GORILLES DE BAI-HOKOU
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Les gorilles de l’Ouest (Gorilla gorilla gorilla) sont une espèce en danger d’extinction, surtout en raison de la destruction de leur habitat et du braconnage sévère dont ils sont victimes. Ainsi, le projet Dzanga-Sangha vise à les protéger sur une zone délimitée, tout en contribuant au développement rural : les communautés locales, surtout Pygmées Baaka, sont associées aux activités d’exploitation rationnelle de la forêt. Le programme de pistage des gorilles a été conçu dans le but d’engendrer des revenus qui contribuent aux frais de la conservation et du développement durable, mais également pour offrir une expérience unique aux visiteurs. Depuis 2002, les chercheurs et les Pygmées Baaka travaillent avec un groupe de gorilles « dos argentés », appelés « makumba » (« courir » en langue baaka). L’observation des animaux sauvages n’est jamais chose facile, et le pistage des gorilles se mérite : arpenter la forêt, repérer les défécations ou les nids de gorille, éviter les colonnes de fourmis urticantes, etc. Et, surtout, avoir suffisamment de jambe pour suivre votre pisteur pygmée, car il faut savoir qu’un Baaka marche vite, très vite. Un seul mot (répété deux fois) peut alors le retenir : « Yéké yéké », soit « doucement, doucement » ! L’aptitude de ces pisteurs à interpréter les signes de la présence ou du passage des gorilles inspire le respect. Sans leur parfaite connaissance de la forêt, il serait difficile d’observer les gorilles dans leur lieu de prédilection tropical : les recoins où la végétation est bien dense et serrée. Le pistage dure près de 2 ou 3 heures, période calme qui permet d’avoir un aperçu de la vie quotidienne de ces animaux, tout en restant à distance raisonnable (une dizaine de mètres), équipé de jumelles : le mâle vient de finir sa sieste, le petit grimpe à l’arbre et joue, l’une des femelles mange des baies sauvages, le mâle s’autosatisfait, le groupe se déplace… Selon les pisteurs baaka, les gorilles étaient très craintifs au début, sans cesse paniqués. Ce qui est normal, quand on sait que les seuls humains qu’ils aient rencontrés jusqu’alors ont cherché à les tuer. Sans compter les bêtes sauvages, notamment les léopards et les panthères, nombreux dans le coin, qui les attaquent régulièrement et s’emparent de leur progéniture. Mais rassurez-vous : on n’est jamais plus en sécurité en forêt qu’avec un Pygmée. Le processus d’habituation se déroule selon les étapes suivantes : 1) Peur, 2) Agression, 3) Curiosité (quand on le trouve, il aboie mais ne fuit plus), 4) Esquive (il se lève, se cache, aboie, tourne le dos), 5) Ignorance. Les scientifiques n’essaient pas pour le moment d’aller au-delà de l’étape 5, soit entrer en contact physique avec les gorilles. La raison ? En deux mots : virus Ebola (certains chercheurs pensent que les chauves-souris sont le réservoir du virus, les chimpanzés et les gorilles étant les porteurs). Un gorille se déplace d’environ 2 km par jour, occupant un espace vital de 15 à 20 km². Dans la réserve de Dzanga-Sangha, la population de gorilles est estimée à 3 000/5 000 têtes. Même si le braconnage a légèrement diminué, il reste difficile à maîtriser en raison des problèmes de nourriture que connaît Bayanga depuis la fermeture de la société forestière : les habitants ont besoin de manger. Après des années de sensibilisation, les raisons du braconnage se révèlent plus sociales que commerciales, ce dernier ne visant presque plus à vendre l’animal ni sa descendance. Le campement de Baï-Hokou est situé à 32 km de Bayanga, au cœur de la forêt tropicale. Compter 1 heure 30 de trajet, en fonction de l’état du véhicule et de la piste (pluie, arbres tombés…). Prendre une machette pour couper les lianes. Généralement, le guide ou le pisteur, qui doit obligatoirement accompagner (se renseigner au centre d’accueil), en emporte toujours une avec lui.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur GORILLES DE BAI-HOKOU
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