Des Uros, on sait peu de chose, sinon qu’ils venaient sûrement du nord du Chili actuel, qu’ils étaient reliés aux Puquina dont ils partageaient une langue encore parlée en Bolivie, et qu’ils avaient du sang noir dans les veines. Les Uros se sont éteints complètement, vers 1950, abandonnant leur terre de roseaux aux indigènes Aymaras de Puno. Ces derniers ont occupé les îles, y perpétuant les traditions tout en ouvrant aux voyageurs un mode de vie unique.Les habitants vivent de pêche, d’artisanat, de chasse et de collecte d’œufs vendus à Puno. Ils se nourrissent aussi de la partie blanche du roseau, qu’ils appellent plátano del lago (banane du lac) et de poissons d'élevage dont la truite du lac. Qu’on en juge : une soixantaine d’îles artificielles entièrement faites de totora (roseaux), amarrées à des piquets leur évitant la dérive, et dont la superficie varie de quelques dizaines à quelques centaines de mètres carrés. Chaque semaine, une nouvelle couche de roseaux est ajoutée pour remplacer celle qui a coulé ; et tous les dix ans, il faut déménager et construire une autre île. Les îles flottantes font environ 15 à 20 mètres de longueur avec 3 mètres d’épaisseur.

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Îles flottantes de Los Uros : lieu de résidence des indiens Uros. Author's Image
îles flottantes de los Uros. Stéphan SZEREMETA
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