À l’heure où plus de déplacements internationaux ont lieu que jamais auparavant, réduire son empreinte écologique en voyage devient une préoccupation cruciale. Et tant mieux, car les consciences évoluent ! Une étude a ainsi démontré qu’en 2019, 76 % des Français s’intéressaient au tourisme durable. On vous livre alors nos solutions, pour un voyage plus écologique.
1. Éviter de prendre l’avion
À échelle mondiale, le transport aérien est le deuxième plus gros poste de production de CO2 au monde. L’avion représente à lui seul près de 3 % des émissions globales, et 20 % des émissions liées au tourisme. S’il se positionne alors derrière la voiture, c’est avant tout parce que la voiture est bien plus utilisée. Mais l’avion reste le moyen de transport le plus émissif de tous, sur un même trajet.
Il est donc nécessaire de cantonner les voyages en avion au strict nécessaire : les destinations inaccessibles autrement, et pour des longs séjours, qui restent exceptionnels. Le reste du temps, il faut plutôt privilégier le train. Aujourd’hui, de nombreux trains de nuit permettent de relier plusieurs gares européennes entre elles, tout ça pendant son sommeil ! Il existe même des pass, qui permettent de faire un voyage en plusieurs étapes en train à un coût réduit, comme le pass Interrail. On peut d’ailleurs en profiter pour voyager en France ou autour de chez soi.
2. Voyager hors des sentiers battus
De nos jours, 95 % des touristes visitent les mêmes 5 % de la planète ! D’autant plus que les vacanciers privilégient souvent les mêmes périodes de l’année, et certaines régions doivent donc absorber l’impact environnemental d’une population démesurée. Les zones littorales sont celles qui ont le plus de succès, et donc qui subissent la pression la plus importante. Les dommages peuvent être multiples : surexploitation des nappes phréatiques, surconsommation d’électricité, perturbation de la faune et de la flore, érosion, pollution, surproduction de déchets…
Réduire son empreinte écologique en voyage commence donc dès la sélection de la destination. Le plus judicieux est de voyager dans des régions épargnées par le tourisme de masse, ou des destinations de tourisme durable. En plus, cela permet de découvrir des lieux inattendus, qui ont souvent beaucoup de secrets bien gardés, et même de participer à leur développement ! Quant aux destinations plus touristiques, vous pourrez toujours vous y rendre en dehors de la haute saison, de manière à limiter votre impact environnemental.
3. Réserver des hébergements écologiques
De nombreux hôtels, gîtes, appartements et maisons d’hôtes prennent des engagements qui permettent de réduire son empreinte écologique en voyage. Certains réduisent leur consommation d’électricité ou d’eau, voire même récupérent l’eau de pluie, ou générent leur propre électricité grâce à des panneaux solaires. Ils peuvent également proposer une alimentation locale ou bio, et certains sont même issus d’une conception architecturale écologique.
Justement, comme chacun des hôtels peut prendre des engagements qui lui sont propres, l’idéal pour y voir plus clair est de vérifier si l’établissement a obtenu un label écologique. Ce label sera une garantie que le logement se conforme à un cahier des charges strict, et respecte plusieurs critères environnementaux.
4. Manger local et de saison
Manger local permet d’abord de réduire son empreinte écologique en limitant les transports nécessaires pour acheminer les aliments. Le plus souvent, consommer des aliments venus de producteurs locaux permet également de faire la chasse au suremballage. Vous évitez aussi les fruits cultivés hors saison, qui font exploser le compteur des gaz à effet de serre, pesticides, et de consommation d’eau.
Au-delà de l’impact environnemental, manger local a de nombreux autres avantages, comme celui de stimuler l’économie locale. Et la cerise sur le gâteau : cela se ressentira en bouche, grâce à la découverte de nouvelles saveurs, et des aliments plein de goûts, car frais et de saison !
5. Préparer une valise pour réduire son empreinte écologique en voyage
Avant même le grand départ, il est possible de réduire son empreinte écologique en voyage, en préparant sa valise. Tout commence par la trousse de toilette : on choisit une crème solaire écologique. Nombre d’entre elles ont en effet un impact néfaste sur le blanchiment des coraux et la pollution des eaux ! Là encore, certains labels permettent de s’y retrouver, entre les différentes promesses commerciales. Dans sa trousse de toilette, on peut aussi opter pour des produits qui limitent l’utilisation du plastique : dentifrice, savon ou shampoing solide, brosse à dents en bambou…
Pensez également à fourrer votre sac d’accessoires zéro déchets, qui vous permettront de produire le moins possible de détritus en voyage. Une gourde vous évitera ainsi l’achat de bouteilles en plastique, tout comme une paille filtrante. Munissez-vous également d’un tote bag, pour vos petits achats de vacances.
6. Ne laisser aucun déchet
Cela peut paraître évident, pourtant, il est essentiel de ne pas laisser de déchet après son passage. Si la tâche peut paraître simple, les endroits naturels tout comme les villes voient pourtant se multiplier les incivilités du genre. En randonnée, pensez à prendre un sachet réutilisable dans votre sac, pour y jeter vos déchets. Vous pourrez même ramasser ceux que vous croiserez le long de votre route. Et pourquoi pas vous inscrire à une marche de ramassage de déchets ? Ces initiatives citoyennes ou associatives fleurissent aux quatre coins du monde, et vous n’aurez aucun mal à trouver un de ces événements. Participer à des marches de ramassage de déchets peut permettre de compenser un peu votre impact écologique, qui même limité, ne sera jamais nul.
Mais le mieux, au-delà de ramasser ses déchets, est encore de ne pas les produire ! Pensez donc à consommer le moins possible d’emballages, notamment en suivant les conseils précédents : manger local et prévoir des accessoires zéro déchets.
7. Ne pas marcher en dehors des infrastructures prévues
Dans la nature, il est impératif de ne jamais marcher en dehors des sentiers prévus à cet effet. En effet, le piétinement a tendance à tuer la flore, et l’on peut participer sans même s’en rendre compte à la destruction d’espèces rares. En plus de cela, le dérangement occasionné par les randonneurs peut perturber certaines espèces animales, et il est donc nécessaire de le limiter à certains espaces établis.
Plus encore : marcher en dehors des chemins peut également provoquer l’érosion, le phénomène par lequel les sols s’usent et glissent lentement. Certains milieux sont particulièrement sensibles à l’érosion, comme les zones humides (marais, tourbières…), les falaises, les dunes ou le littoral. Ainsi, le hors-piste participe à une véritable destruction lente de ces milieux.
8. Ne rien prélever dans la nature
Ramasser une fleur, un caillou, ou un coquillage peut sembler un geste anodin. Pourtant, à l’échelle de centaines de voyageurs, cela a un impact considérable sur la faune et la flore. Cela peut participer à la disparition d’espèces végétales rares. De plus, certaines plantes sont classées espèces exotiques envahissantes : une fois délogées de leur milieu, et amenées dans un autre, elles peuvent proliférer à outrance, et constituer une menace pour la flore locale. En France, c’est par exemple le cas des fameuses griffes de sorcières, devenues un fléau sur le littoral atlantique.
Prélever des coquillages, du sable, des coraux ou des cailloux peut aussi causer du tort à la faune locale, puisque chacun joue un rôle essentiel dans l’équilibre de l’écosystème. Les coquillages vides, par exemple, sont récupérés par les Bernard l’ermite comme carapaces. C’est pourquoi certains pays, comme le Costa Rica, ont interdit le ramassage, considéré comme trafic illégal de vie sauvage.
9. Utiliser les transports en commun, le vélo ou la marche
Ce serait bête de limiter ses émissions de CO2 pour atteindre sa destination, pour ensuite rouler des centaines de kilomètres en voiture ! Sur place, empruntez autant que possible les transports en commun comme le bus et le train.
Et quand cela est possible, faites encore mieux : voyagez à pied ou à vélo ! Vous pouvez emprunter les nombreuses pistes cyclables, comme celles du réseau EuroVélo, qui regroupe 17 itinéraires cyclables dans toute l’Europe. Quant à la randonnée, vous pouvez vous tourner vers les GR, ou grandes randonnées, des sentiers pédestres qui sillonnent toute la France, et certains autres pays, sur de grandes distances. En plus, cela vous permettra de profiter encore plus de votre destination, selon les principes du slow travel.
10. Débrancher ses appareils électroniques avant de partir
Pendant un voyage, la consommation d’énergie est double, car en plus d’en consommer sur notre lieu de vacances, notre domicile, lui, continue d’en utiliser ! Certaines dépenses en électricité seront inévitables, comme celle du frigo et du congélateur pour un séjour court, mais pensez à débrancher tous les appareils qui n’ont pas besoin de l’être. Par exemple, un ordinateur en veille continue de consommer environ 30 % de sa consommation en marche. Pour réduire son empreinte écologique lors d’un voyage un peu plus long, dépassant 10 jours, n’hésitez pas à vider votre frigo et à le débrancher également.