Capitale provinciale, Xi'an était autrefois située à l'extrémité de la Route de la soie. Capitale de l'Empire sous le premier empereur Qing (de 221 av. J.-C. à 210 av. J.-C.), la ville recèle de nombreux vestiges de cette splendeur impériale. Elle compte plus de 4 millions d'habitants, dont une large proportion de Hui, la minorité musulmane chinoise.Xi'an est aujourd'hui tournée vers le tourisme, et les touristes affluent tant pour ses vestiges impériaux que pour la délicatesse de sa cuisine...HistoireAu début de la dynastie Qin (de 350 av. J.-C. à 207 av. J.-C.), la Chine se divise en "Cinq Royaumes combattants". Xianyang, au nord du site actuel de Xi’an de l’autre côté de la rivière Wei, est la capitale du royaume Qin où 37 lignées de princes se succèdent. Mais le dernier d’entre eux, le prince Qin Shihuangdi va unifier par ses conquêtes ces cinq royaumes. Xianyang, capitale du royaume des Qin, devient alors celle de l’empire en 221 av. J.-C.Qin Shihuangdi, qui se proclame premier empereur de Chine, fait entreprendre la construction de cette gigantesque armée de terre cuite pour que son règne dans le royaume des morts soit aussi prestigieux que son règne sur terre.Ce premier empereur Qin Shihuangdi, un terrible dictateur qui a fait éliminer de nombreux lettrés, est également un grand administrateur. Il unifie l’écriture, impose la standardisation des poids et des mesures, et même de la largeur des routes et de la taille des essieux, il commence la construction de la Grande Muraille… Mais sa mort entraîne une guerre de succession qui met fin à la dynastie Qin.Liu Bang, un roturier opportuniste, s’empare du pouvoir suite à l’éclatement d’une révolte. Il instaure la dynastie Han (de 206 av. J.-C. à 8 apr. J.-C.), remarquable par sa longévité et les conquêtes entreprises. Chang’an devient la capitale au nord-ouest de l’emplacement actuel de Xi’an. Déjà à cette époque, la ville est un carrefour de communications entre l’Orient et l’Occident. A partir de Chang’an, départ de la Route de la soie, les grandes caravanes apportent de la soie et d’autres marchandises chinoises de luxe jusqu’en Europe, en passant par des villes aux noms qui font rêver comme Ferghana ou Samarkand. La cité rivalise à l’époque d’importance avec Rome. La noblesse de l’Empire romain dépense tellement pour la soie, très prisée, qu’il faut en restreindre l’importation.Sous la dynastie Sui (581-618), la capitale Daxingcheng, « la ville de la grande prospérité », se déplace sur le site actuel de Xi’an. Rebaptisée Chang’an sous les Tang (618-907) en souvenir de la période conquérante des Han, la ville connaît alors son apogée. Chang’an compte plus d’un million d’habitants, chiffre qui n’a été atteint précédemment que par Rome et Alexandrie. Les remparts de l’époque, qui protègent la ville mais aussi la cour impériale, sont bien plus grands que ceux reconstruits ultérieurement sous les Ming et que nous connaissons actuellement.La Route de la soie est une voie pour le commerce, mais aussi pour les religions, alors nombreuses à pénétrer en Chine. Chang’an est une ville cosmopolite où se côtoient musulmans, chrétiens, nestoriens et manichéens de Syrie, zoroastriens de Perse… Les cultes sont non seulement tolérés, mais reconnus officiellement. C’est surtout le bouddhisme qui connaît un essor remarquable avec des pèlerinages en Inde, des traductions de sutras rapportés de la péninsule indienne, la construction de monastères et de pavillons destinés à l’étude. Les pagodes de la Grande et de la Petite Oie sauvage, le palais Huaqing et la Grande Mosquée sont parmi les édifices qui nous sont restés de cette époque.Treize dynasties en tout, dont certaines éphémères, ont établi leur capitale impériale à Chang’an, sur une période de plus de mille ans. Mais même après cette période, Chang’an reste le modèle de toutes les capitales de l’univers sinisé. Vers la fin de la dynastie Tang, Xi’an est attaquée par les Tibétains et les Turcs et commence à décliner, pour ne plus devenir qu’un centre régional.Aujourd'huiAujourd’hui Xi’an compte 167 tombeaux dans sa région qui sont encore inexplorés. Cela représente un potentiel touristique considérable. Les autorités locales ainsi que les acteurs du tourisme font pression pour ouvrir les tombeaux. Mais Pékin refuse car il estime que les Chinois ne possèdent pas les techniques suffisantes pour les ouvrir. Ils ne veulent pas réitérer l’expérience malheureuse de l’armée en terre cuite. En effet, trois jours après avoir déblayé le site de l’armée en terre cuite, les couleurs magnifiques qui recouvraient les soldats ont disparu au contact de l’air. Les techniques actuelles permettraient d’ouvrir les tombeaux. Les Japonais ont ainsi proposé leur collaboration. Mais les Chinois ont jusqu’ici refusé. Puisqu’il s’agit d’un trésor national, les Chinois souhaitent effectuer les opérations eux-mêmes. Comme les tombeaux n’ont pas été ouverts, des doutes demeurent sur l’exactitude de leur emplacement. Car s’il y a de véritables tombeaux, il existe également des leurres. L’ouverture des tombeaux n’est d’ailleurs pas chose aisée. De nombreuses protections ont été placées. Des dalles en acier, des accès très étroits, même des arbalètes piégées et des plaques de mercure. Le corps du premier empereur serait recouvert de mercure. Le mercure devient une substance mortelle dès lors qu’elle entre en contact avec la peau. Plus d’un pillard se serait déjà fait prendre au piège… Cependant d’autres ont réussi avec plus de succès. Il faut dire que les objets archéologiques abondent dans le sous-sol de Xi’an et ses alentours. N’avez-vous pas constaté qu’à Xi’an les immeubles sont très bas et qu’on ne retrouve pas les constructions folles d’autres villes du même niveau de développement ? A Xi’an, les promoteurs immobiliers ont une peur bleue de tomber lors du creusement des fondations sur des trésors archéologiques et de voir leur projet annulé. Les paysans ne sont pas en reste. N’est-ce pas un petit paysan, alors qu’il voulait creuser un simple puits, qui aurait découvert des têtes en poterie et mis au jour le site de l’armée en terre cuite ? On raconte que d’autres paysans en auraient découverts avant lui mais auraient tenu le secret. Car tout Chinois qui détient des pièces archéologiques dans la région et qui les revend risque la peine de mort. Donc certains paysans feraient pousser volontairement du maïs très haut pour cacher d’éventuelles tentatives de fouille. Les histoires les plus folles circulent dans la région à ce sujet. Mais le plus étonnant reste qu’une grande partie de l’histoire de la Chine ancienne est encore enfouie sous terre et que ces découvertes transmettraient des informations précieuses sur cette période de l’histoire. De magnifiques et instructives découvertes en perspective...

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Photos et images de XI'AN 西安

Armée en terre cuite du mausolée du premier empereur Qin Shi Huangdi. Author's Image
Boutiques du quartier Hui. Author's Image
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