AREA ARCHEOLOGICA
Aire archéologique où visiter le parc archéologique d'Elea-Velia, les temples d'Athéna et d'Héra
Paestum, dont les roses furent chantées par Virgile et Horace, offre un des ensembles architecturaux les plus imposants de la Grande Grèce, avec des temples parmi les mieux conservés du monde grec antique.
Infos pratiques. L'entrée à l'aire archéologique se situe le long de la Via Magna Grecia, côté sud ; la sortie se trouve côté nord, le long de la même rue. Billet groupé : 12 €. Le billet est valable 3 jours et comprend l'entrée au site archéologique, au musée et au parc archéologique d'Elea-Velia. Depuis 2016, l'intérieur de deux des trois temples (ceux d'Héra I et II) est accessible aux visiteurs, après avoir été fermé au public pendant 20 ans. On peut désormais déambuler entre les majestueuses colonnes de pierre. En outre, l'intérieur du temple d'Héra I devient accessible aux personnes à mobilité réduite.
Temple d'Athéna, dit temple de Cérès (au nord du site). Construit vers 500 av. J.-C., c'est-à-dire 50 ans environ après le temple d'Héra I et 50 ans avant celui d'Héra II. La présence de nombreux objets votifs dédiés à la déesse Athéna a démontré que la première attribution à la déesse Cérès s'avérait erronée. De plus, le temple se situe sur la partie la plus haute du site, comme c'était souvent le cas pour les temples d'Athéna chez les Grecs (que l'on pense, par exemple, au Parthénon à Athènes). Ce temple dorique est constitué de 6 colonnes en façade et 13 latérales. Le pronaos (sorte de vestibule précédant la cella) était composé de 8 colonnes de style ionique, le plus ancien exemple de ce style en Italie. Leurs restes (des bases et 2 chapiteaux) sont exposés dans le musée. Le temple fut transformé en église chrétienne au Moyen Age.
Forum. Cette vaste place rectangulaire remplaça l'agora grecque, lorsque la cité devint romaine. C'était le centre de la vie publique, constitué de nombreuses boutiques. Il y a également le Gymnasium et le temple de la Paix. A proximité se situe ce qui reste de l'amphithéâtre romain, seulement une moitié qui a été sauvée de la construction de la route en 1930.
Temple d'Héra II, dit temple de Neptune (à quelques mètres au nord de la « basilique »). Construit vers 450 av. J.-C., ce temple est l'un des mieux conservés d'Europe, majestueux par ses dimensions impressionnantes et ses colonnes cannelées, parfaitement conservées. Les deux frontons sont toujours en place, de même qu'une importante partie de la structure interne. Il ressemble beaucoup au temple de Zeus à Olympie, duquel l'architecte grec a dû s'inspirer. Au XVIIIe siècle, les archéologues l'ont nommé « temple de Neptune », l'équivalent romain du dieu grec Poséidon qui légua son nom à la cité, mais les recherches portent à croire qu'il s'agirait d'un temple dédié à Héra.
Temple d'Héra I, dit basilique (au sud du site). Ce temple est le plus ancien de Paestum, il date de 550 av. J.-C. Il fut identifié par erreur au XVIIIe siècle à une basilique romaine, en raison de l'absence de certains de ses murs, qui donnait à son agencement un aspect plus proche d'une basilique civile. Il s'agit bien d'un temple dorique, dédié à Héra, épouse de Zeus et divinité particulièrement honorée à Poseidonia. Il est doté de 9 colonnes en façade et de 18 colonnes sur les côtés, mesurant presque 5 m de haut. Les colonnes du pronaos sont toujours debout, ainsi que certaines colonnes centrales qui étaient destinées à soutenir le toit. Les éléments de terre cuite peinte qui ornaient le couronnement de l'édifice sont exposés au musée.