Pourquoi se souvenir

Le choix de ce guide n'est pas neutre. Ni pour vous, lecteur-touriste, ni pour leurs auteurs.

Le tourisme de mémoire, appelé aussi tourisme historique, apporte par son ancrage dans les racines collectives de notre société, une dimension complémentaire aux plaisirs du tourisme.

En particulier, ce guide s'articule autour de trois évènements dont l'empreinte persiste en Wallonie :

- la Bataille de Waterloo

- la Guerre 14-18

- la Bataille des Ardennes.

Placés dans leur contexte historique, ils servent de repères à des parcours mémoriels que le touriste aura tout le loisir de composer à son gré.

Ici, la mémoire s'intéresse aux victimes militaires et civiles qui ont été mêlées d'une manière ou d'une autre aux affrontements. Ils se côtoient non pour nier leurs différences mais avec la volonté de les dépasser et de valoriser la paix et la réconciliation.

Le tourisme de mémoire ambitionne d'être garant de valeurs humanistes et universelles.

Un lieu, une date, une reconstitution, un musée, un monument, un cimetière ou une simple plaque commémorative... les éléments constitutifs de ce tourisme sont riches et diversifiés. La sélection proposée par ce guide s'appuie sur un choix qui nous semble représentatif (et forcément non exhaustif) de cette page de l'histoire en Wallonie.

Bafouant la tentation de récupération politique ou philosophique, cette sélection tisse le lien nécessaire entre le passé et le présent. Résistant à une autre tentation tout aussi préoccupante, d'être une " attraction " ou de favoriser le voyeurisme, les lieux de mémoire utilisent cependant toutes les techniques actuelles de communication pour favoriser la compréhension sans dénaturer le sens des évènements représentés. Ceux-ci perdent leur symbolique reliquaire au profit d'une approche historique qui n'oublie pas la dimension culturelle.

Le parcours touristique de mémoire n'est pas nécessairement une promenade joyeuse. Il peut être dérangeant voire même traumatisant pour certains, quelles que soient les méthodes de présentation utilisées. Au touriste de faire un choix motivé et éclairé, en particulier s'il est accompagné de jeunes enfants, pour en retenir toutes les richesses. Il lui incombe également de respecter les lieux et donc la mémoire de ceux qui y sont pour l'éternité.

Articulés autour des trois thèmes cités, ce guide n'oublie pas la dimension locale. Le tourisme de mémoire favorise un développement économique et répond à une recherche identitaire dont le visiteur va bénéficier en découvrant les authentiques productions locales. La gastronomie, les bistrots du terroir, les lieux privilégiés d'hébergement, tous les renseignements touristiques s'y trouvent mêlant heureusement tourisme et mémoire.

Marie-Paule Eskénazi

Directrice de Tourisme autrement asbl

Repères historiques
La guerre 14-18 en Wallonie

A la veille du déclenchement du conflit, l'opinion publique belge espère encore que le pays, protégé par son statut de neutralité, puisse échapper à l'affrontement.

C'est sans compter avec le plan d'attaque allemand Schlieffen-Molkte qui prévoyait notamment que l'aile droite de l'armée devait pénétrer en Belgique - une petite nation qui ne devait guère opposer de résistance - pour effectuer un mouvement tournant au nord du sillon Sambre et Meuse et prendre les défenses françaises à revers.

La mise en oeuvre de ce plan, qui implique de violer la neutralité belge, se concrétise avec l'ultimatum du 2 août exigeant le libre passage des troupes allemandes à travers notre territoire pour s'opposer à une prétendue avancée des troupes françaises. Le rejet de cette ultimatum par le gouvernement belge le 3 août provoqua l'entrée des troupes allemandes dans notre pays le 4 au matin et l'attaque de Liège le 5. La première victime de l'armée belge, est tuée à Thimister dès le 4 août. Le même jour, la Grande-Bretagne entre dans le conflit en réaction à la violation de notre neutralité.

La Belgique avait structuré son système de défense autour des forts de la Meuse (Liège et Namur) et du " réduit national " d'Anvers. L'exécution du plan Schlieffen-Moltke impose de réduire rapidement la résistance des 12 forts de la Position Fortifiée de Liège (la " PFL ") qui empêchent le passage de la Meuse et barrent la route de Paris.

Les Belges, sous les ordres du général Leman, résistent avec ténacité et les Allemands confient à l'artillerie la lourde tâche de réduire les forts au silence. Ils utilisent notamment leurs pièces les plus lourdes, deux obusiers de 420 mm connus sous le nom de " Gross Bertha ". Le 15 août, le fort de Loncin qui contrôle la route et le chemin de fer de Bruxelles est bombardé, ensevelissant une partie de la garnison.

Si les combats autour des forts de Liège n'ont eu qu'un impact limité sur le plan stratégique des Allemands, en revanche leur résistance jouera un rôle important dans l'opinion publique en Belgique et à l'étranger. La " vaillante Belgique " fait figure de David tenant tête à Goliath. La ville de Liège reçoit la légion d'honneur dès le 7 août tandis que les cafetiers parisiens, habitués à servir le café viennois, décident de rebaptiser ce dessert en " café liégeois " en l'honneur de la résistance de la ville et de ses forts !

Tandis que les forts de Namur, bombardés à leur tour, tombent entre les 21 et 25 août et que Bruxelles est occupée le 20, l'armée belge fait retraite et se replie sur le " réduit national " d'Anvers protégé également par une ceinture de forts.

Après avoir réduit la résistance de la Place Forte de Liège (PFL), tandis que plusieurs régiments restent bloqués par le siège d'Anvers, le reste de l'armée allemande effectue son mouvement tournant dans les vallées de la Sambre et de la Meuse entre Dinant et Charleroi. Fin août, le centre des opérations s'est déplacé vers un nouveau secteur : la frontière franco-belge. Cette " bataille des frontières ", qui oppose cette fois les troupes françaises et britanniques aux Allemands, se déroule chez nous du 18 au 24 août, essentiellement dans les régions de Charleroi (bataille de la Sambre) et de Mons et dans la province de Luxembourg.

Les combats violents avec de lourdes pertes humaines tournent à l'avantage des armées allemandes et s'achèvent avec la retraite des troupes françaises et britanniques. Un mouvement de recul jusqu'à la bataille d'arrêt de la Marne du 6 au 9 septembre 1914.

Début octobre, la menace d'encerclement oblige les troupes belges à quitter Anvers pour faire retraite vers l'Yser où elles parviennent à stopper l'avance allemande à la faveur des inondations de l'arrière-pays déclenchées le 29 octobre lors l'ouverture du système d'écluses de Nieuport. Début novembre, la guerre de mouvement est terminée, un front continu et stabilisé s'étend de la mer du Nord jusqu'à la frontière suisse. En Wallonie, la ligne de tranchées traverse la commune de Comines-Ploegsteert qui conserve de nombreuses traces de cette période de la guerre de position et l'engagement des troupes du Commonwealth dans le secteur.

La phase de guerre de mouvement s'est accompagnée de violences dirigées contre la population civile. Dans leur avancée, les troupes allemandes massacrent quelques 6 500 civils en Belgique, et dans le Nord de la France, plusieurs localités sont quasi totalement détruites. Les villes (Andenne, Visé, Tamines, Dinant) et villages martyrs (notamment en Gaume) de Wallonie payent un lourd tribut à un conflit d'une " brutalité " inédite.

Les combats de la guerre de mouvement terminés, s'en suit une longue période d'occupation pour la majeure partie de la Belgique. En organisant cette occupation, les Allemands ont un double objectif : assurer le maintien de l'ordre et utiliser à leur profit les ressources économiques du pays. Concrètement, le territoire est divisé en deux zones. Celle, proche du front est contrôlée directement par les militaires : en Wallonie, c'est le cas du sud des provinces du Hainaut et de Luxembourg. Le reste du pays est contrôlé par une administration civile, dirigée par un gouverneur général installé à Bruxelles.

Le régime d'occupation est sévère : contrôles et limites à la liberté de circulation, réglementations (en novembre 1914, le pays occupé se vit imposer... de passer à l'heure allemande), réquisitions de biens et marchandises, impôt de guerre, déportation de main-d'oeuvre ouvrière et arrestations d'opposants politiques.

Le plus gros problème qui se posera tout au long de la guerre sera celui du ravitaillement et de la menace de famine. Dès avant guerre, la production propre de la Belgique, un pays très densément peuplé, ne suffisait plus pour couvrir les besoins alimentaires de la population, la rendant dépendante des importations de vivres rendues impossibles par le blocus allié.

C'est dans ce contexte que la Belgique bénéficiera de la première aide humanitaire internationale de l'histoire avec l'action de la Commission for Relief in Belgium de l'Américain Herbert Hoover, chargée de la récolte de fonds et de l'achat de denrées alimentaires à l'étranger ainsi que de leur acheminement en Belgique où elles étaient distribuées à la population par le Comité national de secours et d'alimentation fondé par Ernest Solvay et Emile Francqui.

Enfin, l'occupation voit aussi la naissance de mouvements de résistance dans lesquels s'engagent les patriotes.

La Bataille des Ardennes

La bataille des Ardennes, considérée comme l'ultime affrontement de la Seconde Guerre mondiale en Belgique s'est déroulée sur le territoire des provinces de Luxembourg, de Liège et de Namur. Ces affrontements se sont étalés du 16 décembre 1944 au 28 janvier 1945 : ils furent grands par les effectifs déployés et intenses par l'abondance de combats et de victimes.

L'objectif d'Hitler était de foncer au travers des Ardennes dans le but de franchir la Meuse et de

s'emparer de ses ponts puis de reprendre les infrastructures portuaires d'Anvers pour empêcher l'acheminement du ravitaillement et des renforts des alliés. Le Führer entend couper et isoler

l'armée britannique de l'armée américaine afin de les contraindre à capituler séparément et d'obtenir ainsi la signature d'une paix séparée sur le front occidental. L'armée allemande de l'ouest pourrait alors être transférée à l'est pour arrêter la progression de l'armée russe. Trois armées sont réquisitionnées pour cette offensive débattue par les principaux généraux : la 5e SS Panzer Armee de Hasso von Manteuffel, la 6e de Sepp Dietrich et la 7e d'Eric Brandenberger.

Favorisée par l'effet de surprise, la disproportion des effectifs engagés et une météo exécrable, l'offensive allemande déclenchée le 16 décembre à 5h30 sur un front de 125 kilomètres engrange des succès initiaux, notamment ceux de la 6e SS Panzer Armee parvenue à La Gleize. Mais la résistance américaine à Saint-Vith et à Bastogne permettent à la contre-offensive de Bernard Montgoméry et de George Patton de s'organiser rapidement.

Après de multiples tentatives, les ambitions allemandes ne seront pas atteintes en raison du manque de carburant, de ravitaillement mais surtout à cause de la ténacité des Alliés. L'armée est stoppée à Celles à la veille de Noël : c'est le début du reflux allemand conduit par une météo exécrable. Les alliés récupèrent progressivement l'ensemble du territoire et se retrouvent aux portes de l'Allemagne, ce qui va précipiter la défaite du IIIe Reich.

Le bilan humain est lourd en tués, blessés et disparus (plus de 100 000 hommes côté allemand, plus de 85 000 du côté américain et britannique). A ces nombres s'ajoutent les nombreux civils ardennais. Les dégâts matériels sont considérables, des villes et villages sont complètements détruits ou fortement endommagés par les bombes et le passage des troupes. Il faudra des années pour reconstruire ces régions.

Des noms de personnes, de généraux et maréchaux (von Runstedt, Patton, Montgoméry, Eisenhower, Bradley,...), de villes et villages (Bastogne, Saint-Vith, Houffalize, Malmédy,...) de cimetières (Neuville-en-Condroz, Henri-Chapelle, Recogne, Hotton) résonnent encore aujourd'hui dans la mémoire de tous.

2014 verra l'inauguration du Bastogne War Museum, ainsi qu'en décembre le célèbre Nuts day (célébrant le célèbre " Nuts " du général McAuliffe).

La Bataille de Waterloo

Après avoir conquis une grande partie de l'Europe, Napoléon est battu au terme de la campagne de Russie en1812. Après avoir abdiqué, il est exilé sur l'île d'Elbe, au large de la Toscane. Louis XVIII devient roi de France. Mais Napoléon n'a pas dit son dernier mot. Il s'évade de l'île d'Elbe 300 jours après y avoir été envoyé et débarque à Vallauris, en Provence, le 1er mars 1815. C'est le début de la campagne des 100 jours. Il remonte vers Paris, tandis que les troupes envoyées par Louis XVIII pour contrer leur avancée l'acclament et se soumettent à lui. Napoléon poursuit, entre à Paris le 20 mars et provoque la fuite de Louis XVIII à Gand.

Début juin, la France est sur le point d'être assiégée par plusieurs armées qui convergent vers elle. Principalement par les troupes prussiennes du Maréchal Blücher et celles d'Arthur Wellesley, duc de Wellington, mais aussi par les Autrichiens, les Russes, les Espagnols,... Le QG des Anglais est installé à Bruxelles et celui des Prussiens à Namur. Napoléon a hâtivement recomposé et réarmé ses troupes qui se mettent en route pour Bruxelles, le but étant de battre les alliés à tour de rôle avant qu'ils ne puissent exécuter leur jonction. Elles pénètrent en Belgique par Beaumont. La première bataille aura lieu au lieu-dit les Quatre-Bras à Genappe, croisement entre les routes Charleroi-Bruxelles et Namur-Nivelles.

Le maréchal Ney, nommé par Napoléon, y bouscule une partie de l'armée de Wellington. Les Français font également reculer les Prussiens de Ligny, plus au sud, vers Wavre. Informé, Wellington ordonnera aussi la retraite de ses troupes plus au nord, à Waterloo où il installe son QG. Napoléon envoie l'aile droite de son armée commandée par Grouchy à la poursuite de Blücher. Il passera la nuit du 17 au 18 juin à la Ferme du Caillou. Le 17 juin, un orage éclate et transforme le futur champ de bataille en un véritable bourbier.

La bataille dite de Waterloo peut commencer et se déroulera principalement sur les communes actuelles de Braine-L'Alleud et Lasne. Les troupes de Wellington, " Armée des Alliés ", sont composées de 68 000 hommes : Britanniques, Néerlandais, Hanovriens, Brunswickois et Nassoviens et celles de Napoléon de 78 000 hommes avec une artillerie plus performante. Toutefois, le terrain détrempé empêchera réduira nettement l'efficacité des boulets de fer tirés par les canons.

La bataille démarre à 11h30 par l'attaque du château-Ferme de Hougoumont tenu par 2 000 Britanniques. Sans succès, les 8 000 Français y resteront bloqués toute la journée. Lorsque leurs cavaliers attaquent les artilleurs anglais, ceux-ci se réfugient au centre de carrés d'infanterie impénétrables. Les Français négligeront de prendre ou détruire les canons ce qui permettra aux Anglais d'en faire bon usage... Vers 16h, l'avant-garde prussienne arrive sur l'est du champ de bataille par la vallée de la Lasne. Plancenoit est prise et reprise plusieurs fois et Napoléon doit engager ses réserves.

Wellington peut donc replacer ses pions sur sa gauche pour renforcer son centre. Napoléon engage sa Garde à 19h30, mais celle-ci doit reculer, ce qui crée la panique dans l'ensemble de l'armée française. Et c'est la déroute. Wellington laisse les Prussiens poursuivre les Français en fuite, ses propres troupes étant épuisées. Il rentre à son QG, y rédige son rapport et donne à la bataille le nom de l'endroit où il se trouve : Waterloo. Le bilan des pertes est particulièrement élevé : 11 000 tués, 30 000 blessés et 10 000 chevaux tués. Subissant un nouvel exil, Napoléon terminera ses jours, prisonnier des Anglais sur l'île de Sainte-Hélène en plein milieu de l'Atlantique Sud et décèdera le 5 mai 1821.

Aujourd'hui, les différents lieux stratégiques se visitent : la Ferme d'Hougoumont et la Ferme du Caillou, aménagées en musée napoléonien. Egalement, le hameau du Lion situé sur la ligne de front où s'opposèrent Français et Anglais. Vous y découvrirez la célèbre Butte du Lion ainsi qu'un panorama et différents films sur la Bataille. Le musée Wellington se situe plus au centre de Waterloo.

Les traces laissées
Les cimetières militaires

C'est dans le courant du 19e siècle, notamment lors de la guerre de Sécession, qu'apparaît la pratique d'ensevelir les soldats morts au combat dans des sépultures individuelles regroupées dans des cimetières militaires nationaux tels qu'on les connaît aujourd'hui.

Traces marquantes des deux conflits mondiaux, on recense en Wallonie de nombreux cimetières. Qu'ils soient belges, français, britanniques, américains ou allemands, les soldats, sous-officiers et officiers tombés dans les affrontements des deux conflits mondiaux s'y retrouvent égaux devant la mort.

Toutefois, chaque pays ayant édicté ses propres règles uniformisées d'aménagement, l'aspect et l'organisation des lieux et des tombes diffèrent singulièrement.

Les pierres ou croix collectives des cimetières allemands et les ossuaires français accueillant les morts non-identifiés répondent aux stèles individuelles britanniques, belges et américaines.

Fruits d'une réflexion approfondie sur l'architecture, le choix des matériaux et l'aménagement paysager, les espaces britanniques ou américains, ouverts et lumineux, contrastent avec les grands arbres et l'ombre des cimetières allemands. Le plan des nécropoles belges varie d'un lieu à l'autre mais on y retrouve partout le même modèle de pierre tombale, uniformisé et adopté par le gouvernement en 1924. Enfin, les cimetières français offrent une image plus dépouillée que ceux d'autres pays.

Il faut souligner aussi que l'aspect de ces lieux de mémoire a pu évoluer et varier au gré des réaménagements intervenus jusqu'à nos jours (rassemblement de tombes isolées dans des ensembles plus vastes, exhumations et rapatriement des corps à la demande des familles, remplacement des stèles, etc.).

Si les cimetières sont le plus souvent uniquement nationaux, on trouve toutefois en Wallonie plusieurs exemples de sites binationaux de la Première Guerre abritant des tombes des soldats des deux camps : Français et Allemands ou Britanniques et Allemands. Ils sont situés en province de Luxembourg et à proximité des lieux de combat des batailles de la Sambre et de Mons.

Ces cimetières binationaux ne sont pas le fruit d'une volonté de réconciliation d'après-guerre. Même si on y trouve quelques éléments communs (monuments, inscriptions), ils sont souvent plus caractérisés par une juxtaposition des caractéristiques propres des cimetières de chaque pays que par l'émergence d'une architecture originale et d'un aménagement commun. Etablis par les Allemands pendant le conflit, construits aux frais des communes sous la direction d'architectes et de sculpteurs allemands, ces lieux servirent à rassembler les corps inhumés dans des tombes provisoires depuis la fin août 1914. Plusieurs sites seront toutefois réaménagés et embellis par les Français après la guerre.

Le cimetière de Saint-Symphorien, situé près de Mons, est un cas particulier de site binational. Les caractéristiques propres d'architecture et d'aménagement des cimetières britanniques et allemands s'y intègrent dans un ensemble original et harmonieux où monuments commémoratifs, inscriptions, tombes et stèles des deux camps se côtoient et se mélangent dans une succession d'espaces et de niveaux qui se découvrent progressivement au gré de la visite.

14-18 C’est notre histoire

Musée royal de l'Armée et de l'Histoire militaire

Jusqu'au 26 avril 2015. www.expo14-18.be

Cette magnifique expo (soutenue par le Fédéral et les Régions) a été mise sur pied grâce aux riches collections du musée. Elle permet de comprendre toutes les facettes de ce conflit qui a embrasé l'Europe il y a 100 ans. Le sort de la Belgique est particulier car notre pays est l'un des seuls à avoir été entièrement occupé ou en zone de combat durant quatre années. La vie quotidienne constitue donc une part importante du parcours avec aussi l'histoire de la mobilisation des Etats européens qui ont soutenu le pays, devenu un enjeu central du conflit. Au travers d'objets authentiques, de décors, de témoignages, d'installations multimédias, de films et de décors reconstitués, on peut se rendre compte à quel point le conflit a amorcé, et dans une large mesure, a déterminé le cours du 20e siècle.

Le parcours est bâti autour de cinq séquences principales :

- L'Europe triomphante en ce début de siècle ; de l'insouciance à la tragédie.

- La Belgique plongée dans la guerre ; violation de la neutralité, invasion du pays, stabilisation du conflit, les exactions.

- La guerre de position, quatre années de souffrance, d'attente ou d'ennui.

- L'occupation

- Les conséquences du conflit replace les visiteurs dans un contexte européen et mondial.

Au sein de l'expo, un fil rouge propose un parcours croisé du roi Albert 1er et de l'Empereur Guillaume II, qui illustre de grandes oppositions mais aussi des ressemblances inattendues. Un autre fil rouge retrace l'importance des animaux utiles durant cette période.

Les décors autant que le côté interactif et anecdotique de l'exposition la destinent à tous, y compris bien sûr aux jeunes et aux enseignants.

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