VYE MARMIT
Il faut absolument s’attabler dans le délicat décor de cette belle bâtisse créole en bois, où sont accrochés quelques agrandissements de photos d’atmosphère datant du début du XXe siècle. Le service est assuré de midi à 21h, autour d’une belle gamme de plats seychellois, dont certains ne sont proposés que là, tel le bouillon de brèdes. On peut d’ailleurs choisir sur la carte les yeux fermés, tant le chef France Balette valorise bien les produits du pays, le filet de bourgeois étant ainsi servi dans une feuille de banane. De salade de poulpe à l’ancienne en poisson salé de la marmite et de crabe gingembre en rougaille saucisse et boudin grand-père, ou encore, plus rare, civet de chauve-souris, voilà du « tipik » qui nous va droit à l’estomac, et jusqu’à la tarte coco, et la salade de mangue. Bref, l’escale s’impose, ne serait-ce que pour un citron pressé ou un milk shake, dans cette maison gérée par la National Heritage Foundation. Une Marmite dont on regrette qu’elle soit désormais fermée le dimanche. Lequel donna lieu, il y a quelques années, à des boukan plein d’allégresse. Le boukan ? Un barbecue à la seychelloise tirant son nom de celui qu’on donnait autrefois à une baguette de bambou dans laquelle on enfilait du poisson pour le fumer. Désormais synonyme de fête, ce boukan a pris une dimension sonore : ce jour-là, « tapaz » de rigueur... jusqu’à minuit di swar, c’est-à-dire jusqu’à plus soif. Car aux Seychelles aussi, le dimanche et le lundi sont parfois jours de kas latet (gueule de bois).
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