Avec près de 6 millions d'habitants, l'île de Hokkaidō n'est séparée du Honshū que par le détroit de Tsugaru en dessous duquel passe un tunnel long de 55 km. Sa forme lui donne l'allure d'un losange. Si elle est la seconde île du Japon en superficie (83 453 km²), elle représente 5 % de la population. Hokkaido est un peu la Sibérie japonaise, une île au climat nettement plus froid que le reste de l'archipel, à la beauté naturelle préservée et aux multiples activités hivernales.

L'île s'appelait autrefois Ezo et ce n'est qu'à la restauration Meiji qu'elle changea de nom.

Dans sa partie centrale, elle comporte un grand massif montagneux d'où partent différentes chaînes qui se terminent par des plateaux côtiers. Deux chaînes parallèles se croisent dans la zone volcanique de Chishima. Le massif de Daisetsuzan culmine avec ses sommets à plus de 2 000 m.

Le climat y est fort rude, surtout à l'ouest, car les vents viennent de la Sibérie, et pourtant Hokkaidō a une latitude équivalente à celle de la France. Malgré le climat, on cultive le riz, des agrumes, des céréales et des légumes.

Bien entendu, l'exploitation de la forêt, couvrant plus de 70 % de la superficie de l'île, constitue l'un des secteurs économiques les plus développés. Bois et papier sont devenus deux grandes industries. La pêche garde néanmoins toute son importance.

Les Aïnu. Population aborigène de pêcheurs et de chasseurs à la fois des îles de Hokkaidō, Sakhalines et Kouriles (îles qui font parler d'elles régulièrement dans le différend qui oppose le Japon et la Russie). Aïnu signifie " homme " dans la langue aborigène. Il semblerait que ces populations soient venues de Sibérie, de l'Oural, Tungu... et qu'elles aient peuplé une bonne partie du Honshū à partir du XIsiècle. Elles auraient été refoulées par la suite jusqu'à Hokkaidō.

Les Aïnu ont le teint brun, les yeux foncés, le nez large, les lèvres très charnues, de longs cheveux et un système pileux très fourni. Leurs caractéristiques anthropologiques les rapprochent des Australoïdes.

La théorie des pré-Aïnu, défendue jusque dans les années 20, voulait voir en eux les ancêtres des Japonais actuels et surtout les véhicules de la culture Jōmon. Malgré des théories différentes (Koganei, Kiyono), il semblerait selon des analyses d'ADN que le peuple japonais soit un mélange de Jōmon et de Yayoi, c'est-à-dire d'origine eurasienne orientale, chinoise et européenne. Des éléments linguistiques nous montrent que la langue aïnue a subi des influences à la fois malayo-polynésiennes et sibériennes. Les différents cultes font également apparaître un mélange de croyances et de rites à la fois du sud et du nord : par exemple, l'arc de type indonésien, la fête de l'ours, peut être chinoise ou mandchoue.

À présent, on peut considérer que les Aïnu de souche ont totalement disparu par assimilation et intégration cumulées. Si leur langue ressemble au japonais par la syntaxe, la communauté aïnue n'a pas de littérature écrite, mais une tradition orale transmise sous la forme de yukaras (récits épiques) qu'il leur arrive d'accompagner par des chants et des instruments de musique (tambours, cymbales). Ils vénèrent les esprits et forces de la nature (kamui).

Les premiers comptoirs commerciaux datent du VIIe siècle, lorsque Hirafu Abe les installa après avoir repoussé les Aïnu dans leur île. Il semblerait qu'au Moyen Age, l'île ait recueilli des personnages déchus de clans illustres comme les Fujiwara.

Au XVIe siècle, Suehiro Matsumae fut le premier à coloniser Hokkaidō et son fils poursuivit son oeuvre de colonisation.

Au XVIIIe siècle, l'île vit La Pérouse en 1787, et plus tard, les Tokugawa décidèrent de la faire passer directement sous leur administration.

En 1855, une colonisation militaire de l'île est mise en place. Enfin en 1869, le gouvernement Meiji change le nom d'Ezo en Hokkaidō, " chemin des mers du nord ".

Train

La plupart des trains circulant à Hokkaidō sont plus lents qu'à Honshū. C'est pourquoi certaines lignes peu fréquentées ont été remplacées par des autobus. Cette situation est devenue intolérable dans la mesure où il est difficile de planifier des voyages ou des déplacements, en raison des différentes correspondances. C'est donc à Hokkaidō que les billets à tarif réduit prennent tout leur sens.

Vous pouvez néanmoins demander un Shūyūken (20 % de rabais pour les étudiants) qui vous donnera la possibilité de parcourir un nombre illimité de kilomètres, pendant un certain nombre de jours. Achetez, par exemple, un Pass spécial à partir de Sendai, valide pendant trois semaines et valable pour Hokkaidō. Ce Pass est vendu dans tous les bureaux JNTO, sauf à Hokkaidō. Demander aux services de JNTO ou au TIC avant votre départ.

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