Découvrez le Pas-de-Calais : Nature (biodiversité, faune et flore)

Il n'y a pas vraiment de monts ou de montagnes sur la Côte d'Opale, mais il y a la mer. Une mer toute puissante, qui a façonné un littoral parfois escarpé ou sablonneux, sauvage ou plus avenant. Il y a aussi des dunes, ces grandes collines sableuses dans lesquelles on prend plaisir à se perdre, se dépayser, bien à l'abri de la foule. Bien sûr, on retrouve ici une faune typique du milieu marin : mouettes et goélands toujours prêts à vous saluer de leurs rires moqueurs, poissons, mais aussi des phoques ! La star du littoral se retrouve souvent au gré de la marée, et il est relativement facile de pouvoir les observer avec de l'observation et de la patience, notamment en Baie de Somme. Les chevaux, vaches, oiseaux ont également leur place dans la verte campagne du Nord et fait le bonheur des randonneurs. Pour les amoureux des espaces naturels, la Côte d'Opale est une terre d'aventures dont il est impossible de se lasser.

Une faune entre terre et mer

A l’image des paysages opaliens, la faune présente sur le territoire est bien diversifiée. Ainsi, vous n’échapperez pas aux rires moqueurs des mouettes, à la danse des goélands, aux pas lourds et lents du cheval boulonnais ou de la vache Highland.
En avril, le territoire accueille une forte concentration d’oiseaux migrateurs, véritable ballet de goélands argentés, d’oies cendrées, de mouettes rieuses et de fous de Bassan. Sur 300 espèces différentes nichant sur les espaces naturels sensibles du Pas-de-Calais et de la baie de Somme, plus d’une vingtaine sont protégées à l’échelle européenne. Parmi elles, la spatule d’Europe, le butor étoilé, le hibou des marais, le busard des roseaux ou encore l’échasse blanche.
D'autres animaux font partie du paysage, comme le cheval de trait boulonnais, qu'on aperçoit souvent dans les plaines du Boulonnais. Sa belle robe est généralement claire, du blanc-gris au gris-fer. Puissant et endurant, le cheval boulonnais n’en est pas moins rapide et vif. Il était le cheval de travail, de la Flandre à la Normandie, il y a une centaine d’années. Le cheval Henson est quant à lui emblématique de la baie de Somme. Il est issu d’un croisement entre des poneys Fjord et des chevaux de selle dans les années 1970. Ces chevaux adaptés à la balade, d’ailleurs si vous effectuez une promenade en baie de Somme, vous la ferez très certainement à dos de Henson !
Qui dit campagne dit aussi vache, et pas n'importe lesquelles ! La rouge flamande est reconnaissable grâce à sa robe acajou et son élégante silhouette. Son livre généalogique a été ouvert en 1886 à Bergues et c’est de cette région qu’était originaire Filouse. Elle a été la star du Salon international de l’agriculture en 2015, puisque c’est elle qui était représentée sur les affiches ! Le lait de la rouge flamande étant riche en protéines, il sert à fabriquer des fromages comme le maroilles, le bergues, ou le mont des cats. Vous aurez aussi la surprise de croiser sur nos terres la vache Highland, cette vache écossaise de race Highland, faite pour les terrains marécageux. Robuste et résistante, elle est néanmoins petite et docile. Sa robe peut être unie – noire, rouge, blanche, jaune, grise – ou bringée (rayée). Elle est un atout important dans la gestion des espaces naturels, ce qui a poussé à son introduction dans le paysage.
Enfin, les phoques et cétacés sont de retour sur la côte, entre Bray-Dunes (Nord) et Mers-les-Bains (Somme). Les associations dénombrent près de 600 pinnipèdes qui se sont peu à peu réinstallés à partir de la fin des années 1980. Ils avaient déserté au début du XXe siècle la Côte d’Opale, où on les chassait pour leur graisse ou leur peau. Les veaux marins et les phoques gris s’observent surtout en côte picarde dans la baie de Somme ou du côté de Berck-sur-Mer. Au large de Dunkerque, un banc de sable se découvre à marée basse : le banc des phoques. Une zone de repos privilégiée pour les mamans et leurs petits.

Une flore bien souvent abondante, mais parfois fragile

La dune littorale est un milieu naturel fragile et riche en plantes à fleurs diverses – mais gardez-vous bien de les cueillir ! C'est tout un écosystème qui peut être vite perturbé, à force de « cueillettes individuelles » qui s'accumulent sur la durée. Touchez avec les yeux, tout simplement.
Lors de votre promenade, vous pourrez apprécier de nombreuses fleurs, plantes et arbustes, comme l'oyat, l'argousier, la pâquerette, la pensée des dunes, l'ajonc qui fleurit en hiver... Certaines d'entre elles poussent plutôt l'été, l'hiver ou toute l'année. Elles sont parfois protégées, comme la pensée des dunes. Par ailleurs, quatre espèces poussant dans la région font l'objet d'un plan de conservation national : le liparis de loesel, la parnassie des marais, la gentiane amère, le gaillet chétif.  
Pour admirer la diversité de la faune et flore de la Côte d'Opale, les réserves naturelles occupent une belle partie du territoire. La réserve naturelle du Platier d’Oye située à Oye-Plage entre Dunkerque et Calais est la première zone d’alimentation des migrateurs sur les côtes de la Manche et de la mer du Nord. Plus loin, la réserve naturelle nationale de la Dune Marchand héberge environ 600 espèces végétales, entre Zuydcoote et Leffrinckoucke. Profitez-en pour randonner dans le parc régional des Caps et Marais d’Opale, délimité par les villes de Calais, Saint-Omer, Boulogne-sur-Mer et Étaples.   
En suivant le littoral plus au sud, arrêtez-vous à la réserve naturelle de la baie de Canche qui s’étend sur 505 ha, puis continuez jusqu'à la réserve naturelle nationale de la baie de Somme située au nord-ouest de la baie de Somme à la pointe de Saint-Quentin-en-Tourmont. Elle accueille la plus grande colonie de phoques veaux marins en France et de nombreuses espèces d’oiseaux, à admirer entre autres lieux au parc du Marquenterre, qui abrite plus de 300 espèces d’oiseaux migrateurs.  
Enfin, davantage dans les terres, on pourra randonner du côté du Mont Pelé et Mont Hulin. Situé à proximité de Desvres, le site est une ancienne carrière d’exploitation des craies marneuses, dont on distingue encore les fosses d’extraction. Cet ensemble à la flore remarquable est intégré au complexe des coteaux de la cuesta sud du Boulonnais et ses zones ouvertes sont entretenues par le pâturage de moutons boulonnais et de vaches Highlands.

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