Le Congo-Brazzaville possède de nombreux atouts faisant de ce pays d’Afrique centrale, une destination de choix pour tous visiteurs. De ses parcs nationaux à la diversité étonnante à ses festivités et coutumes locales, de son histoire jusqu’aux sapeurs défilant sur l’avenue Matsoua, sans oublier les rencontres chaleureuses avec ses habitants, le Congo vous attend pour une aventure hors du commun !
Un pays à la végétation surprenante
Situé au cœur du Bassin du Congo, deuxième poumon vert de la planète après l’Amazonie, le Congo a choisi de se tourner vers un écotourisme durable et responsable. Les 17 aires protégées ainsi que les 9 Unités Forestières d’Aménagement (UFA) couvrent près de 14 % du territoire où évoluent une faune et une flore exceptionnelles. Ces aires protégées, qui abritent une mosaïque d’écosystèmes riches mais fragiles, comptent plus de 200 espèces de mammifères, dont une quinzaine menacée, environ 700 spécimens d’oiseaux et autour de 5 000 essences végétales. Traversés par les rivières et ponctués de marécages, les paysages, très diversifiés, sont d’une beauté remarquable, passant du vert foncé des forêts primaires au vert pâle des savanes. Des puissantes chutes de la Loufoulakari au célèbre Parc d’Odzala-Kokoua, en passant par la réserve de Lésio-Louna, le pays invite à une immersion totale au cœur d’une nature intacte, dans le respect des populations locales. Chaque parc et réserve offre une expérience unique au visiteur qui en reviendra sans aucun doute avec un souvenir mémorable. Aventuriers et amoureux de la nature, partez à la rencontre des gorilles à la réserve de Lésio-Louna, pistez les éléphants au Parc d’Odzala-Kokoua, embarquez sur une pirogue pour observer les hippopotames et admirez les milliers de tortues venues pondre sur les plages qui bordent le Parc national de Kokouati-Douli avant de rentrer chez vous, une pléthore de souvenirs plein la tête. Certes, les infrastructures touristiques restent encore peu développées dans les parcs et réserves pour accueillir les touristes mais le ministère de l’Industrie Culturelle, Touristique, Artistique et des Loisirs, l’Agence Congolaise de la Faune et des Aires Protégées, en partenariat avec des opérateurs privés, œuvrent à étendre la capacité d’accueil et à mettre en place de nouvelles activités éco-touristiques. Toutefois, quelques parcs et réserves offrent déjà la possibilité de s’immerger au cœur d’une nature préservée, à l’instar des camps luxueux à Odzala-Kokoua et des lodges ou tentes installés dans le Parc national de Nouabalé-Ndoki.
Un voyage à travers l’histoire poignante du Congo
Des royaumes d’antan à la construction du chemin de fer Congo-Océan, en passant par la traite de l’esclavage, le pays renferme une histoire riche, chargée en émotions que le visiteur pourra découvrir durant son séjour à travers les vestiges du passé et des récits saisissants. Il faut se rendre au nord de Pointe-Noire, au cœur de l’ancien royaume de Loango, pour se plonger dans l’histoire sombre de la traite négrière. Port d’embarquement des esclaves pour les Amériques, Loango fut aussi le départ de la route des caravanes que des milliers d’autochtones empruntèrent, le dos chargé de marchandises, pour rejoindre Brazzaville, à travers l’impénétrable chaîne de montagnes du Mayombe, dans des conditions extrêmement difficiles. Cette route, des milliers de fois parcourue à pied, définira le futur tracé du chemin de fer Congo-Océan, dont la construction dans des conditions de travail forcé fera officiellement 10 000 victimes, en 1929. À l’arrêt un temps, la Gazelle court de nouveau sur ces vieux rails sur plus de 510 km entre Pointe-Noire et Brazzaville, dévoilant des paysages spectaculairement luxuriants. De l’époque française, il reste de jolis bâtiments à l’architecture coloniale, à l’instar de la Case De Gaulle à Brazzaville ou de la gare de Pointe-Noire (fortement inspirée de celle de Deauville), qui se mêlent aujourd’hui à une architecture contemporaine, avec entre autres les nouvelles tours jumelles et l’élégant pont à haubans du 15 août 1960 qui longe magnifiquement le fleuve Congo.
Une incroyable diversité culturelle
Véritable mosaïque culturelle avec près de 80 ethnies, dont la majorité appartenant au groupe bantou, le Congo se dévoile comme une destination culturelle étonnante, invitant à découvrir ses multiples coutumes, festivités et traditions.
Tous les deux ans, depuis 1995, Brazzaville, la capitale du pays, accueille le Festival Panafricain de Musique (FESPAM) où se réunissent les stars de la musique africaine ainsi que les artistes locaux, dans une ambiance détonante. Après 8 ans d’absence à la suite de diverses crises, le FESPAM a célébré en grande pompe sa 11e édition à Brazzaville, en juillet 2023, sous le thème de la rumba, musique inhérente au pays. Inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité depuis décembre 2021, la rumba congolaise fait partie intégrante de la culture locale, avec ses rythmes entraînants et ses codes vestimentaires. Issue des danses de fécondité bantoues du royaume Kongo, cette musique a traversé des générations, se brassant au fil des aller-retour entre les Caraïbes, l’Afrique et l’Europe. Portée par de nombreux groupes entre les deux fleuves, elle vibre encore aujourd’hui dans les rues, bars et discothèques. La rumba congolaise est étroitement liée à la sape, dont la plupart des stars locales sont aussi des dandys, avec leurs costumes élégants et leur démarche cadencée. C’est tout un mouvement culturel dans le pays, notamment à Brazzaville, qu’est la SAPE, la Société des Ambianceurs et Personnes Élégantes.
Il faut se rendre un dimanche sur l’avenue Matsoua pour voir défiler les sapeurs, avec leurs costumes de grandes marques, venus défier leurs adversaires. Le spectacle est animé, coloré et les terrasses ne désemplissent pas. En plus de sa diversité culturelle, le Congo regorge d’artistes locaux à la créativité bouillonnante.
Des marchés artisanaux à la fameuse école de peinture de Poto-Poto, en passant par ses nombreuses galeries d’art contemporain, les artistes congolais dévoilent de jolies créations, souvent pleines de couleurs, d’originalité et de vitalité. On peut aussi pousser la porte des librairies pour se plonger dans une littérature locale variée et foisonnante, avec des auteurs comme Jean Malonga, Henri Lopes et Alain Mabanckou.
Des séjours d’immersion authentiques
Découvrir le Congo, c’est aussi aller à la rencontre de ses peuples autochtones, à travers un tourisme communautaire que le pays compte bien développer dans les prochaines années. Peuple chaleureux et accueillant, les Congolais sont reconnus pour leur hospitalité généreuse. Dans les villages retirés du Congo, les visiteurs sont invités à partager le quotidien de ces peuples qui ont conservé des traditions et des coutumes ancestrales propres à leur ethnie, dans le respect mutuel.
L’immersion est totale lorsque l’on se retrouve au cœur des danses bantoues rythmées par les tam-tams, qui marquent souvent les moments forts de la vie d’une personne du clan. Ces cérémonies sont souvent suivies d’un bon repas où sont servies des spécialités culinaires, concoctées par les femmes du village, à l’instar du liboke, un plat cuit à l’étouffée dans des feuilles de bananier. Le temps semble s’être arrêté dans les villages construits autour du chemin de fer, notamment à Dimonika, niché au cœur de la réserve de la Biosphère du même nom et connu pour son exploitation d’or, autrefois prospère. Il faut y passer au moins deux nuits pour aller à la rencontre des orpailleurs qui chaque jour, s’en vont, la pelle ou le détecteur de métaux à la main, fouiller la terre ocre en pleine forêt dans l’espoir de faire fortune. Les rencontrer et partager avec eux, c’est comprendre leur quotidien, entre motivations et conditions de travail difficiles. C’est aussi fêter avec eux, une bière locale à la main, dans une ambiance festive, les quelques pépites d’or qu’ils ont découvertes au cours de leur rude journée de labeur. Des moments de partage et de convivialité qui sont propres au Congo.
Infos futées
Quand ?
L’idéal est de partir en saison sèche, de juin à septembre, mais la saison des pluies possède aussi son lot de charmes. Le pays bénéficiant d’un climat tropical, les températures sont agréables tout au long de l’année, oscillant autour de 25 °C.
Durée
Les prix des billets étant élevés et les distances assez longues dans le pays, avec des routes peu entretenues et des pistes par moment, nous vous recommandons d’y séjourner une quinzaine de jours afin d’avoir le temps d’explorer le pays.
Budget
Le Congo est plutôt une destination coûteuse. Outre les frais du visa et du billet d’avion, certaines dépenses sur place seront plus onéreuses que d’autres, comme la location d’un véhicule, souvent nécessaire avec chauffeur. Toutefois, on trouve de nombreux établissements bon marché.
Public
Seul(e), entre amis ou en famille, avec des enfants de plus de 12 ans, le Congo est une destination pour toutes les personnes en bonne condition physique. Amoureux de la nature et aventuriers seront sous le charme de ses paysages préservés.
Les plus
Une variété de paysages verdoyants recélant une faune et une flore remarquables.
Des activités et expériences uniques au sein de chaque parc national.
Un climat tropical clément tout au long de l’année.
Un peuple hospitalier débordant de coutumes locales.
Une histoire émouvante, à revivre à travers la route des esclaves.
Les moins
Peu d’infrastructures touristiques, notamment dans les parcs nationaux et hors des grandes villes.
Hormis les nationales qui traversent le pays, les routes sont souvent détériorées, notamment en saison des pluies.
Y aller
Depuis Paris-Charles de Gaulle,Air France propose des vols directs jusqu’à Brazzaville les lundis, mercredis et vendredis. Comptez autour de 1 100 € A/R.
Utile
Pour se rendre au Congo, il est nécessaire d’être en possession d’un visa, d’être vacciné contre la fièvre jaune et d’avoir une réservation d’hôtel ou une lettre d’invitation. Le visa est à demander à l’ambassade du Congo à Paris au moins 15 jours avant le départ. Aucun visa n’est délivré à l’arrivée.
Pour appeler le Congo depuis la France, il suffit de composer l’indicatif + 242 + le numéro de votre correspondant.
La monnaie est le FCFA de la CEMAC. Attention, celui-ci diffère du FCFA qui circule en Afrique de l’Ouest. Le FCFA est indexé sur l’euro, 1 € = 656,13 FCFA.