LE TREK
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Randonner dans l'extraordinaire massif du Makay, et qui plus est, le traverser, permet de découvrir différents types de terrains. Les plus caractéristiques sont des canyons profonds et des failles rectilignes qui lézardent les montagnes. Les canyons sont dus à l'érosion des plateaux de grès jaunes par l'eau, et ils forment de véritables labyrinthes. Les treks s'engouffrent le long de couloirs encaissés, parfois très étroits, dans de l’eau limpide sur un fond de sable plus ou moins mou. La fraîcheur et l’humidité entretiennent une végétation assez dense. Pour accéder à ces canyons, il faut souvent traverser des amas de rochers, des troncs d’arbres, des poches de végétation qui en obstruent l’entrée. La progression est très lente : il faut avoir un grand sens de l’équilibre, être souple, leste et agile, le risque de chutes est grand. La sortie des canyons n’est pas simple non plus. Pour rejoindre le plateau, la montée est lente le long de la paroi, la roche est friable ; chaque pas, chaque prise doivent être assurés. Certains segments sont assurés avec des cordes.
Sur le plateau, un paysage grandiose se découvre. Le terme de « croûte terrestre » trouve tout son sens : des sommets, des crêtes, des mamelons à perte de vue... Ces plateaux sont rarement plats, ça monte et ça descend sans cesse. Il peut y faire très chaud. Le sol est recouvert de galets ronds, ovales qui entravent la marche. Puis les larges plaques de grès bien rugueux dont sont recouverts les plateaux accrochent bien. En revanche, les mains souffrent lorsqu’il s’agit de s’appuyer ou de se retenir à ce type de roche. De belles prairies d’herbes dorées recouvrent aussi ces plateaux. Il faudra éviter les « karibo », ces petites ronces de la même couleur que l’herbe, qui griffent violemment les chevilles et les mollets. Un pantalon de toile est recommandé.
Puis on découvre les saka-saka. Ce sont des successions de montées et de descentes à flanc de collines qui peuvent être pénibles. Parfois on doit les contourner par le haut, mais bien souvent il n'y a pas d’autre choix que de descendre au fond de ces petites vallées, de rentrer dans la végétation, pour remonter aussitôt. On traverse encore des poches de forêts sèches. Elles sont assez fréquentes. C’est dans cet environnement que l'on peut apercevoir des lémuriens. Le gidro (fulvus fulvus) et le sifaka (propithèque blanc) y habitent. Nous précisons bien « apercevoir », car ces animaux n’étant absolument pas habitués à la présence humaine par ici, l’observation est des plus difficiles et la photographie quasi impossible.
Dans ces forêts, pas de sentiers, c’est à la machette que l'on avance. Il faut fréquemment se plier, enjamber et se débattre avec une végétation un peu envahissante. Attention ici aux attaques sournoises du « takilotra » ce vilain haricot poilu dont les poils très volatiles grattent terriblement. C’est la hantise des porteurs, ils sauront les détecter et vous les montrer afin de les éviter.
Peu de faune dans le massif. Outre les lémuriens, on voit des lézards, des caméléons, quelques rares petits serpents, toujours inoffensifs et des oiseaux tels que les milans ou les polyboroïdes rayés.
Conseils pratiques
L’altitude au Makay n’est jamais importante, entre 400 et 900 mètres. Le sommet du massif culmine à 1 000 mètres. Le dénivelé peut être au maximum de 200 à 300 mètres pour une seule journée. Les montées sont souvent raides, voire très raides, et l’effort bien que court est intense.
Les rivières sont nombreuses. Le massif est entouré de trois grands fleuves : à l’ouest le Morondava, au sud le Mangoky, à l’est le Sakena. Tous les autres cours d'eau sont des affluents.
Les chaussures devront être en toile afin de sécher rapidement, montantes pour tenir la cheville, avec des semelles bien agrippantes. Mais le sable est tenace ! Et la chaussure « spécial Makay » reste à inventer !
Une part importante à la réussite de ce genre trek réside dans la présence d’une équipe de porteurs et d'un guide local. N'amenez pas plus de 12 kg pour les porteurs, qui doivent en plus s'occuper du matériel de cuisine et de camping, et 5 kg pour votre sac à la journée. Lors de ce trek, il faut être en autonomie totale. Seuls quelques villages dans les alentours du massif possèdent une épicerie, voire un marché hebdomadaire.
Les bivouacs sont posés souvent sur les bancs de sable à proximité de l’eau. Il est donc possible, quasiment chaque soir, de se laver, de se baigner mais aussi de faire une petite lessive – d’où l’inutilité d’apporter trop de vêtements. Les soirées près de l’eau peuvent être fraîches. Prévoyez donc un duvet de qualité et une polaire. Prévoir un produit répulsif, même s'il n'y a pas beaucoup de moustiques.
L'eau des canyons, vallées et rivières est alimentée par de nombreuses sources. Elle y est claire, limpide et potable. Toutefois, ayez toujours Micropur ou Hydroclonazone à portée de main.
Enfin, n'oubliez pas chapeau ou casquette, lunettes de soleil, bâton de marche, crème solaire, lampe de poche (+ piles) et deuxième voire troisième batterie pour vos appareils photo.
A voir, à lire. Il faut absolument voir le film Makay, les aventuriers du monde perdu, écrit par Evrard Wendenbaum. Lire aussi A la découverte du dernier éden, aux éditions La Martinière (avec 28 images inédites en 3D). Evidemment, on ne vous recommandera pas de tenter cette aventure seul, bien au contraire. L'agence référencée ci-dessous est celle que nous vous recommandons pour vivre une aventure exceptionnelle !
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur LE TREK
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