PHNOM SANTUK

La montagne sacrée se trouve à 150 km environ de Phnom Penh (et à une dizaine de Kompong Thom). Le sous-sol rocheux est formé de grès. Cette pierre, facile à travailler, a été utilsée par les artistes durant des siècles. Un sanctuaire brahmanique fut autrefois édifié sur le sommet, mais il fit place, dans la seconde moitié du XVe siècle, à une pagode bouddhique du Petit Véhicule. On monte au sommet du Phnom Santuk par un chemin facile sur le versant sud pour longer ensuite la ligne de crête. Sur le plateau, de larges blocs de grès ont été sculptés de représentations rituelles de Bouddha, méditant dans la forêt, enseignant sa doctrine, entouré de ses disciples et accédant au Nirvana. Cette dernière attitude de l’éternel repos est visible dans trois bas-reliefs longs d’une dizaine de mètres. Quelques sculptures brahmaniques, respectées par les bouddhistes, subsistent encore, parmi celles-ci on notera trois registres superposés. Dans le plus élevé, on distingue un dieu sur un trône céleste porté par des garouda ainsi qu’une divinité à bras multiples assise sur un éléphant. Tout proche, un stupa haut de 3 m abriterait une relique de Bouddha apportée de Ceylan au XVe siècle. Un mur de briques anciennes entoure le vihara, dont l’entrée orientale est gardée par des lions, devant ce monastère, une empreinte taillée du pied de Bouddha dans le style du pic d’Adam à Ceylan. Plus à l’est, un bassin rectangulaire de 10 m taillé dans le roc. Du sommet du Phnom Santuk, très belle vue sur les vastes plaines au sud-est, jusqu’au relief du Phnom Tuk Meas. Dans un des bâtiments récents construits par les bonzes, on peut voir une collection de poteries anciennes ainsi qu’une pierre « magique » d’une quinzaine de kilos flottant dans un aquarium.