Paysages à couper le souffle, phénomènes naturels incroyables, diversité de faune et de flore incalculable, notre planète recèle des richesses inestimables. Des trésors qui chaque année poussent des millions de curieux voyageurs à en sillonner les moindres espaces. Alors oui sur le papier tout cela peut sembler quelque peu idyllique et faire rêver. Mais, car il y a toujours un mais, certaines étendues sont peuplées par des êtres vivants qui sont bien décidés à nous gâcher la fête et à venir noircir un tableau qui a tout pour être idéal. De la simple piqûre du moustique à la morsure fatale du Taïpan du désert, tour d'horizon des bébêtes que l'on n'aimerait surtout pas croiser en voyage.
Le moustique
Qu'il soit commun ou tigre, le moustique ou maringouin est notre pire ennemi. D'un simple bouton causé par sa piqûre à la contraction de maladies mortelles comme le paludisme, la fièvre jaune, le Chikungunya ou le virus Zika, le moustique sévit partout dans le monde et tue chaque année autour de 725 000 personnes. Si vous résidez dans un pays sujet à des maladies transmises par le moustique, soyez bien informés. Des traitements existent pour lutter contre. Pour le moustique commun, qui est souvent le premier à venir gâcher nos belles soirées été dans le jardin, il existe des crèmes à base de citronnelle, des bougies et autres huiles essentielles. Et pour rien dormir la nuit, il ne faut pas oublier la moustiquaire !
L'araignée banane
Le simple fait de prononcer son nom en fait déjà frissonner plus d'une et plus d'un. L'araignée banane ou Phoneutria vit dans les plantations bananières. Réputée pour posséder un venin très puissant, sa morsure provoque nausées, vomissements, tachycardie, hypertension ou encore troubles de la vision. Plus cocasse, il arrive qu'elle engendre du priapisme chez l'homme. Les rencontres fortuites avec Phoneutria sont surtout recensées au Brésil, et ont lieu pendant la saison des amours, période où elles deviennent plus agressives. Alors, de passage en Amérique du Sud et à l'occasion de randonnées non loin de plantations de bananes, il est vivement conseillé de bien garder les yeux ouverts.
La méduse Irukandji
Cette méduse microscopique se laisse porter au gré des courants australiens. Véritable cauchemar des baigneurs, elle mesure à peine deux centimètres, et présente une réelle menace. Capable de se faufiler à travers les filets de protection qui ornent les côtes, la méduse Irukandji, au contact de ses filaments, transmet le syndrome éponyme. Si aucune prise en charge n'est opérée suffisamment rapidement, la victime peut être atteinte d'un arrêt cardiaque. Alors avant de plonger dans la Grande Barrière de corail avec masque et tuba, mieux vaut être prudent et bien se renseigner sur les risques d'entrer en contact avec la minuscule méduse.
Le poisson pierre
Rien qu'à son apparence, on devine qu'il n'est pas bon de croiser le chemin d'un poisson pierre. Si nom peut sembler mignon, il faut tout de même avoir à l'esprit qu'il s'agit tout simplement du poisson le plus venimeux du monde ! Grâce à ses épines dorsales effilées, il injecte une neurotoxine ultra puissante qui paralyse les muscles et s'attaque au système nerveux engendrant une mort par arrêt cardiaque et noyade. Pour couronner le tout, le poisson pierre dispose d'un camouflage indiscernable pour le milieu essentiellement composé de récifs et de coraux dans lequel il vit. Il est commun dans des régions du monde comme la Polynésie, la Nouvelle-Calédonie, La Réunion, l'île Maurice ou bien encore l'Australie occidentale.
La veuve noire
Cette araignée est reconnaissable grâce au symbole rouge qui se trouve sur son abdomen. La pullulation de la veuve noire en Amérique du Nord est un fléau. Avoisinant à peine le centimètre, elle n'hésite pas à s'inviter et à vivre dans les maisons. Sa promiscuité avec l'homme et surtout les enfants est dangereuse, en raison du venin neurotoxique très puissant qu'elle peut administrer en cas de morsure. A l'instar de la mante religieuse, la veuve noire est nommée ainsi, car après l'accouplement, elle dévore le mâle. Elle vit un peu partout en Australie et fort heureusement, un antidote existe en cas de morsure.
Androctonus australis
Cette espèce de scorpion arpente les régions désertes nord-africaines et du Moyen-Orient. Long d'une dizaine de centimètres, sa couleur beige lui confère un parfait camouflage, dans les dunes sableuses. Mais comme tout scorpion, on peut le débusquer facilement à la nuit tombée, grâce à une lampe à UV, puisqu'il a pour habitude de se cacher sous de simples pierres. A vous de voir si vous voulez rencontrer l'un de ces spécimens responsables de la mort de plus de 377 personnes rien qu'en Algérie entre 1936 et 1950. Ce sont des animaux qui se déplacent avec une extrême rapidité et il est bon de savoir que sans injection de sérum, le risque de décès par arrêt respiratoire est important.
Le taïpan du désert
Les chances de croiser un taïpan du désert sont très faibles, étant donné qu'il vit dans les régions arides et reculées du centre de l'Australie. Mais il y a fort à parier, que si c'était le cas, la rencontre ne tournerait pas en notre faveur. En effet, une seule dose de venin injecté par ses crochets venimeux contient suffisamment de toxines pour tuer une centaine d'hommes. Heureusement, ce tueur à sang froid ne présente une agressivité envers l'homme que lorsqu'il se sent menacé, et quand on sait qu'il s'agit du serpent le plus venimeux du monde, on n'a définitivement pas envie d'aller le titiller.
La fourmi Paraponera
Les fourmis font rarement peur à l'homme, elles sont plutôt embêtantes car on les croise en nombre. Mais cette fourmi-là, également appelée fourmi balle de fusil en raison de la terrible douleur semblable à un tir de fusil que sa piqûre inflige, ne donne définitivement pas envie de croiser sa route. Elle vit en Amérique du Sud, dans des colonies allant seulement jusqu'à une centaine d'individus. Réputée comme étant en plus très agressive, elle est très utilisée chez certaines tribus amazoniennes pour le rite de passage à l'âge adulte qui consiste à supporter pour les jeunes adolescents les morsures de ces petits insectes le plus longtemps possible.
L'escargot marbré de cône
Qui aurait pu imaginer qu'il existe des escargots sur terre avec lesquelles on n'a pas du tout envie d'entrer en contact ? C'est le cas de Conus marmoreus, une espèce de mollusque qui peuple les mers chaudes de l'océan Pacifique. Reconnaissable à ses taches blanches sur fond foncé, ne le touchez surtout pas, une piqûre et c'est le début d'une lente agonie. Gonflement, paralysies musculaires et respiratoires, jusqu'à la mort puisqu'il n'existe toujours pas d'antivenin. Son venin a cependant fait l'objet ces dernières années d'études afin qu'il puissent être utilisé comme antidouleurs face aux formes de douleurs chroniques difficiles à traiter.
La mouche tsé-tsé
Ce n'est pas nouveau, l'été, les mouches passent leur temps à nous énerver, entre vrombissements insupportables pendant la sieste ou décollage foudroyant au moment de l'écraser. Elles n'hésitent pas non plus à venir s'installer sur une jambe, un bras, en bref, elles nous rendent la vie impossible. Mais rien à côté de leur cousine la mouche tsé-tsé vectrice de maladies, qui sévit sur une grande partie du continent africain. Maladie du sommeil, tryponosomes, des contaminations qui chaque année éliminent près de 10 000 personnes. Si même les mouches deviennent méchantes, il y a de quoi se méfier de nos amis les bêtes, qui rappelons-nous, ne le sont pas toujours.