Découvrez le Pérou : Climat

Le climat péruvien est varié. Les côtes bordées par le Pacifique (la costa) ont un climat doux et sec, soumis à l’influence du courant froid de Humboldt. Lima et ses alentours concentrent un hiver humide, mais rayonnent au soleil en été. Il fait froid dans les Andes (la sierra) en raison de l’altitude. La journée les températures sont agréables, mais les nuits froides. Le climat y est généralement sec. Dans la zone orientale, la selva, le climat est de type équatorial humide, et les pluies y sont plus fréquentes, mais ponctuelles hors de la saison des pluies. Une chose importante est à retenir : quand nous sommes en hiver, le Pérou n'est pas forcément en été même s’il se situe dans l'hémisphère Sud. De décembre à avril c'est l'été à Lima et sur la côte certes, mais tant la sierra que la selva font face à d'importants épisodes pluvieux. La meilleure période climatique se situe entre avril et décembre.

Brume sur Lima © Myriam B - Shutterstock.com.jpg

Douceur et brume sur la côte

Située entre le niveau de la mer et une altitude de 500 m, la costa, bien que toute proche de la ligne équatoriale, connaît une température annuelle moyenne de 18 °C. Cela s’explique par la proximité du courant froid de Humboldt qui lèche la quasi-totalité du littoral, occasionnant une brume permanente qui empêche la formation de pluies (moins de 100 mm de précipitations annuelles) ; aussi y règne-t-il une forte sécheresse malgré un taux d’humidité de l’ordre de 80 %. Ce toit nuageux couvre le ciel de la côte de mai à octobre jusqu’à 600 m d’altitude, hauteur au-dessus de laquelle la température devient plus clémente et le soleil plus présent.

Dans le Nord, les plages sont ensoleillées et avec une température moyenne de 25 °C. Après Chiclayo, le climat devient franchement chaud. En été (de décembre à mars), quand se dissipe la nappe brumeuse, la chaleur y est proprement accablante. La végétation devient de plus en plus dense à mesure que l’on approche de la frontière avec l’Équateur.

Courant de Humbold et Niño Costero

Tous les 5 ans environ, El Niño fait son apparition sur les côtes péruviennes, et ce courant chaud est un véritable désastre pour les îles Ballestas et la réserve de Paracas. C’est le courant froid de Humboldt qui maintient la richesse océanique en plancton, nourriture de base des phoques, otaries, pingouins, dauphins et oiseaux. El Niño, qui est trop chaud, fait fuir ce plancton : les animaux et oiseaux sont donc contraints de migrer, à la recherche de nouvelle nourriture. Parfois, El Niño se traduit juste par quelques degrés de plus, fort agréables dans le Pacifique, bien qu'ils déséquilibrent la chaîne alimentaire. 

D'autres fois, le Niño gagne en force et provoque des phénomènes d'inondations qui au final ont des conséquences tout aussi marquantes que les séismes. Entre décembre 2016 et mars 2017, ce phénomène climatique a choqué tout le pays et durement touché toute la région côtière du nord : Chimbote, Trujillo, Chiclayo, Piura, Tumbes et les campagnes alentour. De fortes coulées de boue ont aussi touché les régions proches de Lima. Une sécheresse importante et plusieurs incendies forestiers ont précédé, puis le réchauffement des eaux du Pacifique a déclenché des précipitations sans précédent. Les cours d'eau asséchés autour desquels ont été construits des habitats précaires se sont gorgés d'eau en quelques heures. Le bilan a été lourd : plus de 1 million de personnes affectées, 231 874 sinistrés et 143 morts. Le phénomène El Niño est récurrent. Deux épisodes importants en 1982-83 et 1997-98 avaient fait davantage de victimes. Le défi reste de prendre les mesures préventives nécessaires comme celle de faire respecter les zones inconstructibles et de mettre en place des systèmes de drainage efficaces des cours d'eau. Malheureusement, la corruption publique s'enlise souvent et l'on reconstruit dans l'urgence aux mêmes endroits sinistrés.

Soleil et nuits froides dans la sierra

Entre 2 500 et 3 500 m d'altitude, le climat est tempéré, mais la température varie beaucoup entre le jour et la nuit. C'est le cas par exemple à Arequipa ou dans la Vallée Sacrée des Incas à une altitude inférieure à celle de Cusco. Le ciel est souvent d'un bleu profond et dégagé, ce qui grâce à la proximité de la ligne de l'Équateur donne une sensation de chaleur confortable. Attention toutefois aux rayons solaires. Par contre, la nuit, bonnets et ponchos sont de rigueur, car la température baisse beaucoup. Le chauffage est très peu présent dans les maisons rurales et même d'ailleurs dans les hôtels de catégorie standard qui fournissent parfois des modèles d'appoint électrique. Dans la campagne, on s'assemble et on dort parfois au coin de la cuisinière lorsque les nuits sont trop froides.

Plus on monte, plus la température baisse et, au-dessus de 4 800 m, il n’y a pas de peuplement à l’exception de ceux liés à l’exploitation des mines (Cerro de Pasco et La Oroya). Sur l’Altiplano, dans la région de Puno, à 4 000 m d’altitude, la température annuelle est froide avec une moyenne de 3 à 8 °C et des gelées en saison humide (de novembre à mai), et de 10 °C en saison sèche. Une baisse de température peut aussi se faire plus cruellement sentir la nuit lors de la période dite de « las heladas » entre juin et juillet.

Attention à la saison des pluies dans la sierra de mi décembre à mi mars environ car celle-ci provoque souvent des glissements de terrain, les pluies sont épisodiques et fortes et les routes construites à flanc de montagnes friables, cela génère souvent des routes coupées qui rendent certains régions ou lieux inaccessibles pendant plusieurs heures ou jours. Dans ce cas pas d'autre choix que de prendre son mal en patience et d'attendre que l'on vienne déblayer. Même le Machu Picchu n'est pas épargné par les coulées de boue qu'on appelle ici "huaicos", ce n'est donc pas la meilleur période pour un voyage.

Chaleur et humidité dans la selva

Dans la selva haute, la température moyenne oscille entre 22 et 26 °C, diminuant avec l’altitude. Des pluies particulièrement intenses y sévissent entre décembre et avril qui provoquent aussi des glissements de terrain. Surprise, le Machu Picchu est presque plus amazonien qu’andin, situé à la frontière des deux régions géographiques. Sur le site archéologique il fait donc souvent plutôt bon, mais c'est aussi un lieu plus pluvieux et sujet aux brumes qui n'enlèvent rien à son mysticisme. Les ruines de Kuélap au nord du Pérou présentent les mêmes caractéristiques géographiques. Le reste de l'année, de mai à novembre, le climat est en général sec et chaud. C'est de plus en plus vrai au fur et à mesure qu'on laisse la Cordillère des Andes derrière soi et qu'on s'approche de la plaine amazonienne.

Dans la selva basse, la température moyenne est de 31 °C, mais on peut ressentir une chaleur plus forte en raison de l'humidité qui colle à la peau et vous enveloppe. Les villes (Iquitos, Pucallpa, Puerto Maldonado) déforestées affichent des températures et un ressenti bien supérieurs que la forêt elle-même. À certaines heures, personne ne sort et les ventilateurs tournent partout. Au cœur de la forêt, l'humidité est présente, mais la chaleur reste supportable. Il y pleut moins que dans la selva haute, mais le taux d’humidité est élevé et les orages fréquents. On peut visiter la région en période de pluies mais on ne vous le recommande pas car les animaux sont aux abonnés absents, par contre naviguer dans Iquitos par exemple en partie submergée peut avoir son charme.

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