La chanson de Laurent Voulzy l'a rendue célèbre auprès du grand public, mais tous les amoureux des Caraïbes connaissaient déjà Marie-Galante, deuxième plus grande île de l'archipel après la Guadeloupe elle-même. Elle offre des paysages magnifiques (ses lagons et plages comptent parmi les plus beaux des Petites Antilles), de nombreuses traces de l'histoire humaine et agricole, et aussi un certain art de vivre, authentique et simple, lié à l'insularité et ses conditions d'existence à la fois rudimentaires et tranquilles. La population très hospitalière vous invite au dialogue. Ainsi, le salut amical et spontané dans la rue y est très fréquent. Alors, plus une minute à perdre, sortez des sentiers battus et jetez l'ancre sur les rives de Marie-Galante 

 

La ruralité à l'heure des plages paradisiaques

La tradition rurale imprègne l'habitat qui est très dispersé car les 20 000 îliens ont construit sur leur terre, si bien que le réseau routier est une vraie toile d'araignée. Les routes traversières sont magnifiques, truffées de tours de moulins et d'un relief toujours changeant et harmonieux. Le bord de mer, éternellement sauvage, invite à la contemplation. La circulation est agréable, car il n'y a ni feu, ni voie rapide. Ici, pas de bouchon, ni de klaxon. La ville de Grand-Bourg se rénove et se modernise depuis quelques années, il y a même une belle marina en projet. Cependant, le charme des vieilles cases typiquement créoles y a été préservé ainsi que son marché aux épices, aux fleurs et aux poissons où les marchandes se feront un plaisir de vous renseigner : un véritable lieu de convivialité et de détente.

Saint-Louis est la plus petite commune par son nombre d'habitants et aussi la plus ancienne. C'est là que s'installent les premiers colons français. Le charme de cette ville est totalement conservé, on se croirait revenu quelques décennies en arrière. Saint-Louis est également le lieu qui abrite les plus belles plages de Marie-Galante, au décor très sauvage, et vous aurez également le plaisir de découvrir les paysages et la campagne luxuriante en empruntant un des nombreux sentiers de randonnée.

Capesterre au sud-est arbore un bourg typique avec sa mairie et son église bordant la très belle plage de Feuillère. En vous y aventurant, et à condition d'être explorateur de nature, vous trouverez vers " les galets " de superbes endroits (falaises, grottes, plages sauvages, etc.).

 

Douce, écolo et mélomane

Aujourd'hui, Marie-Galante est en pleine expansion touristique. Les professionnels du tourisme commencent à s'intéresser à cet eldorado... Les hébergements proposés sont de plus en plus élégants et bien équipés. L'île souhaite satisfaire une clientèle plutôt aisée, attirée par ce petit paradis si calme ! La tendance qui, depuis toujours, faisait de Marie-Galante une destination à la journée, s'inverse. La " Galette " devient une destination à part entière, si bien qu'il s'avère difficile de trouver une solution d'hébergement lors des périodes de fêtes, ou même de louer un véhicule (surtout lors du festival Terre de Blues à la Pentecôte).

Marie-Galante s'est tenue pendant si longtemps à l'écart de l'agitation touristique de l'archipel qu'elle se réveille aujourd'hui fière de son authenticité et de ses traditions. Les responsables locaux ne veulent pas dévaloriser leur île magnifique par une politique trop expansionniste. La politique active, menée par l'office de tourisme, est axée sur la conservation d'un patrimoine culturel et historique riche, et sur l'organisation de festivités et manifestations culturelles fortes.

Il est difficile de ne pas tomber sous le charme de cette île douce et harmonieuse où l'écologie est reine, et où la population aime sa tranquillité. Son capital nature en fait également une destination rêvée pour les amoureux des grands espaces, à la recherche de plages sauvages. Les tortues ne s'y trompent pas, et viennent l'été pour y pondre dans le sable.

 

L'île aux cent moulins

Principale curiosité de Marie-Galante, ces moulins ont éclos tels des champignons sur un relief relativement plat, garantissant une exploitation optimale des vents venus de la mer. Le premier d'entre eux, bâti en 1738, inaugura une longue série. Aujourd'hui, on en recense 72 encore debout. Jusqu'au milieu du XIXe siècle, ils jouent un rôle essentiel dans l'économie de l'île. Le dernier d'entre eux est construit en 1843. Avec la Révolution industrielle, Marie-Galante entre dans l'ère des machines plus performantes, qui remplacent peu à peu les moulins. On continue à les utiliser malgré tout jusqu'en 1946, date à laquelle le dernier encore en activité (celui de Grand-Pierre, à Saint-Louis) est abandonné à son tour.

 

Grand-Bourg, quiétude et farniente

A Marie-Galante, une fois arrivé sur l'île, vous pouvez en faire le tour en voiture dans la journée. Toutefois, il est difficile de pouvoir apprécier la quiétude des lieux en 24 heures car les sites à visiter sont nombreux. Généralement, on découvre en premier lieu l'embarcadère de Grand-Bourg. Le chef-lieu de l'île vit au rythme de sa mairie, de son église baroque, intéressantes à visiter et surtout de son port, qui respire une ambiance paisible et chaleureuse. Les barques colorées, parfois alourdies de langoustes ou de poissons, contribuent à ce tableau pittoresque.

Près de l'embarcadère, des minibus invitent à faire le tour de l'île. La meilleure façon de visiter Grand-Bourg est de partir de l'angle de l'avenue Jeanne-d'Arc et de la rue du Presbytère, où se trouve sa petite mairie, et de parcourir les rues autour de l'église. Le marché se tient sur une petite place colorée, investie par des marchandes d'épices, de légumes et fruits de toutes sortes. Sur les trottoirs, des pêcheurs vendent du poisson frais (thon, daurade, raie, etc.).

 

Capesterre, pour la vue !

Sur la route côtière (D203), lorsque vous longerez la mer par le sud-est, la découverte des plages de Petite-Anse, de la Feuillère puis de Capesterre ne peut vous laisser indifférent. L'entrée du bourg est vraiment pittoresque. Avec un peu de chance, vous pourrez assister au débarquement de la pêche. Un spectacle haut en couleur, dont on ne se lasse pas à Marie-Galante. Mais Capesterre, c'est aussi la verdure ondoyante des champs de canne. Empruntez la N9 ou la D201, puis passez la descente raide du morne des Pères. La route creusée tel un sillon profond dans la montagne réserve ses surprises. Aucune visibilité jusqu'au dernier virage, mais vous avez pris de la hauteur, et la beauté du site vous saute alors aux yeux. La vue sur la baie est magnifique !

 

Saint-Louis, jetez l'ancre en toute tranquillité

Puis, Saint-Louis se dresse au fond d'une baie calme et protégée. Véritable refuge pour les voiliers qui apprécient ce mouillage tranquille, le village vit doucement au rythme de la pêche. Le bourg de Saint-Louis, baigné par des eaux cristallines, est représentatif des petits villages de pêcheurs de la Caraïbe, notamment par la présence de ses cases colorées, habitations traditionnelles de la région. Une plaque fixée à l'entrée du joli bâtiment Art déco de la mairie de Saint-Louis nous rappelle que Marie-Galante est jumelée avec Belle-Île-en-Mer. Impossible de s'enlever de la tête la chanson de Voulzy !

 

Enfin, vive le blues !

​​​​​Et depuis 2000, Marie-Galante accueille le festival Terre de Blues, du vendredi au lundi de Pentecôte. Devenu au fil des ans un événement culturel caribéen essentiel pour l'île, il rend hommage au genre musical né dans les plantations. De nombreux artistes locaux et internationaux s'y produisent à chaque édition. Sur place, un village du festival avec une aire d'exposition mise à la disposition des artisans en provenance de toutes les îles de Guadeloupe afin de valoriser leur savoir-faire. Pour apprécier un peu plus la douceur caribéenne...

 

Infos futées

 

Quand ? La période allant de décembre à avril constitue la haute saison. C'est la plus recherchée, donc la plus onéreuse, il vaut mieux alors réserver longtemps à l'avance. Entre avril et novembre, la fréquentation est moins intense et les tarifs de fait plus avantageux. C'est la basse saison.

 

S'y rendre. Prix moyen d'un vol Paris-Pointe-à-Pitre : en haute saison, de 500 € à 1 200 € en classe économique et en basse saison de 400 € à 850 €. Puis compter entre 20 et 40 € pour la traversée en ferry jusqu'à Marie-Galante depuis Pointe-à-Pitre.

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Utile. Pour préparer au mieux son voyage.

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