Que manger en Istrie ? spécialités culinaires et gastronomie

Dans les petites localités de l’Istrie, villes ou villages, ports ou stations balnéaires, vous trouverez toujours un restaurant, une konoba ou gostionica (tavernes), un fast-food local, enfin quelque chose d’ouvert en été pour vous restaurer. D’un établissement à l’autre, les horaires varient généralement entre midi et 14-15h puis entre 19h30 et 22-23h. Certains font du service à toute heure. En revanche, la pause hivernale peut transformer des quartiers entiers des stations balnéaires, les promenades en bord de mer dans les villes littorales en véritables déserts culinaires. Dans un restaurant gastronomique ou un établissement réputé avec une table bien placée avec vue, mieux vaut réserver !

Depuis 2023, avec l’entrée complète de la Croatie dans la zone euro, la flambée des prix au restaurant est notable et tend à rattraper ceux de la Slovénie, relativement élevés. Cela se ressent plus encore dans les villes touristiques, les stations balnéaires, les îles.

Menus. Leurs prix varient selon le standing de l’établissement, autour de 30 € et à partir de 50-70 € pour un menu dégustation dans un restaurant gastronomique. Dans les fast-foods et snacks locaux, on mange pour 5 à 10 € un plat ou un sandwich complet (sur place ou à emporter).

Repas à la carte. Entrée/dessert : 5 à 8 € ; plat chaud : 15 à 20-25 € voire plus cher pour une grillade de viande rouge, un plateau de poissons et des fruits de mer.

Carte des vins locaux. A partir de 10 €/l ; 4-5 € le vin au verre.

Comme en France, surtout dans les zones touristiques, l’usage du pourboire est assez répandu, parfois inclus dans le prix. Si vous êtes satisfait du service, dans les restaurants où le service n’est pas inclus, vous pouvez laisser 10 % de la note.

Dans certains restaurants, où l’on choisit ses plats à la carte, le pain et les couverts ne sont pas toujours inclus. C’est presque systématique en Istrie italienne. Ceux-ci apparaissent en supplément sur la note. Les menus touristiques imprimés incluent généralement le pain, les couverts et le service mais pas la carafe d’eau ; on doit commander sa bouteille d’un litre ou d’un demi-litre d’eau plate ou pétillante, comme toute autre boisson fraîche.

En Istrie, la cuisine du pêcheur méditerranéen dialogue avec les plats du terroir d’inspiration italienne. Les restaurants affichent des menus souvent très similaires. Salades composées, soupes (Istarska Jota, sorte de soupe complète) ; anti-pasti marinés, fritures de petits poissons, calamars, des grillades de poissons, fruits de mer, crustacés. Les viandes sont souvent aromatisées d’une sauce à la truffe. Les condiments à la truffe blanche se plaçant comme la spécialité typique de l’Istrie. Beaucoup de pizzas, risotto noir (à l’encre de seiche), pâtes fraîches, gnocchis-maisons, légumes méridionaux grillés ou cette incontournable blitva, une recette traditionnelle croate à base de pommes de terre, blettes ou pousses vertes cuites à la vapeur, le tout mélangé à l’huile d’olive extra vierge primée.

L’assiette de charcuterie/fromage se commande traditionnellement en entrée.

Si vous commandez du vin blanc à table, ne vous étonnez pas qu’on vous apporte deux bouteilles, l’une pour le vin, l’autre avec de l’eau. Les locaux aiment le côté rafraîchissant de l’eau gazeuse avec le vin blanc tout comme ils apprécient, en été, le vin rouge sorti du frigo !

Vous trouverez quantité de fast-foods, snacks et boulangeries (pekara). Goûtez les spécialités locales, le sandwich aux čevapi (petites saucisses épicées), le burek (friand à la viande ou aux légumes), la pita aux boulettes falafels.

La marenda, particularité croate vient à l’origine du monde ouvrier. Cette collation matinale, salée ou sucrée, toujours proposée dans certains restaurants de quartier, se prend entre 10h et 11h et permet de tenir jusqu’au déjeuner tardif.

Contrairement à la France, le buffet n’est pas une cafétéria self-service mais une adresse populaire, où l’on peut manger rapidement une cuisine simple, traditionnelle et bon marché.

Dans les locations saisonnières avec jardin, il y a souvent un coin cuisine d’été, ce qui engage à faire ses courses alimentaires et préparer ses repas soi-même. Parfois, la convivialité avec l’habitant s’installe autour d’une dégustation de vin, de pâtisseries et autres spécialités de la maison.

On évite les restaurants de bord de mer ou les pizzerias qui affichent de longs menus sur des cartes imprimées en plusieurs langues. Souvent, le congélateur pour la viande et le poisson n’est pas loin !

Dans certains restaurants, il arrive que les plats de viande (agneau, veau ou cochon) rôtie à la broche (janjetina) se vendent à la découpe et au poids. Compter 200 à 500 g par assiette. Même ambiguïté appliquée au poisson frais, surtout sur le littoral. Pas toujours facile à évaluer quand on vous le montre entier dans le plat avant la cuisson ! Comment savoir si le poids sur la commande est bien retenu ? Être sûr que le poisson cuit est bien celui que l’on vous a présenté cru ? Si possible, demander conseil auprès des locaux, qui connaissent ces pratiques douteuses de certains restaurants.

Attention aussi au prix du vin au verre : 10 cl pour un verre en moyenne. Sans vous le signaler, on peut vous servir un verre de 20 cl, ce qui d’office double le prix du vin au verre. Bien lire les différentes contenances sur la carte.

Des menus enfants sont souvent proposés dans les restaurants touristiques. En général, une offre basique de cuisine internationale.

Il est interdit de fumer dans les espaces intérieurs des restaurants, mais une large tolérance est admise en terrasse.

Dans les ruelles des zones touristiques, sur les quais très fréquentés, souvent les rabatteurs vous invitent à regarder la carte de leur restaurant, à vous installer à table, ce qui agace en général. Les bonnes adresses n’ont pas besoin de leurs services. Le bouche-à-oreille et les bons avis des clients sur Internet ou ceux de votre logeur aident à leur promotion. En revanche, une fois installé, ne pas hésiter à prendre son temps et à se faire expliquer la carte.

En été, la plupart des café-bars et salons de thé sont ouverts du matin au soir, de 7h à 8h jusqu’au soir. Le même établissement peut proposer un service continu toute la journée, en servant des petits-déjeuners, des boissons chaudes ou froides, avec ou sans alcool, ainsi que des formules snack-restauration. Hors saison touristique, ils seront fermés ou auront des horaires d’ouverture réduits.

Comme en Italie, tous les Croates boivent beaucoup de café ! L’espresso matinal, noir sans sucre, l’espresso allongé sont au même prix : 1 à 2 €. L’espresso double, avec deux fois plus de café est deux fois plus cher. Pour le macchiato, le Nescafé instantané ou le cappuccino en sachet avec lait chaud ou froid : autour de 2 €. Bien meilleur est le fait maison, du lait chaud monté en mousse onctueuse. Le chocolat chaud à l’italienne, épais et onctueux, se boit à la cuillère : autour de 3 €.

Le thé vert ou noir et les infusions, dont les arômes ont plus de saveur qu’en France, sont servis avec une dose de miel : autour de 2 €. Dans les salons de thés, ces boissons chaudes s’accompagnent de gâteaux et de viennoiseries (prix en supplément). Dans les boulangeries-pâtisseries (pekarna), les strudels aux fruits de saison ont bonne place, une boisson fraîche, un soda, une glace en cornet (1 boule) coûtent aussi de 2 à 3 €.

Première région viticole de Croatie, l’Istrie peut se targuer d’une belle carte de vins. Dans les cafés-bars, au moment de l’aperitivo, on peut commander un verre de vin, seul ou accompagné d’un plateau d’antipasti locaux, olives, fromage/charcuterie de pays (istarka prsut) : entre 5 et 10 €. Si le demi de bière n’est pas cher (2 €), les cocktails avec alcool ne sont pas à moins de 6-8 €.

Une agence de voyages de Rovinj (Viator) propose de nombreuses excursions et des circuits guidés à la découverte des vignobles, avec chauffeur et dégustation... en toute sécurité routière.

L’âge légal pour l’achat et la consommation de boisson alcoolisée en Croatie est de 18 ans. Une grande tolérance est accordée pour les longues soirées d’été.

Dans les cafés-bars et salons de thés, goûtez aux infusions (caj) à la camomille (kamilica), aux fruits rouges (šumsko voće), aux cranberries (brusnica) ou aux fleurs d’églantiers (biljni čaj cvjetovi šipka).

Le vin blanc malvoisie d’Istrie (istarska malvazija) ou le cépage rouge (teran ou refošk) est réputé dans toute la Croatie. Connue comme la plus petite ville du monde, Hum est aussi populaire pour la biska, un brandy épicé à base de gui, élaboré selon une recette ancienne.

Originale également, la bière artisanale istrienne, San Servolo, l’une des meilleures de Croatie, qui est produite à Buje, un bourg de tradition brassicole (Favorit). L’eau-de-vie au miel (medenica ou medica) et la rakija maison aux prunes sont également appréciées dans tout le pays.

En journée, les enfants mineurs sont acceptés dans les cafés-bars, s’ils sont accompagnés d’adultes et commandent une boisson non alcoolisée.

Il est interdit de fumer dans les espaces intérieurs des cafés et salons de thé, mais si l’établissement a aménagé une pièce à part avec ventilation, c’est autorisé. Une large tolérance est admise en terrasse.

Dans les cafés-bars, les prix non affichés peuvent varier selon que l'on est touriste ou local. Pour éviter de se faire avoir, demander la carte et vérifier le prix des boissons avant de passer commande.