De l’aéroport au centre-ville dans la Péninsule du Yucatán
Pour se rendre à Cancún depuis l'aéroport, plusieurs options.
La plus économique est de prendre un bus de la compagnie ADO (94 $) qui vous dépose à la gare routière, en centre-ville, en 30 minutes (bus toutes les 30 minutes). Il faut ensuite prendre un bus (12 $) à l'angle des avenues Tulum et Uxmal (tout près donc), ou un taxi ou VTC (autour de 180 $) pour rejoindre la zone hôtelière.
Deuxième option : le colectivo via les compagnies Green Line ou Gray Line par exemple qui déposent les passagers au pied de leur hôtel (270 $ par personne). C'est la plus pratique.
Enfin, l'option la plus confortable, mais aussi la plus chère, est de prendre un taxi. Impossible de négocier, les prix sont fixes, et il vous en coûtera plus de 600 $, une fortune par rapport aux prix dans le reste du pays.
À noter qu'on peut rejoindre en bus ADO Playa del Carmen sans passer par le centre de Cancún. Départs de l'aéroport toutes les 45 minutes, 1 heure de route (250 $). Idem pour Tulum, 2 heures de route (420 $).
Arrivée en train dans la Péninsule du Yucatán
Le Mexique possède un réseau ferré étendu, mais il est maintenant réservé au transport des marchandises. Les immigrés en provenance des pays d'Amérique centrale l'utilisent de manière clandestine pour rejoindre la frontière du nord, mais il n'est vraiment pas conseillé de faire de même. Dans la péninsule comme ailleurs, il n'y avait jusqu'à présent pas de train pour se déplacer de ville en ville.
L'ambitieux, mais controversé, projet de « train maya » du président AMLO, destiné à relier les principaux sites touristiques de la région (une boucle d'environ 1 500 km sur cinq États, avec 34 gares et arrêts), a été inauguré le 15 décembre 2023 avec la mise en service du premier tronçon entre Cancún et Campeche. Depuis le 29 février 2024, la ligne s'étend de Playa del Carmen jusqu'à Palenque. Le dernier tronçon Playa del Carmen – Tulum – Calakmul ouvrira ultérieurement. À noter que les gares sont situées généralement assez loin des centres-villes des villes desservies. Des navettes gratuites relient les stations du Train Maya et les centres-villes. Ce train à vocation touristique uniquement reste néanmoins très contesté par les organisations environnementalistes et les communautés mayas, à juste titre.
Arrivée en bateau dans la Péninsule du Yucatán
On peut rejoindre Chetumal depuis San Pedro (Belize) en 1 heure 30 de trajet. Départs quotidiens dans les deux sens avec les compagnies maritimes San Pedro Belize Express Water Taxi (www.belizewatertaxi.com) et Water Jets International (www.sanpedrowatertaxi.com). La compagnie Ultramar (www.ultramarferry.com) propose des liaisons régulières en ferry entre Playa del Carmen et l'île de Cozumel, et de Cancún (Puerto Juárez, Playa Tortuga, El Embarcadero et Playa Caracol) à Isla Mujeres. À signaler que plusieurs compagnies de bateaux de croisière desservent les ports de Cozumel, Mahahual et Progreso.
Transports en commun dans la Péninsule du Yucatán
Bus. S'il est bien un mot à retenir pour les voyageurs qui opteront pour le bus, c'est le terme camión qui désigne les autobus au Mexique. Ceux de première classe (ejecutivo) sont confortables, équipés de télévisions, toilettes, parfois du wifi, et de l'air conditionné (qui finit toujours par faire regretter d'avoir oublié votre écharpe et votre bonnet). Dans la catégorie supérieure, dite servicio de lujo, des sièges inclinables, plus spacieux, sont proposés, ainsi que des boissons, des snacks et du wifi. Elle est généralement 20 % plus chère que la précédente. Ces bus empruntent les autoroutes à péages. Les gares routières offrent des sanitaires où il est possible de faire un brin de toilette et des cafétérias pour se requinquer. Parfois aussi des consignes à bagages pratiques pour visiter une ville en quelques heures.
Dans la péninsule du Yucatán, la compagnie ADO (prononcer "a-dé-o") est la principale compagnie de bus et a ses propres gares routières. On peut réserver et acheter ses billets en ligne sur le site de la compagnie (ado.com.mx), sur l'application (pas très fonctionnelle) ou via des plateformes de réservation comme busbud.com ou miescape.com.mx. Les bus de deuxième classe (compagnies Mayab, Oriente, Sur...) ne requièrent pas forcément de réservation et sont moins chers. Ils empruntent souvent des routes secondaires et s'arrêtent dans les villages en cours de route. Les temps de trajet sont donc plus longs et les voyages plus fatigants. Les risques de vol de bagages y sont aussi plus grands, car un ticket n'est pas systématiquement donné au moment du dépôt en soute de ses effets personnels. De même, il est conseillé de ne pas laisser traîner ses affaires sur son siège une fois que la route vers les songes est gagnée.
Les colectivos. Le transport public pour de petites distances se fait en général en taxis collectifs (colectivos) ou en combis (minivan). Les colectivos partent dès qu'ils sont pleins (4 à 7 passagers) et les combis s'arrêtent sans arrêt pour prendre ou faire descendre des voyageurs en route. C'est pratique pour accéder à certains sites où les bus classiques ne s'arrêtent pas.
Bus urbains. De très nombreux bus et minibus (camiones) sillonnent les villes. Les déplacements sont faciles (mieux vaut toutefois indiquer au chauffeur sa destination), bon marché et l'attente n'est jamais longue (toutes les 5-10 minutes en moyenne). Par contre cela peut être compliqué avec des bagages volumineux.
Vélo, trottinette & co dans la Péninsule du Yucatán
Les aventuriers qui veulent parcourir la péninsule à vélo auront l'avantage d'un terrain plat. Il s'agit d'un moyen de locomotion fantastique pour ceux qui ont du temps, une certaine condition physique et une propension à supporter des éléments naturels pas toujours amicaux (la chaleur notamment ; préférez les mois de décembre à mars un peu plus frais). C'est toutefois le prix à payer pour vivre des expériences inoubliables que le bus le plus coloré ne peut offrir. L'idéal, c'est bien sûr de venir au Mexique avec son propre vélo que la plupart des compagnies aériennes transportent gratuitement en les avisant à l'avance. On peut aussi acheter un vélo sur place, pour un trip de quelques semaines. La location à l'heure ou à la journée est courante dans les centres touristiques (Tulum, Playa del Carmen, sur les îles...). Le vélo est en effet très pratique pour rejoindre par exemple des plages ou enchaîner les cenotes sans avoir à attendre à chaque fois un colectivo. Compter autour de 100 $ la journée (9h-18h généralement) ou 150 $ les 24h. Le scooter est pratique également, et l'on peut y monter à deux ! Compter 500 $ la journée, 700 $ les 24h.
Avec un chauffeur dans la Péninsule du Yucatán
Les taxis sont équipés d'un taximètre à Mexico, mais rarement ailleurs. Il faut donc penser à négocier le prix de la course avant de partir pour éviter les mauvaises surprises à l'arrivée. Les « stations de taxis » (sitios) sont aisément reconnaissables dans la rue. Vous pouvez aussi les appeler par téléphone pour qu'ils passent vous prendre à l'endroit de votre choix. À noter que la péninsule du Yucatán recevant beaucoup de touristes anglo-saxons, les tarifs sont plus élevés qu'ailleurs, mais ils sont en général aussi plus transparents que dans le reste du pays. Il est possible désormais dans plusieurs gares routières d'acheter un ticket à prix fixe selon votre destination, à remettre au chauffeur. C'est un peu plus cher mais on évite les discussions. Dans plusieurs villes également, comme à Cozumel, les tarifs forfaitaires des déplacements sur l'île sont affichés dans tous les lieux touristiques.
De plus en plus de Mexicains (et de touristes) utilisent les applications de plateformes VTC comme Uber, Cabify ou Didi. C'est le moyen le plus sûr de se déplacer en ville avec des tarifs souvent plus intéressants qu'un taxi. Une option "paiement en espèces" (efectivo) est disponible au moment de la réservation. Attention, les VTC peuvent vous déposer à l'aéroport, mais ne peuvent pas venir vous y chercher.
En voiture dans la Péninsule du Yucatán
Louer une voiture reste le moyen le plus confortable de visiter la péninsule du Yucatán, et cela peut être intéressant financièrement si l'on est 3 ou 4 personnes. On gagne beaucoup de temps et cela permet de ne pas planifier son programme en fonction des horaires de bus (même s'ils sont assez fréquents en général). L’état des routes est globalement bon et le réseau routier important. Pensez à installer Waze et Maps.Me (cette app fonctionne hors ligne si l'on a téléchargé les cartes auparavant), c'est bien pratique. Faites très attention aux dos d’âne (topes) fréquents et parfois non signalés (parfois invisibles la nuit), ils peuvent être fatals pour vos amortisseurs. Respectez toujours la vitesse autorisée (30-50 km/heure en ville, 80-120 km/heure hors agglomération) : les agents de la circulation adorent arrêter les touristes pour leur alléger le porte-monnaie. A noter que les feux sont placés après les intersections, cela surprend au début ! Attention également à la conduite locale assez folklorique. C'est compréhensible : pour obtenir leur permis, les Mexicains n'ont à passer aucun examen, ils doivent juste payer une modique somme et remplir un formulaire.
En cas de contrôle, il faut discuter calmement avec l’officier de police, lui expliquer par exemple qu’on conduit depuis peu sur le territoire. Il est toujours bon d’éviter d’inverser le rôle dominant-dominé, tout en prolongeant la discussion. Les routes ne sont pas uniquement peuplées de gens malveillants.
Location de voitures. Le permis international n’est pas nécessaire ; cependant, le permis de conduire national (de plus d'un an) ainsi qu’une carte de crédit, avec des fonds - bloqués durant la location pour la caution - et plafonds de paiement suffisants sont indispensables. Les conducteurs doivent être âgés d'au moins 21 ans, voire 25 ans, pour louer une voiture. Au moment de la location, il faut demander quel type de carburant convient : Pemex Premium (pompe rouge) ou Pemex Magna (pompe verte). Le mélange Pemex Magna est moins cher. Pour ceux qui choisissent de louer une automobile auprès d’une grande compagnie, il est conseillé de le faire en ligne, les prix pratiqués sur la toile étant souvent plus avantageux que ceux proposés en agence. Dans tous les cas, les assurances (seguros), non obligatoires mais vivement conseillées, peuvent faire augmenter sensiblement la facture. Lors de la réception de la voiture, vérifiez bien avec le loueur chaque rayure, et n'hésitez pas à les filmer ou photographier pour éviter ensuite toute contestation.
Vols. Les voitures de location sont repérées facilement (elles sont toutes à peu près les mêmes) et il est vivement déconseillé de laisser quoi que ce soit dans son véhicule, y compris dans le coffre. Laissez la voiture dans les parkings (estacionamientos) payants, et même dans ce cas, ne rien y laisser de valeur (argent, passeport...). Pour des raisons de sécurité encore, la conduite de nuit est vivement déconseillée et attention aux carrefours des grandes villes, la nuit les Mexicains ralentissent mais ne s'arrêtent pas aux feux ni aux stops.
Accessibilité dans la Péninsule du Yucatán
Les villes mexicaines ne sont pas très accessibles pour les personnes à mobilité réduite, ou voyageant avec une poussette. Les trottoirs ne sont pas toujours en bon état et les passages piétons souvent inexistants ou peu respectés. Les centres commerciaux modernes et grands hôtels font figure d’exception, avec des rampes d'accès et des chambres spécialement aménagées.
Les attrape-touristes dans la Péninsule du Yucatán
Les taxis n’étant pas équipés de taximètre, méfiez-vous du tarif « touriste » que l'on peut vous appliquer, souvent le double ou le triple du prix normal, surtout si vous ne parlez pas l'espagnol. Mettez-vous d’accord sur le prix avant le début de la course pour éviter les embrouilles au moment de payer. L'utilisation des plateformes Uber, Didi ou Cabify sont de bonnes alternatives pour éviter les contestations tarifaires. Si vous louez une voiture, méfiez-vous des prix d'appels très bas, en particulier sur Internet, qui peuvent s'avérer au final de vraies arnaques. En général, les tarifs bradés ne prennent pas en compte les assurances obligatoires et compléments d'assurances optionnels, qui font exploser les tarifs. Si vous débarquez d’un long voyage intercontinental, évitez donc de signer un contrat de location en arrivant à l’aéroport, faites-le à tête reposée le lendemain. Enfin, parmi les arnaques sur la route, outre les arrêts intempestifs de la police pour vous soutirer de l'argent pour une infraction imaginaire, faites attention lorsque vous faites le plein aux stations-service. ces dernières ne sont pas en libre-service, c'est un pompiste qui vous sert et il arrive parfois qu'il oublie de remettre le compteur à zéro...