KEK LOK SI TEMPLE

Le monastère de la Suprême Béatitude, habité par des moines et des nonnes, est considéré comme le plus grand d'Asie du Sud-Est. L'immense statue de Kuan Yin qui le domine depuis le haut de la colline permet de le repérer aisément. À l'origine de cette construction, achevée en 1890, un moine chinois originaire qui s'inspira des monastères de sa région natale tout en apportant des éléments birmans et thaïs. L'exécution du projet demanda plus de vingt ans de travaux. Passées les inévitables boutiques de souvenirs, on débouche sur une cour décevante avec une pagode miniature et un bouddha en carton-pâte. Plus loin se dresse un sanctuaire avec, en son centre, une grande statue de Bouddha du style de Chieng Sen (XIII^e siècle), du nord de la Thaïlande.

Le Hall des Bodhisattvas : ce sont des bouddhas qui ont renoncé au nirvana pour demeurer près des humains afin de les aider en répondant à leurs prières. Ils sont considérés comme des saints. Le swastika qu'ils portent sur la poitrine est un très ancien symbole venu d'Inde. Il représente la profondeur de la foi, la longévité et la force.

La Salle des Quatre Rois Célestes : de part et d'autre de la pièce, ces rois encadrent le bouddha rieur Maitreya, appelé ici Bee Lay Hood. Les Quatre Rois sont censés garder les vents et les portes du paradis aux quatre points cardinaux. Ils écrasent sous leurs pieds l'ivrogne, le drogué, le joueur et la prostituée auxquels le paradis est interdit. Le plus étonnant est le roi céleste qui joue du luth tout en piétinant sa victime.

Le Hall du Bouddha : il est entouré de ses deux disciples préférés et d'autres encore, qui furent parmi ses tout premiers élèves (appelés les Lohans). Il y a également Kuan Yin à gauche. Le décor, où dominent les jaunes sobres, les verts et les rouges principalement, est d'une grande richesse. Par ailleurs, le sanctuaire est vraiment bien entretenu.

La pagode au million de bouddhas précieux : son nom s'inscrit au frontispice du bâtiment. Haute de 30 m, ses sept étages alternent entre le style chinois, le style birman et, à son sommet, le style thaï. Une nonne cerbère centenaire garde l'entrée et s'assure que l'on verse bien l'obole. Il faut ensuite s'épuiser à grimper jusqu'au sommet de la colline... où la vue sur le village d'Ayer Itam et celle sur les collines sont quelconques.

Une fois redescendu, on peut goûter à la cuisine végétarienne du restaurant sous la galerie marchande, à l'entrée. Cette longue visite, en général très appréciée, prend un certain temps, et exige une réconfortante récréation.