Découvrez le Gers : Nature (Biodiversité / Faune & flore)

Le Gers revendique son image « nature » parcourue de collines ondoyantes, de champs de tournesol, de maïs ou de blé de qualité exceptionnelle, d’arbres frémissants sous une brise légère, de cours d’eau tumultueux après l’orage. Le caractère sauvage de certaines parties du département offre des abris inespérés à une faune et une flore qui s’y développent en toute quiétude. Coteaux, vallées, berges abruptes, lacs placides, bancs de galets, bosquets et forêts sont autant de terrains de jeux et d’épanouissement pour des espèces très variées. Pays des orchidées sauvages, oscillant entre le rouge des coquelicots, le bleu du lin et le jaune du pastel, le Gers vous convie à une fête colorée où la délicatesse de la vie se manifeste dans le brame d’un cerf, le pépiement joyeux d’une alouette lulu, le vol d’une libellule légère ou l’éclosion rampante d’un genêt hérissé. Le Gers ouvre une fenêtre sur un univers subtil à préserver et à protéger.

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Une faune diverse

L’association « Gascogne Nature Environnement », labellisée Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement, s’est donnée pour mission de valoriser le patrimoine naturel du pays gersois. Elle dresse depuis vingt ans l’inventaire des différentes espèces fauniques observées dans le Gers. Des incontournables chevreuils et sangliers aux rarissimes lestes dryades, reptiles, amphibiens, insectes, oiseaux et mammifères sont patiemment recensés. Lapins de Garenne, renards roux, blaireaux, campagnols agrestes sont régulièrement signalés. Un peu moins fréquents sont les fouines, les putois, les crocidures des jardins, les musaraignes ou encore les loutres. La probabilité de croiser un vison, une belette ou un cerf élaphe demeure minime. Parmi les reptiles, la couleuvre est reine. Parfaitement inoffensive, il ne faut pas la confondre avec la vipère aspic, presque disparue des jardins et sous-bois. Le lézard des murailles et le lézard vert occidental pullulent, tandis que la salamandre tachetée, autrefois commune, est de moins en moins observée. La nuit, grenouilles vertes, rainettes méridionales et crapauds communs épineux font retentir leurs coassements. Sont-ils de nature à déranger la cistude d’Europe, leur voisine ? Cette petite tortue d’eau douce, qui peut mesurer jusqu’à 20 cm est menacée de disparation en France. C’est encore dans le Gers que vous aurez les meilleures chances de l’observer, en vous montrant discret. Elle apprécie les bains de soleil, mais saute à l’eau au moindre signal. Elle rejoint alors brochets, sandres, perches et anguilles très présents dans les eaux gersoises. Les amateurs savent débusquer l’écrevisse. Mais il faut savoir distinguer l’écrevisse à pattes blanches, devenue rarissime, et interdite de pêche, de l’écrevisse américaine qui l'a supplantée. Le martin-pêcheur remonte goujons et ablettes de ses plongeons. Ses compagnons aux abords des points d’eau sont le colvert et le grèbe castagneux. En période de migration, il croise le héron cendré, la bécassine des marais ou le milouin, adeptes des lacs du Lizet, d’Astarac ou de Peyrusse-Vieille. Les rapaces  survolent les champs en quête de nourriture. On observe de très nombreuses buses variables, plus rarement des éperviers, des aigles bottés, des faucons hobereaux ou des milans noirs. Les vastes cultures forment des abris ou des mets de choix pour les faisans, cailles, perdrix, grives et fauvettes. Les abords boisés hébergent piverts et pics mars, geais, corneilles, hirondelles, bécasses et palombes. Les insectes profitent tout autant de ce paradis rural. Les papillons tels que le lythria purpuraria déploient leurs ailes colorées dès la fin du printemps. Libellules et demoiselles annoncent l’été à proximité des surfaces aquifères. Guêpes et frelons, dont le redouté frelon asiatique, s’invitent à la table des repas d'été. Les araignées tissent leurs toiles pour attraper moucherons et moustiques dans les maisons. Les mantes religieuses assurent leur ballet unique en bordure de champs. Le Gers jouit d’une belle diversité animale pour qui sait prendre le temps de se poser et d’observer.

Une flore foisonnante

L'Association botanique gersoise a lancé un chantier de recensement de la flore sauvage du Gers il y a une dizaine d'années. Il s'agit de lister de la façon la plus exhaustive l'ensemble des fleurs, herbes, arbres, arbustes et fougères présents dans le département. En 2015, les observateurs avaient dénombré 1 716 espèces différentes, dont 16 protégées au niveau national. Les taxons sont répertoriés de façon scientifique, avec leur nom latin et français, une illustration et des informations sur le formidable site www.tela-botanica.org qui constitue le compagnon indispensable des botanistes en herbe et confirmés. Vous pouvez d'ailleurs, si vous effectuez une observation intéressante, la signaler à l'Association botanique gersoise, afin de leur permettre d'avoir une liste réactualisée en permanence. Vous aurez l'occasion de découvrir une flore très variée au cours de vos balades, dont la plus emblématique est l'orchidée. Surtout présente dans le sud du département, aux landes sèches calcicoles plus nombreuses, l'orchidée sauvage se décline en 45 variétés différentes. Elle possède son fan-club, qui, poussé par son amour pour cette fleur délicate, a composé un Guide d'identification des orchidées du Gers. Certaines variétés sont parfaitement indigènes et ont été découvertes un peu par hasard, comme la posteriorchis sandrinii lasportensis, qui signifie « Sandrine s'est assise sur l'orchis ». Les différences d'hygrométrie, d'élévation et de nature des sols permettent à une flore très diversifiée de s'épanouir. Là où la terre est sèche et calcaire, comme en Astarac, la flore prend des caractéristiques presque méditerranéennes, avec la présence de lavande à larges feuilles ou d'œillet de Montpellier. Les coteaux de Simorre voient s'étendre l'arachnéen genêt hérissé, aussi rare que sublime. Ajonc et bruyères préfèrent le versant occidental du département, tandis que les chênaies accueillent la garance voyageuse, la fougère aigle ou l'asphodèle blanche. Les surfaces cultivées accueillent elles aussi quelques espèces rares comme le miroir de Vénus, le pied d'alouette ou la nigelle de France. Les forêts de coteaux et de plateaux voient grandir les chênes sessiles ou tauzins, les châtaigniers, les troènes et les chèvrefeuilles, tandis qu'aulnes, frênes et saules blancs et cendrés règnent dans les zones humides.

Une nature en danger ?

Comme partout ailleurs sur le territoire de France, la biodiversité est menacée par l’agriculture intensive. Le nombre d'espèces, tant animales que végétales, est en déclin. Les apiculteurs sont au chevet de leurs abeilles, décimées par les néonicotinoïdes et le frelon asiatique. L’importation volontaire ou accidentelle d’espèces exotiques nuit grandement à la biodiversité. À tel point qu’en 2015, la région Midi-Pyrénées a lancé un plan régional permettant d’améliorer les connaissances des plantes exotiques envahissantes telles que l’ambroisie à feuille d’armoise, la balsamine de l’Himalaya ou la renouée du Japon. Le but est de limiter la propagation de ces espèces qui peuvent provoquer allergie et irritations cutanées, entraîner des pertes de bétail et transformer profondément les paysages.

Top 10 : Faune & Flore

Les jardins du Gers

Jardin viticole ou d’agrément, arboretum, jardin théma­tique, médiéval, social ou jardin de sculptures… Ce n’est pas la diversité qui manque. Certains d’entre eux sont même labellisés « jardin remarquable » pour la qualité de leurs plantes et leur entretien.

Palmeraie du Sarthou

Vous y découvrirez différentes variétés de plantes tropicales, une collec­tion de palmiers et des plantes exotiques rares.

LES JARDINS DE COURSIANA (c) LES JARDINS DE COURSIANA.jpg

Jardins de Coursiana

Plus de 700 espèces d’arbres et d’arbustes provenant des cinq continents s’étendent sur 6 ha.

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Jardins de l’abbaye de Flaran

Situé dans l’enceinte de l’abbaye, c’est un jardin médiéval avec des plantes aromatiques et médicinales.

Jardin de Jeanne

Cultures potagères côtoient plantes aroma­tiques ou rosiers grimpants. (Prix national, Jardins potagers en 2014)

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Jardins familiaux du moulin de la Ribère

Créés en 1998 à destination des habitants du quartier HLM du Garros, ils sont surnommés « jardins de la Solidarité ».

Le jardin de la Borde de Haut

Ses propriétaires, la famille d’artistes Botta, a créé les magnifiques sculptures géantes que vous pouvez y admirer.

Rose Andre Eve au Jardin d'Entêoulet © nnattalli - Shutterstok.com.jpg

Jardin d’Entêoulet

Ce jardin est grand et magnifique. Il propose une importante collection de vivaces, de rosiers et d’euphorbes.

Jardin du Grand Chêne

Flânez dans ce jardin où des milliers de plantes et arbustes se mélangent à des centaines de rosiers anciens parfumés.

DOMAINE BERTHOUMIEU CHÂTEAU DE VIELLA (c) CHÂTEAU DE VIELLA.jpg

Jardins d’Aure

Situé dans le domaine du château de Viella, c’est un jardin viticole agrémenté d'un parcours ludique.

Parc de la Hourre

Bassins en cascade, chutes d’eau et masses boisées font de ce parc l’un des jardins les plus originaux du Gers.

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