BANGABANDHU MEMORIAL MUSEUM

La résidence privée du Père de la Nation, Sheikh Mujibur Rahman, a été convertie en musée-mémorial en 1997. C'est ici qu'il s'est fait assassiner le 15 août 1975 avec une grande partie des membres de sa famille. Seules ses deux filles, alors en Allemagne, ont échappé au massacre. Vous pourrez voir les effets personnels de « Mujib » en suivant le parcours fléché. La maison a été conservée en l'état, impacts de balles dans les murs et taches de sang compris.

Rez-de-chaussée : les pièces du rez-de-chaussée sont des pièces de réception. Certaines ont été transformées en bureaux permettant l'administration du musée. D'autres, ont été conservées en l'état, mais il n'est pas possible d'y pénétrer. Vous pouvez les observer à travers les fenêtres.

Premier étage : vous y accédez par un escalier qui a été rajouté à l'arrière de la maison. La première pièce rassemble des effets personnels de Sheikh Mujibur Rahman, tels que des photos, des chemises, ses lunettes ou des écrits. Vous passez ensuite dans le salon familial, situé sur le palier, où trône un téléviseur qui ferait pâlir les collectionneurs. La chambre du couple donne sur le salon. Elle a été conservée en l'état également, même si les draps maculés de sang ont été changés. Vous verrez néanmoins les impacts de balles et des traces de sang protégées par des plaques en Plexiglas. Au moment où l'armée a pénétré dans la maison, la famille Rahman se trouvait dans la chambre. Les officiers de l'armée ayant défoncé le mur d'enceinte à l'aide de tanks, Mujib s'est précipité dans l'escalier où il s'est fait abattre. Là aussi, les impacts de balle sont protégés par des plaques de Plexiglas. Les tueurs ont ensuite pénétré dans la chambre et abattu l'épouse de Mujib et leurs trois fils.

Deuxième étage : cet étage abrite des chambres et une immense terrasse. Comme au rez-de-chaussée, vous ne pourrez observer les pièces qu'à travers les fenêtres. Au moment du meurtre de Mujib, des cousins de la famille s'y trouvaient, venus pour un mariage. Ils ont été eux aussi assassinés.

Sur l'arrière de la maison, un autre bâtiment plus moderne expose la vie et l'oeuvre du Père de la Nation à travers une série de photos personnelles et publiques et d'articles de presse. Tout est traduit en anglais. Vous y accédez par un ascenseur et descendez les deux étages par un escalier intérieur. La vie de Sheikh Mujibur Rahman étant intimement liée à celle de l'indépendance du Bangladesh, vous avez ici une très bonne synthèse des évènements majeurs qui ont secoué le pays depuis la partition avec l'Inde jusqu'à l'indépendance. Les photos témoignent du rôle majeur joué par Mujib, qui a rencontré Gandhi avant l'indépendance, est devenu ministre pendant la période pakistanaise et a galvanisé les foules en menant le peuple bangladais sur le chemin de l'Indépendance. En plus de ces photos et extraits d'articles de presse, quelques objets hérités de la guerre de Libération sont exposés.

Il s'agit sans conteste du meilleur musée de Dhaka, avec une scénographie très bien travaillée. Le musée constitue aussi un lieu de pèlerinage et les pièces de la maison peuvent vite être encombrées. Mieux vaut venir en semaine et dans la matinée pour éviter l'affluence. Si vous vous intéressez un tant soit peu à l'histoire du pays et ne disposez que de peu de temps, il faut impérativement venir au Bangabandhu Memorial Museum. Mais attention, il est interdit de pénétrer avec un sac, un briquet ou des cigarettes, que vous pouvez laisser à la consigne. La fouille à l'entrée est très stricte et la rue est même interdite à la circulation.