MUSEO DE LAS MEMORIAS

Ce musée est un espace de réflexion et de mémoire, hommage aux victimes de la dictature du Général Stroessner (1954-1989). Il a été créé à l'initiative de la Fondation Celestina Pérez de Almada, dix ans après la découverte des « Archives de la Terreur », en décembre 1992, dans un commissariat de Lambaré, par le juge José Agustín Fernández et l'avocat et défenseur des droits de l'Homme Martín Almada. Ces archives contiennent les noms de plus de 400 000 personnes emprisonnées par les services secrets argentins, chiliens, boliviens, brésiliens, uruguayens et paraguayens, dans le cadre de l'Opération Condor mise en place par les États-Unis. La fondation porte le nom de la femme de Martín Almada, décédée en 1974, des suites des tortures psychologiques infligées par la police politique, alors que son mari était emprisonné. Le musée se trouve dans le bâtiment de l'ancienne Dirección Nacional de Asuntos Técnicos (« La Técnica »), qui dissimulait un centre de détention, où pendant plus de 30 ans ont été torturées des milliers de personnes soupçonnées d'être « subversives » ou « communistes »... en fait, toute personne soupçonnée d'avoir des pensées ou comportements progressistes. Photos de disparus, cellules (9 m² pour 10 personnes) et instruments de torture plus horribles les uns que les autres, comme la picana, une aiguille électrique, ou la pileta, la baignoire où l'on maintenait jusqu'à l'asphyxie la victime ligotée de fils barbelés... Un documentaire de 40 minutes, Informe final, est diffusé sur demande.