SOMAPURA MAHAVIHARA
Depuis la route, vous pourrez apercevoir une élévation de briques haute de 20 m, restes de la stupa du monastère. Placée au centre d'un vaste complexe de 11 ha, elle est ceinte par un mur formé de rangées de cellules ouvertes sur l'intérieur du monastère et la cour centrale. Lors de la phase finale de construction du monastère, on dénombrait pas moins de 177 cellules. On a retrouvé dans 92 d'entre elles, des socles ornementés dont l'usage demeure inconnu. Certains archéologues pensent qu'ils pourraient contenir les restes de moines vénérés. Il s'agit du deuxième plus grand monastère bouddhiste au sud de l'Himalaya.
Plusieurs inscriptions retrouvées sur des plaques à plusieurs endroits du site permettent de retracer quelque peu l'histoire du monastère. Il semblerait que les travaux débutèrent sous le règne du deuxième roi Pala, Dharmapal (781-821) pour s'achever sous celui du quatrième roi Pala, Mahendrapala (850-854). Un texte tibétain mentionne que le monastère a été rénové et réparé sous le règne de Mahipala (995-1043). Le monastère fut lourdement endommagé et brûlé lors d'une conquête de l'armée Vanga au XIe siècle. Un siècle plus tard, le roi Vipulashrimitra fait réparer le monastère et ajouter un temple dédié à la déesse Tara. A partir de la seconde moitié du XIIe siècle, l'importance du monastère décline avant d'être totalement abandonné au XIIIe suite à la propagation de l'islam dans la région. L'UNESCO a inscrit le monastère sur la liste du Patrimoine mondial en 1985 et a injecté des millions d'euros pour la préservation du site. L'absence de protection, la salinité de l'air et la germination de certaines plantes endommagent grandement les structures et les plaques décoratives en terre cuite.
L'accès au monastère se faisait par une porte fortifiée percée au nord du mur d'enceinte. C'est également là que se trouvait la maison du gardien, dont on peut encore comprendre l'importance de la structure. La majorité des bâtiments utilitaires tels que la cuisine et le réfectoire se trouvaient dans l'angle sud-est du monastère, ainsi que quelques autres placés au nord-est.
Suite au déclin du bouddhisme dans cette partie de l'Asie, le temple a servi les communauté jaïnes, puis hindoues. Diverses statues et objets bouddhiques, jaïns et hindous ont été retrouvé sur le site. Mais ce sont les Hindous qui ont le plus modifié Somapura en ajoutant un réservoir et un temple, tous deux au sud de la stupa et en remplaçant les plaques de terracotta bouddhistes qui décoraient le temple principal par des plaques retraçant l'épopée du Ramayana.
Le temple de Somapura : le temple principal est conçu selon un plan cruciforme surélevé par trois terrasses successives. Le niveau inférieur se trouve aujourd'hui un mètre au-dessus du chemin circumambulatoire d'origine. En en faisant le tour, vous pouvez admirer une partie des plaques de terracotta qui ornent la base du deuxième niveau. La terrasse intermédiaire dessert les 4 mandapas ou chapelles placées au quatre points cardinaux. On y accédait par des antichambres à colonnes. Le niveau supérieur est formé de l'imposant bloc central rectangulaire qui soutient la colonne de briques, ou stupa.
Le musée : il renferme nombre d'objets découverts sur le site lors des fouilles archéologiques, dont des têtes de Bouddha en plâtre, une statue de Hevagara enlaçant Shakti ou un imposant Bouddha de bronze de 2,5 m de haut, plus souvent exposé à travers le monde qu'au musée.
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Avis des membres sur SOMAPURA MAHAVIHARA
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