Guide de voyage Province De Madang
La province de Madang possède probablement le plus grand potentiel touristique du pays
tant ses atouts sont multiples. Montagnes et tribus oubliées rivalisent avec des plages de sable blanc, et les volcans actifs avec les fonds marins idéals pour la plongée. Conséquence de cette diversité, les ethnies de cette province sont très variées.
A l'intérieur des 300 km de long et des 160 km de large de la province vivent des gens aussi différents que les montagnards presque pygmées de Simbai ou de Bundi, les sculpteurs du fleuve Ramu, les potiers de Bilbil et les pêcheurs de l'île de
Karkar. La région commence dans les derniers contreforts de la chaîne centrale de montagnes, la chaîne Bismarck, avec des sommets à près de 4 000 m d'altitude, et descend doucement vers l'océan pour s'achever dans les îles Manam ou Karkar, au large des
côtes.
Le fleuve Ramu, cousin du Sepik, traverse presque toute la province et donne son nom à la grande plaine qui mène aux montagnes. Le peuplement de la région, comme celui de toute la côte Nord, remonte probablement à 40 000 ans, avant que les fameux Austronésiens ne débarquent au cours des 6 000 dernières années. Le premier contact avec les Occidentaux fut le fait de l'explorateur russe Nikolaï Mikloukho-Maklaï, débarqué ici en 1871 afin d'y vivre avec les
" sauvages ".
Quelques années plus tard, les Allemands prirent possession de la zone pour essayer de développer la culture du coprah, du café, du tabac et du coton. Les conditions de vie très dures empêchèrent le développement de ces activités, jusqu'à ce que les Australiens prennent la région en 1914. Puis vinrent les Japonais, pendant la Seconde Guerre mondiale... La province, qui comptait déjà parmi les premiers employeurs du pays grâce à l'industrie du sucre et du corned-beef, accueille aujourd'hui un énorme projet minier d'extraction de nickel, qui pose de nombreux problèmes sociaux et environnementaux. L'avenir dira si ce projet représente une chance ou une grave menace pour
la région.