TOUR DE L'ÎLE

La visite de l’île commence par Fare, le principal village de Huahine. Dominé par le mont Turi (669 m), ce village n’offre rien de particulier à visiter. On est surtout séduit par l’ambiance paisible qui y règne. Pêcheurs et surfeurs se rendent régulièrement à la passe Avamoa, qui fournit poissons et vagues. En fin d’après-midi, nous vous conseillons de flâner sur le quai, il y a toujours quelque chose d’intéressant à voir. Les roulottes s’installent et permettent de dîner à prix doux dans une ambiance décontractée.

Le nord de l’île n’est autre qu’un motu relié à la terre ferme, formant, au lieu d’un lagon, un lac : le Fauna Nui. Sur ce motu, ainsi qu’aux alentours du village de Maeva, se forme une succession de plages aussi vierges que désertes. Le sable est blanc et les vagues se fracassent sur le récif. Ce motu est parcouru de pistes de terre et soupe de corail le long desquelles des cultivateurs font pousser pastèques et melons. Au bout, près de l’ex Sofitel Heiva, s'étend le village de Maeva, ancien centre de cérémonies composé de plusieurs maraes, reconverti depuis en site touristique. Un marae, plus imposant que celui de Maeva, mais non entretenu, est visible sur les chemins du motu de l’aéroport.

L’intérieur de l’île est une jungle à visiter absolument. Quelques routes y passent, mais peu de sentiers de randonnée (un potentiel évident, peu mis en valeur à l’heure actuelle). L’ascension du mont Turi (669 m), point culminant de la grande île, offre un magnifique panorama sur Huahine Iti. Le plus simple reste cependant d’emprunter les routes traversières qui relient Fitii à la baie de Maroe et Faie à la baie de Maroe. Elles longent les plantations de taros, les vanilleraies et traversent des villages semblant pétrifiés par le temps.

À Faie, nous conseillons de s’arrêter au niveau du pont en pierre pour observer les fameuses anguilles sacrées à oreille ; peu après, si l’on continue la boucle vers Maroe, on gagne un belvédère (sur la droite de la route, en commençant la descente), d’où la vue est spectaculaire sur la baie, Huahine Iti et l’océan au loin. N’hésitez pas à marcher un petit peu en descendant : une vue peut-être plus complète encore vous attend.

La baie de Maroe est réputée pour être très poissonneuse, et on y extrait aussi la soupe de corail, ce matériau grâce auquel les routes sont réalisées. Des terrassements sont visibles depuis le pont qui relie les deux îles. La baie est cependant peu habitée, puisque s’y trouve uniquement le village de Maroe. Elle est symboliquement riche en symboles avec la silhouette montagneuse de la grande pagaie d’Hiro, ainsi que son sexe (« le zizi de Huahine », comme le chantent certains locaux), excroissance rocheuse surgissant à l’est de la baie.

Traversez le pont pour rejoindre Huahine Iti. Plus petite, cette partie de Huahine est d’autant plus belle. Sur la côte orientale, le village de Tefarerii dégage la nostalgie de gloires passées. Il fut choisi comme lieu de résidence royale par la famille Pomaré. Ses habitants vivent maintenant de la culture des pastèques et des melons sur les motus voisins. Le sud de l’île, près de Parea, bénéficie de la plus belle plage de sable blanc et d’un lagon magnifique. Le marae Anini, édifié vers la pointe Tiva, regarde vers la passe Araara, qui fait la joie des surfeurs quand la houle est faible. Pour terminer le tour de Huahine Iti, la route longe la profonde baie de Haapu, dont le charme sauvage a séduit bien des visiteurs.