Les buttes : des réserves naturelles uniques

Espaces naturels situés en hauteur, les buttes du Parisis, et celle de Montmorency, constituent des zones naturelles de premier rang sur le territoire de l’Agglomération. Sur les buttes du Parisis, à cheval sur Cormeilles-en-Parisis, Franconville, Montigny-lès-Cormeilles et Sannois a été constitué un Domaine Régional permettant d’observer, mais aussi de préserver un milieu naturel unique, à une quinzaine de kilomètres de la capitale seulement. On y compte ainsi plus de 350 espèces végétales. Si la majeure partie de ce patrimoine est commun à ces zones, notamment les arbres (hêtres, chênes, aulnes…) on notera néanmoins la présence de certaines espèces rares. Parmi celles-ci, l’orge faux seigle, l’orobranche du lierre, la vergerette âcre ou l’œillet prolifère. Côté flore, les oiseaux sont nombreux : plusieurs dizaines d’espèces sont observées. Si le troglodyte mignon, le pinson des arbres, le rougegorge familier ou la mésange bleue sont les plus fréquents, sont également présents – certes moins fréquemment – le pouillot fitis, le verdier d’Europe ou le pic noir. Plus rares encore mais déjà observés, le faucon crécerelle et le hibou Moyen-Duc peuvent nicher ou chasser ici. Du côté des amphibiens, on notera la présence dans certaines mares de grenouilles agiles ou de crapauds commun ou calamite, ces derniers trouvant suffisamment d’éléments nutritifs dans les anciennes carrières. Des reptiles, comme l’orvet fragile, à l’apparence de serpent mais qui est pourtant bel et bien un lézard, se trouvent ici, ainsi que des coléoptères et de nombreux papillons, dont certains sont rares et répondant à de poétiques noms : le « petit mars changeant », le « demi-deuil » ou le « flambé ». Du côté de la butte de Montmorency, et même si les communes de l’Agglomération Val Parisis concernées (Bessancourt, Saint-Leu-la-Forêt, Taverny) ne constituent qu’une faible partie de cette dernière, vaste de 2200 hectares, on notera des similitudes avec les buttes du Parisis, mais aussi quelques différences : on y trouvera des pins sylvestres, des tourbières et, côté faune, en plus des oiseaux et insectes, la présence de chevreuils, sangliers et renards.

Un réseau hydrographique marqué par la Seine

C’est bien la présence de la Seine, sur quelques kilomètres au sud-est de l’Agglomération Val Parisis, qui marque l’hydrographie du territoire. Entre Cormeilles-en-Parisis et Herblay-sur-Seine, la Seine a, ici comme ailleurs, gagné en qualité, permettant à la faune et à la flore de s’y développer. Dans la Seine, on trouve ainsi des sandres, des brochets, des carpes ou des gardons. Les multiples opérations de préservation de l’environnement ont permis à un nombre croissant de poissons de revenir ici ces vingt dernières années. Mais l’opération la plus emblématique est bien celle qui a lieu sur l’île d’Herblay : totalement inhabitée, celle-ci est une zone refuge pour une faune et une flore de toute première importance. Si la main de l’homme a modifié l’aspect des lieux, c’est pour mettre en places les conditions nécessaires au développement de cet espace naturel inaccessible. Classé « espace naturel sensible d’intérêt départemental », celui-ci s’étend sur 16 hectares et compte, à cette heure, plus de 40 espèces d’oiseaux, une dizaine d’insectes différents, mais aussi des papillons, des reptiles et des amphibiens et même quelques mammifères, dont la taupe et le ragondin. Ce sont aussi une centaine d’espèces végétales, dont la majeure partie sont indigènes, et certaines très rares. A terme, des observatoires, sur les berges opposées, devraient être mis en place.

Des parcs urbains nombreux…

Toutes les villes composant le territoire de l’Agglomération comptent au moins un parc, un jardin ou une allée sans voiture permettant le développement de la nature en toute quiétude. Ainsi, le pays paysager du bassin des moulinets, à Eaubonne, le vaste parc Schlumberger, situé en hauteur et vous offrant des points de vue splendides sur les environs, la Source, à Montigny-lès-Cormeilles, crée à l’emplacement d’une ancienne usine ou la coulée verte du Plessis-Bouchard sont autant d’exemples. Et les ouvertures et initiatives sont nombreuses : le parc Chabrand-Thibault, sur les hauteurs des buttes du Parisis, vient d’être inauguré. Au global, en prenant une carte du territoire de l’Agglomération, vous verrez ainsi que des dizaines de lieux parsèment le territoire : on n’est jamais très loin d’un espace naturel ici.

… des espaces naturels remarquables…

En parallèle des espaces créés par l’homme, les actions mises en place ont également pour objet de préserver des espaces naturels, et l’ayant toujours été. Ainsi le domaine régional de Boissy, au Plessis-Bouchard, est un petit massif de 137 hectares préservés en plein cœur d’un environnement urbain qui est ici très dense. Dans le même esprit, le bois de Barrachin a été ouvert au public en 2022. Interdit au public pendant près de 70 ans – une entreprise ayant acquis les lieux – il est désormais accessible à tous : près de 5 hectares d’espaces totalement naturels ont ici été rendus aux habitants, permettant non seulement de découvrir une nature préservée (arbres centenaires, clairières, oiseaux et écureuils sont ici chez eux), mais aussi de relier plusieurs quartiers de Beauchamp.

.. et une forêt en devenir !

C’est assurément le plus vaste et impressionnant projet d’aménagement naturel de l’Agglomération, et probablement du département tout entier : la forêt de Maubuisson est en effet un futur élément majeur du patrimoine naturel de l’Agglomération. Le principe en est simple et d’envergure : depuis 2019, sur la plaine située entre Pierrelaye et Frépillon-Bessancourt, est planté ici ce qui sera à terme l’un des poumons verts du Grand Paris. Concrètement, ce sont à terme 1340 hectares qui seront plantés, constituant un immense massif forestier. Si les plantations ont débuté en 2019 (des centaines de milliers de plants d’arbres sont déjà installés, soit une trentaine d’espèces sélectionnées par l’Office National des Forêts), elles se poursuivent à un rythme avancé. A terme, 5 communes de l’Agglomération seront concernées (outre celles précitées, Herblay-sur-Seine et Taverny sont également concernées) représentant les deux tiers du massif.