elle près de 900 tableaux. Le musée de Santa Fe, ouvert en 1997, présente la plus grande exposition permanente des œuvres de cette artiste majeure de l'histoire de l'art américaine.
Le centre Georges Pompidou a aussi récemment fait une rétrospective de son œuvre, avec peintures, photographies et objets de sa maison d'Abiquiu, au nord-ouest de Santa Fe.
Le musée de Santa Fe offre une collection qui donne un portrait précis de la vie de Georgia O'Keeffe, entre ses peintures de paysages urbains New Yorkais jusqu'aux abstractions radicales de couleurs et de formes. Les galeries nous font voyager à travers une évolution de sa peinture et de ses sujets d'inspiration, du plus réaliste au plus abstrait, à travers lumière et obscurité, couleur et forme. Le musée vient aussi de récemment ajouter une partie intitulée Making a Life, explorant le mode de vie de Georgia O'Keeffe, entre sa passion méconnue pour la cuisine, dont, par exemple, ses recettes spéciales et ses livres préférés, ou encore son style vestimentaire ou ses différents outils d'arts plastiques. S'y trouvent également des exemples où O'Keeffe s'est aventurée dans le domaine de la sculpture, avec des moules et une sculpture ondulée et abstraite. On se rend aussi bien compte de l'influence qu'a eu le paysage du Nouveau-Mexique, mais aussi les cultures autochtone et hispanique locales, à travers la présence d'objets tels que des plumes d'oiseaux, des pigments naturels, des os d'animaux, des peaux de serpents... Son approche créative est intrinsèquement liée à une méditation sur la nature elle-même, à travers un rapport intime à la faune et à la flore du Nouveau-Mexique. On en ressort profondément touché par cette femme poétique et pleine de tendresse. Rendez-vous au gift shop pour vous procurer un beau livre sur l'œuvre de Georgia O'Keeffe, ou pour vous offrir des souvenirs à rapporter de votre visite, entre bijoux, pinceaux, écharpes, t-shirts, livres et littérature sur l'art...
Le musée propose également en saison, de mars à novembre, des visites de la maison de l'artiste, la Georgia O'Keeffe Home and Studio, située en pleine nature à quelque 60 miles au nord-ouest de Santa Fe (à partir de 35 US$, réserver bien à l'avance). Une visite que l'on recommande vivement, rien que pour le village d'Abiquiu lui-même, entouré de paysages spectaculaires qui nous replongent dans l'atmosphère des peintures de Georgia O'Keeffe. Roches rouges, falaises jaunes, ciel vaste et bleu : les abstractions et les formes de ses peintures deviennent alors une réalité.
Attention, il est parfois difficile de trouver du parking dans les environs, donc on conseille d'aller dans un parking payant.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur GEORGIA O'KEEFFE MUSEUM
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