SATRAS
Majuli est le centre spirituel du néo-vishnouïsme, un culte dédié à Krishna, apparu au XVe siècle. Cette branche de l'hindouisme fut fondée par le saint assamais Srimanta Sankardeva, venu se réfugier sur l'île. Il fonda un monastère à Beloguri à l'ouest de l'île. Par la suite, 64 autres monastères furent construits, tous ayant leur gourou. Il reste aujourd'hui 22 monastères sur l'île. Certains moines sont très jeunes, car leurs parents les envoient pour recevoir une éducation gratuite. Le moine retourne en général une fois par an dans sa famille. Il passe le reste du temps au monastère à prier et à étudier les textes sacrés. Les établissements vivent de la générosité des fidèles. Les satras les plus importants possèdent souvent un petit musée qui renferme nombre d'objets liés aux rituels et parfois aussi des armes, des meubles précieux. Des danses traditionnelles s'y tiennent régulièrement le soir, un spectacle à ne pas manquer.
L'accès au satra se fait par une arche, parfois richement ornée. Vous trouverez toujours un hall de prière précédé d'un garuda – le véhicule sacré de Vishnou –, un bassin et des bâtiments qui abritent les moines. Par respect, vous devrez porter un gamucha (foulard en coton blanc brodé de fil rouge).
Satra Dakhinpat : fondé en 1584, c'est le plus connu des satras. Il fut fondé par Sri Vanamalidev, un prêtre « protégé » par le roi ahom Jayadhvaj Singh, qui contribua largement à la richesse du monastère. Actuellement, le monastère compte une centaine de moines. Ses spectacles de danses sont très prisés des fidèles et des touristes.
Satra Kamalabari : fondé par Bedulapadma Ata, c'est aujourd'hui un centre artistiques, culturel et littéraire. Le satra est célèbre pour ses spectacles de danses et ses moines voyagent régulièrement dans le monde pour faire rayonner leur culture.
Satra Chamaguri : la famille de Hem Chandra Goswami perpétue la tradition de la fabrication de masques depuis des générations. Ils sont les derniers à pratiquer cet art vénérable et ils donnent des représentations de Bhaona partout dans le monde. Les structures sont faites à partir d'une variété de bambou hyper légère. Un fin tissu de coton trempé dans une pâte d'argile et de bouse de vache est modelé sur la structure. Des couches successives de pâte sont ensuite appliquées et séchées au soleil. Le masque est ensuite sculpté puis peint. Les cheveux et moustaches sont faits à partir de jute et de jacinthe d'eau.
Satra Auniati : fondé par Niranjan Pathakdeva, ce satra compte environ 700 adeptes à travers le monde. Il perpétue la tradition du Palnam, une prière pratiquée en continu et par rotation par les membres de la congrégation durant les 5 derniers jours du mois de Kati (octobre-novembre). À cette occasion de nombreux fidèles se rassemblent dans le hall de prière. Le musée du satra abrite de nombreux objets artisanaux assamais, des bijoux et des objets sacrés.
Satra Garmur : fondé en 1656 par Jayaharideva. C'est ici qu'il faut venir au moment du festival Rasleela, une célébration très ancienne qui se produit le soir de la pleine lune du mois de Kati (octobre-novembre). Des danses retracent la vie de Krishna et dans ce satra, hommes et femmes participent à la performance.
Satra Benegenaati : c'est un centre culturel important où se perpétuent la tradition de la danse sacrée. Le musée abrite également des reliques importantes dont une ombrelle en or qui appartenait au roi ahom Swargadeo Godadhar Singh.
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Avis des membres sur SATRAS
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