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La source sacrée de Nourata, dit la légende, fut découverte par Hazrat Ali, le beau-fils de Mahomet, qui fit jaillir l'eau en plantant son bâton dans la terre. La source devait être connue bien avant cette époque car son emplacement au pied de la citadelle sogdienne explique l'implantation de populations antérieurement à l'époque préislamique, voire dès la Préhistoire selon les fouilles menées dans ce secteur.
Au Xe siècle, une première mosquée fut construite. Puis, sur ses fondations, on édifia, au XVIe siècle, la grande mosquée Namazgoh, aux vingt-cinq coupoles soutenues par des arcs reposant sur des piliers. Cette mosquée servit de grenier à grain pendant l'époque communiste. Elle est aujourd'hui rouverte au culte. Une immense cour dallée la précède : les arbres centenaires entourant une fontaine en marbre ont disparu. Sur l'un des côtés, sont exposées plusieurs pierres tombales gravées, dont l'une daterait de l'époque sogdienne.
En surplomb derrière le bassin, se trouve la tombe du saint patron et fondateur de Nourata, cheik Abdoul Hassan Nouri, missionnaire musulman venu de Bagdad à Boukhara au VIIIe siècle. À côté du bassin, un puits profond marque l'emplacement de la source sainte. On raconte que Karimov, l'ex-président de la république d'Ouzbékistan, se faisait porter de l'eau jusqu'à Tashkent. C'est un peu l'eau bénite de Lourdes, car les pèlerins viennent la boire et repartent avec leurs bouteilles remplies. Vous pourrez voir le ballet des carpes dans une eau très claire, attestant de sa pureté.
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