Reconnues, relancées, oubliées : les productions locales
Si l'on n'associe pas forcément l'agglomération de Cergy-Pontoise à la gastronomie, on a bien tort ! Premièrement, parce que les lieux disposent d'un riche passé en la matière. Ainsi, la production de vin, par exemple, était ici très importante au Moyen Âge, et les coteaux calcaires de l'Oise permettaient la culture de la vigne. Blanc ou rouge, les crus, dont la conservation est assurée dans les caves de Pontoise, étaient très prisés dans la capitale. Le plus connu, le Ginglet, était un vin qui se rapprochait du Chardonnay. Au XIXe siècle néanmoins, les ravages du phylloxera, et l'amélioration des conditions de transport permettant aux productions d'autres provinces de s'écouler efficacement vers la capitale, engendrent la quasi-disparition de la production locale. Heureusement, une association de passionnés perpétue la tradition en cultivant 700 pieds.
Parmi les autres productions quasiment disparues, on notera le veau de Pontoise, à la chair tendre, uniquement nourri au lait, et dont la quasi-hégémonie sur les tables parisiennes a été mise à mal, là aussi, par des espèces venues efficacement d'autres provinces.
En parallèle, deux productions locales sont bien connues ici : la première est la pomme appelée « Belle de Pontoise ». Cette dernière, née en 1869 d'un semis de pommes russes plantées dans la ville éponyme, est de couleur jaune clair avec quelques taches rouges. Sucrée et acidulée, elle se consomme crue ou cuite, en tarte par exemple. Autre production du coin : le « Chou de Pontoise », qui accompagnera de ses saveurs toutes préparations.
La présence du plateau du Vexin, et la possibilité d'y cultiver le houblon ont permis à plusieurs brasseurs de s'installer ici, parfois en version « microbrasserie ». Ainsi la bière drôlement appelée la « Bidule », dont le houblon est récupéré sur les bords de l'Oise, a été lancée en 2020, et distribuée dans certains événements locaux. Plus largement, la bière du Vexin est considérée par beaucoup d'experts en la matière comme l'une des plus savoureuses. L'étendard de cette production est sans contestation la ferme-brasserie du Vexin, située à Théméricourt. Blanche, blonde ou ambrée, elle se décline selon plusieurs versions, dont la plus connue est appelée « Véliocasse », aromatisée au miel – une autre production du plateau.
Enfin, le Vexin est le lieu d'autres productions : au-delà des bières, les huiles, poires, fruits rouges, champignons, laits et œufs, notamment, font l'objet d'une classification « Parc naturel régional ». Ce dernier propose même, sur son site internet, un livret de cuisine réalisé par les élèves du lycée Escoffier d'Eragny-sur-Oise !
Pour se restaurer, pour pique-niquer
Sur le territoire, l'offre en matière de restauration est vaste, et il semble impossible que vous ne puissiez trouver un, ou plusieurs établissements qui correspondent à vos goûts, vos budgets et vos envies – le guide que vous tenez entre les mains en témoigne ! Brasseries, vente à emporter, restaurants huppés, les communes de l'agglomération comptent des dizaines de possibilités.
En parallèle, si vous souhaitez pique-niquer, certains endroits valent le détour, et feront de votre moment culinaire un moment bien à part, dans un environnement hors pair. Ainsi les bords de l'Oise, les environs de l'île de loisirs, les nombreux parcs et jardins sont autant de possibilités. Evidemment, l'Axe Majeur est le plus prisé, ce qui s'explique aisément : la beauté des lieux, et la vue imprenable sur Paris, au loin, sont splendides.