Quel budget pour les activités et les sorties en Turquie ?
On ne saurait que trop le répéter : si vous le pouvez, profitez de la basse saison pour partir, lorsque les plages sont à vous, que les prix des hôtels, restaurants et autres services sont au plus bas du fait de la baisse de fréquentation. Les mois d'octobre ou de mars sont très agréables, chacun à leur manière, et le flot de voyageurs est tout à fait raisonnable à cette période. Durant la saison d'hiver, vous ne manquerez pas de croiser les touristes asiatiques, chinois, coréens et japonais, qui affectionnent les sites antiques et les basses chaleurs.
Le bon plan pour visiter les musées et monuments de la Turquie à moindre coût est la MüzeKart+ ou le MuseumPass. La première est une carte de réduction à destination des ressortissants turcs et des étrangers titulaires d’un permis de séjour. Le deuxième est la version destinée aux touristes. La MüzeKart+ coûte 70 TL par an et permet un accès illimité à tous les musées conventionnés du pays. Le MuseumPass Turquie coûte 450 TL et donne accès à tous les monuments et musées conventionnés en Turquie, y compris les incontournables : Pamukkale, Éphèse, Göreme en Cappadoce...
Attention ! Le pass est à utiliser dans les 15 jours à compter de sa première utilisation. Le MuseumPass se décline aussi en variante « 1 région à la fois » : Istanbul (295 TL), mer Méditerranée (295 TL), Cappadoce (175 TL) et mer Égée (295 TL).
Notez que, suite à la crise économique de 2018, le pays a revu l'ensemble de ses tarifs d'entrée des sites majeurs, monuments et musées... à la hausse, cela va sans dire : les prix passant parfois du simple au triple, ou de gratuit à payant. Les modifications continuent d'évoluer, aussi ne vous étonnez pas si certains des prix annoncés dans cette édition diffèrent de ceux que vous rencontrerez sur place. Les tarifs augmentent généralement chaque 1er novembre.
Vous souhaitez visiter sans débourser un sou ? C'est possible ! Chaussez vos souliers, enfilez votre maillot, ouvrez grand vos yeux et vos narines et à vous les grandes randonnées, le trekking, les baignades, la pêche et l'observation de la faune, de la flore, des étoiles et de la vie locale ! Le pays vous offre mille opportunités et un terrain de jeu unique. Plaines anatoliennes, îles, montagnes de la mer Noire, côtes découpées de la Méditerranée, tortues, cigognes, criques, lacs, longues plages de sable fin, eaux turquoise des lagons... Vous n'aurez que l’embarras du choix !
Il est possible de marchander en Turquie mais cette coutume a ses codes et ses limites. Ce « jeu du marchandage » s’applique en effet dans les bazars et dans les marchés mais pas dans les boutiques où les prix sont fixes. En outre, il est fréquent que le commerçant fasse un petit prix si vous achetez plusieurs pièces. Une réduction est souvent accordée pour les paiements en liquide. Ne proposez pas de prix en premier. Attendez de faire une contre-offre de la moitié ou du quart du prix pour espérer peut-être repartir avec un rabais de 40 %. Les prix sont affichés en T.T.C. Si un problème se présentait, la T.V.A. incluse se dit « KDV Dahil ».
Comme ailleurs en Europe et dans le monde, les happy hours sont le bon plan pour prendre l'apéritif à moindre coût. En Turquie, certains bars proposent des happy hours extrêmement longs et généreux, du milieu de l'après-midi au début de la soirée.
Quel budget pour manger en Turquie ?
Les lokanta (restaurant en libre-service où le client choisit parmi la sélection de plats exposés en vitrine) sont très courants en Turquie et permettent de manger de tout : viande, riz, légumes et mezzés pour un prix très raisonnable. Cette solution propose un choix de plats varié et pratique, c'est pourquoi elle est la cantine préférée de beaucoup. Les kebapçı (restaurants de kebabs), les köfteci (restaurants spécialisés dans les fameuses boulettes de viande parfumées aux herbes et aux épices, les köfte) et les pideci (où l'on sert les longues pizzas turques) sont d'autres alternatives peu onéreuses et réjouissantes lorsque l'on a faim et que l'on veut manger sur le pouce. Également, parmi les incontournables « pas cher » de la nourriture quotidienne des Turcs, on trouve les börek (spécialité feuilletée fourrée au fromage, pomme de terre ou épinard, généralement dégustée au petit-déjeuner), les gözleme (sortes de galettes turques fourrées à la même garniture), l'inévitable simit (le « bretzel turc » vendu dans la rue pour une bouchée de pain ou dans les boulangeries et cafés), le célèbre döner kebab (la version turque se déguste sans sauce), le non moins célèbre et stambouliote balık ekmek (littéralement « poisson pain », un sandwich avec poisson, salade, tomate, oignon, bien souvent fraîchement pêché dans le Bosphore), les midye dolma (des moules farcies au riz que l'on déguste debout à la va-vite) et bien sûr les innombrables toasts et çorba (soupe) que l'on mange pour trois fois rien.
Si vous souhaitez déguster un thé alaturca, arrêtez-vous dans un çay bahcesi (littéralement « jardin de thé »), généralement le verre tulipe y est à 1 ou 2 TL. Une pause typique et bienvenue !
Quel budget pour se loger en Turquie ?
Hormis les établissements étoilés et les complexes hôteliers de luxe, le pays fourmille d'adresses superbes et aux tarifs tout à fait abordables. Si vous n'avez pas eu le temps de relever les bons plans dénichés pour vous dans ce guide, faites confiance à votre instinct et à votre sens de l'observation. Surtout, si vous êtes sur place, fiez-vous à l'accueil reçu et demandez à visiter la chambre avant de réserver. Comme partout ailleurs, les campings et les auberges de jeunesse seront les options aux prix les plus attractifs.
Budget voyage en Turquie et le coût de la vie
La Turquie est un pays où cohabitent littéralement deux mondes. L'un offre des prix quasiment proches des nôtres, voire plus élevés selon les domaines. Il est celui d'une minorité aisée et on le ressent plus particulièrement dans les grandes villes comme Istanbul, Ankara, Izmir, Antalya, non sans oublier les centres balnéaires à la mode attirant la high society : Bodrum, Çeşme, Marmaris, etc. L'autre s'adresse à la grande majorité concernée par des salaires beaucoup plus modestes. Depuis le 1er janvier 2024, le SMIC turc est d'environ 17 000 TL (environ 460 euros), ce qui n'est pas grand-chose lorsqu'on sait qu'un loyer de base dans une grande ville se situe entre 4 000 et 6 000 TL (entre 100 et 160 €). Cela s'observe tout naturellement au quotidien. Pour donner un exemple tant anecdotique que révélateur : vous pouvez boire un thé entre 8 TL et 25 TL.
Pour un Européen, cependant, le coût de la vie en Turquie est particulièrement intéressant puisque, depuis 2018, l'euro est particulièrement fort par rapport à la livre turque (et plus encore depuis la dévaluation de la livre turque en 2023). Pour vous donner une idée de budget : les transports publics sont à des tarifs intéressants, de 6 à 10 TL (autour de 20/25 centimes d'euro) avec une carte de transport type Istanbulkart. Côté hôtellerie, pour une nuit dans un hôtel basique avec petit déjeuner, comptez près de 550 TL (15 euros) en centre-ville. Pour un peu plus de confort, vous franchirez vite la barre de 2 000 TL (50 à 60 euros) en saison touristique. À Noël, au Nouvel An, en été et pendant les grands prix de Formule 1, les prix atteignent des pics pouvant aller du simple au triple. À ces événements s'ajoutent également les fêtes religieuses, dont les dates, basées sur le calendrier lunaire, changent tous les ans. Côté restaurants, vous mangerez très facilement, et copieusement, pour moins de 180 TL (5 euros) dans les petits restaurants de la catégorie « Bien et pas cher ». Pour débourser moins, pensez aux kebabs (de viande mais également de poisson), qui vous rassasieront pour 50 TL (l'équivalent d'à peine 1,50 euro). Les petits restaurants de quartier ne servent en général pas d'alcool, même si certains commencent à proposer de la bière dans les endroits très fréquentés par les touristes. Les petits budgets pourront également se rendre dans un bakkal (épicerie) et demander un demi-pain ou pain entier pour 20 TL (50 centimes d'euro) puis choisiront la garniture à l'étal. Après une hausse de 47,4 % des taxes sur l'alcool imposée par le parti conservateur de Recep Tayyip Erdogan début 2022, les alcools demeurent très chers en Turquie. Une bouteille de raki de 70 cl coûte aujourd'hui 550 TL (15 euros). La bière locale coûte entre 35 et 55 TL (entre 1 et 1,50 euro).