Au sud de la Guadeloupe, l'archipel des Saintes compte neuf îlets. Terre-de-Haut et Terre-de-Bas, les plus connus et les deux seuls habités (environ 3 000 habitants) auxquels s'ajoute un chapelet d'îlots aux noms évocateurs : l'îlet à Cabrit, les Roches Percées, le Grand Ilet, la Redonde, la Coche, le Pâté, les Augustins.
Les prémices du tourisme se ressentent sur l'île dans les années 60, quand les résidences secondaires des Guadeloupéens commencent à fleurir. Dès 1966, un aérodrome voit le jour, suivi trois années plus tard du premier hôtel de l'île, le Bois Joli, au départ accessible uniquement par bateau. Depuis, une route d'accès a été ouverte mais rappelons qu'aux Saintes on ne circule qu'à pied ou à deux-roues afin de conserver la sérénité d'antan. Seules quelques navettes appartenant aux hébergements et des minibus circulent, et c'est largement suffisant.
Une véritable identité saintoise. Fiers de leur île, les habitants font tout pour la préserver. Si les bateaux déversent leur flot de touristes tôt le matin, la majorité d'entre eux repart le soir, laissant respirer les îles qui retrouvent leur rythme calme. Une vie de village reprend alors avec une population traditionnelle fort attachante.
Les Saintois s'expriment en français et dans un créole un peu différent de celui de la Guadeloupe.
A Terre-de-Haut, vit une population d'origine bretonne, poitevine et normande, à la peau blanche et aux cheveux blonds. Ici, l'agriculture a peu fait appel à la main-d'oeuvre noire car la terre était trop sèche pour supporter la culture de la canne à sucre.
L'économie saintoise est très dépendante de la pêche, il suffit d'assister au retour des bateaux dans le quartier des pêcheurs pour mesurer son dynamisme. L'occasion pour prendre rendez-vous, si vous voulez faire une sortie en mer avec des pêcheurs. Vous prendrez place alors à bord des Saintoises, ces élégantes embarcations traditionnelles aux multiples couleurs. Vous n'oublierez pas votre salako. C'est le chapeau en bambou de Terre-de-Bas. Originaire du Tonkin, il est recouvert de tissu coloré. Encore porté par quelques pêcheurs, il protège autant du soleil, que de la pluie, grâce à ses larges bords.