Une création des Métiers d'Art
On définit les métiers d'art comme des activités indépendantes de production, de création, de transformation, de réparation et de restauration du patrimoine, caractérisés par la maîtrise des gestes et techniques en vue du travail de la matière, nécessitant un apport artistique. Ils sont plus de 70 professionnels en Dordogne à exercer des métiers d'art, comme autant d'acteurs locaux vivant du travail de leurs mains : potiers, sculpteurs, céramistes, fabricants de papier, ébénistes, encadreurs, vitraillistes, bijoutiers, fileurs de verre, fondeurs, tapissiers, marbreurs, costumiers, maroquiniers, souffleurs de verre, tisserands, feutriers, armuriers, facteurs d'instruments, couturiers, tourneurs, relieurs, couteliers, vanniers, ferronniers… La liste est longue et non exhaustive. Tous vous invitent à découvrir leurs talents et leurs productions d'une diversité à nulle autre pareille. À l'heure de la globalisation et de l'uniformisation de nos tendances de consommation, offrez-vous des pièces uniques ou en petites séries. Acheter leurs créations, c'est défendre un territoire et les énergies qui y sont à l'œuvre, c'est favoriser les circuits courts et écoresponsables. Retrouvez les adresses et un itinéraire dédié dans la rubrique Idées de Séjour.
Les douceurs, bonbons, gâteaux et friandises
Il n'y a pas à proprement parler de bonbon typiquement périgourdin, mais une foule de douceurs, créées par des artisans chocolatiers confiseurs, un peu partout dans le département. Elles ont souvent comme ingrédient commun la noix. Celle-ci se prête bien à la fabrication de friandises simples et délicieuses, faciles à rapporter : les cerneaux de noix grillés enrobés de chocolat, les cerneaux caramélisés façon praline. On les trouve facilement. Préférez ceux des artisans qui pourront vous garantir la provenance des noix du Périgord. Pour les amateurs de chocolat, sachez que Périgueux regorge de bonnes adresses de chocolatiers concentrées dans la ville piétonne. Mais la capitale du chocolat reste Terrasson, avec son musée Bovetti du Chocolat et sa boutique dédiée aux douceurs produites avec cette fève, y compris des pâtes à tartiner à tomber à la renverse, et sans huile de palme s'il vous plaît ! Si vous êtes bec sucré, il faudra glisser dans votre valise quelques pots de miel du pays aux nombreuses typicités. Vous trouverez de nombreux apiculteurs dans le guide. Pour le petit déjeuner, n'oubliez pas la confiture, de fraises du Périgord évidemment. Pour le goûter, ou pour tremper amoureusement dans le café, vous pourrez miser sur les biscuits artisanaux produits localement, comme ceux de Lou Cocal à Sarlat, ceux de la biscuiterie Billeau à Saint-Léon-sur-L'Isle ou ceux des boulangers-pâtissiers.
Des huiles de noix et noisettes
Depuis 2021, l'huile de noix du Périgord bénéficie d'une appellation d'origine protégée (AOP). Le regain d'intérêt pour ce produit s'explique par sa saveur incomparable, mais aussi pour ses qualités nutritionnelles : elle est riche en oméga 3 et 6. Elle se consomme exclusivement à froid, idéale pour assaisonner des salades. Vous pouvez en glisser quelques gouttes dans un velouté de légumes juste au moment de le déguster, elle y apportera des saveurs surprenantes. Côté fruits à coque, les noisettes sont aussi à la fête en Dordogne. On en extrait une huile tout aussi délicieuse, mais plutôt fragile. Comme sa grande sœur, elle se consomme crue et se conserve au froid. Si vous achetez un flacon d'huile, assurez-vous de la provenance des fruits utilisés pour la fabriquer et de sa date de fabrication. Comme elle ne se garde pas longtemps une fois entamée, mieux vaut acheter des petits formats et revenir très souvent en Dordogne pour vous réapprovisionner ! L'idéal est d'acheter vos huiles directement dans un moulin qui les extrait, comme celui de la Veyssière à Neuvic. Vous bénéficierez de la visite des ateliers de fabrication et du parfum chaud et gourmand qui s'en échappe.
Le foie gras
La Dordogne est une terre d'élevage de palmipèdes. Qu'il soit d'oie ou de canard, le foie gras est un produit haut de gamme qui nécessite un long travail de la part des producteurs. Le débat est ouvert entre les amateurs d'oie et ceux du canard. On dit que celui de l'oie a une texture plus fine et que celui du canard a un goût plus franc. À vous de faire votre choix ! Vous le trouverez en fonction de la saison, entier et cru l'hiver sur les marchés au gras, mi-cuit, en conserve ou sous vide le reste de l'année. Sachez qu'il se conserve très bien au congélateur, cru ou travaillé. On le déguste de multiples façons, froid ou chaud, en entrée, en plat principal ou en sauce. Il rendra le meilleur de lui-même simplement déposé sur une tranche de pain de campagne avec une pincée de fleur de sel et accompagné d'un verre de Monbazillac liquoreux (avec modération). Mais d'autres vins périgourdins s'associent à merveille avec lui. Exigez la qualité de l'IGP Périgord. Si vous l'achetez cru, soyez vigilants à sa couleur, uniforme du jaune franc ou plus clair. Il doit être ferme au toucher, mais pas dur. Préparez-le rapidement, car c'est un produit fragile. Au fil du guide, vous découvrirez de bonnes adresses pour l'acheter en toute confiance, le déguster et même faire des stages pour apprendre à le cuisiner.
La truffe
C'est le diamant noir du Périgord, Tuber Melanosporum dite truffe noire du Périgord. Si vous séjournez en hiver, vous aurez la chance de la goûter fraîche et c'est bien évidemment dans ces conditions qu'elle donne le meilleur d'elle-même. C'est un produit fragile, qui va se garder 2 à 3 jours au froid. Prévoyez donc de l'acheter à la fin de votre séjour et aménagez une glacière fraîche (SendO à Nontron) juste pour elle. Elle devra être bien hermétique, car votre truffe va embaumer tout son environnement ! Pour éviter tout gaspillage (ce serait dommage), vous pourrez préparer avec les brisures un magnifique beurre de truffe, à conserver au congélateur en portions ou à consommer illico sur une tartine grillée, un plat de pâtes ou une viande rouge. Si vous visitez le Périgord en été, consolez-vous. Il y a aussi une truffe d'été, Tuber Aestivum. Elle est bien moins savoureuse que sa copine hivernale, elle fait quand même son petit effet et est vendue beaucoup moins cher. Attention néanmoins à ne pas trop la chauffer, car elle supporte mal la cuisson.