VILLAGE DE KULEN VAKUF
Posé sur un méandre de l’Una, Kulen Vakuf/Кулен Вакуф (prononcez « koulène vakouf ») est le plus important village du parc national. L’endroit est agréable et profite de paysages magnifiques avec deux petites îles et les ruines de forteresses installées sur des collines de part et d’autre de la rivière : Ostrovica domine la vallée à 500 m d’altitude sur la rive gauche (au sud-ouest), tandis que, sur la colline de la rive droite, subsistent les imposantes murailles d’Havala, à 400 m d’altitude. Toutes deux sont accessibles par des sentiers aménagés avec des aires de pique-nique et offrent de beaux panoramas. Au centre du village, la mosquée Sultan-Ahmed marque le souvenir d’un passé tumultueux. Érigée vers 1610, lors de la création du village, elle fut nommée en l’honneur du sultan ottoman Ahmed Ier (1590-1617), mais fut détruite et reconstruite trois fois au cours du XXe siècle. À proximité se trouvent le charmant café de la place centrale, deux épiceries, un bureau de change (dans l’unique bureau de poste du parc), des restaurants au bord de l’Una, la pension Saraj, plusieurs logements chez l’habitant comme Galijašević (+387 37 36 51 11) et deux campings dans les environs.
Ancien port de commerce. Le village compte aujourd’hui un peu moins de 500 habitants, essentiellement bosniaques. Mais avant la dernière guerre, sa population s’élevait à plus de 2 000 personnes, dont 70 % de Bosniaques et 25 % de Bosno-Serbes. Les habitants bosniaques ont fuit lors de la capture du village par l’armée bosno-serbe en 1992. Les Bosno-Serbes ont à leur tour quitté les lieux lorsque l’armée bosnienne a libéré la région en 1995. Seule une partie de la population bosniaque est revenue s’installer. Important port de commerce fluvial durant la période ottomane, la petite ville fut d’abord connue sous les noms de Džisri Kebir (déformation de l’arabe jisr el-kebir, « grand pont ») et de Palanka. Elle a pris son nom actuel au XIXe siècle lors de la construction de nouveaux bâtiments érigés grâce à une donation (vakuf) d’un officier ottoman originaire de la région, Mahmut pacha Kulenović (1776-1806). Le village a été quasiment rayé de la carte en décembre 1941 lors d’une série de massacres commis par les oustachis croates, les tchetniks serbes et les partisans. Plusieurs agences proposent des descentes de l’Una en rafting et kayak au départ de Kulen Vakuf vers les chutes d’eau de Štrbački Buk. En plus du prix de la location du matériel ou de l’excursion encadrée, il faut s’acquitter d’un droit de 6 à 12 KM/personne en fonction de la destination.
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Avis des membres sur VILLAGE DE KULEN VAKUF
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