SITE ARCHÉOLOGIQUE DE PHOENICÈ
Vestiges de l’ancienne cité grecque de Phiniki (« Phœnicè » en français) : murs cyclopéens, théâtre, basilique byzantine…
Cerné de bunkers, ce site (Parku Arkeologjik i Finiqit, Αρχαιολογίκο Πάρκο Φοινίκης/Archaiologiko Parko Finikis) abrite les vestiges de Phœnicè, ville qui fut le centre politique de la tribu grecque des Chaoniens à partir du Ve siècle av. J.-C. Mis au jour par une équipe franco-italienne dans les années 1920, il conserve les vestiges d’un théâtre grec, d’habitations de la période romaine, d’une basilique byzantine ainsi que des murs cyclopéens (IVe siècle av. J.-C.) de 3,60 m de largeur. Phœnicè eut en effet à se défendre contre ses voisins illyriens. Selon la légende, elle fut fondée par Éaque, père d’Achille, à son retour de la guerre de Troie. Le nom de Phœnicè (Phiniki en grec) vient lui aussi d’Asie Mineure : les Grecs associaient les Phéniciens (Phinikes) à la couleur rouge (phinos) du sang. Devenue capitale de toutes les tribus grecques de l’Épire au IIIe siècle av. J.-C., Phœnicè rayonna grâce à son port d’Onchesmos (Saranda). Sa brève capture par les mercenaires gaulois de la reine illyrienne Teuta, en 231 av. J.-C., fut l’un des éléments déclencheurs de l’irruption des Romains dans les Balkans. En 205 av. J.-C., c’est ici que fut signé le traité de Phœnicè à l’issue de la Première Guerre macédonienne entre Rome et la Macédoine. La ville resta le centre culturel de la région, jusqu’à être détrônée par sa voisine Mesopotamos au VIe siècle, puis abandonnée au XIIIe siècle. En contre-bas, Finiq ou Φοινίκη/Finiki (1 300 habitants) demeure largement hellénophone.
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