Budget / Bons plans
Le cash est la seule forme de paiement envisageable en Mauritanie pour la plupart de vos achats : au marché, dans le taxi, à l'auberge, au restaurant… À l'exception bien sûr des rares adresses de standing qui acceptent parfois les cartes de crédit.
Devises. Attention, l’obligation faite à l’entrée sur le territoire mauritanien, de déclarer l’intégralité de vos devises a été supprimée par la circulaire N° 006/GR/98 émise par la Banque centrale de Mauritanie le 27 juillet 1998. Si un douanier devait vous demander de vous plier à cette contrainte, soyez ferme et refusez. Il est interdit de sortir des ouguiyas du pays et, de toute façon, vous auriez les plus grandes difficultés à les changer à votre retour. Si vous venez en Mauritanie en provenance du Mali ou du Sénégal, vous n’avez pas le droit de rentrer dans le pays avec des francs CFA. Le problème consiste donc, d’une part, à prévoir approximativement l’argent nécessaire à votre séjour avant de partir, et d’autre part, à ne pas convertir trop de vos devises en ouguiyas une fois sur place. La commission pratiquée dans les banques mauritaniennes pour changer vos devises en ouguiyas est d’environ 2 %.
Banque. Les agences bancaires sont nombreuses à Nouakchott et beaucoup d'entre elles se sont récemment équipées de distributeurs automatiques de billets acceptant les cartes Visa. Plus besoin donc, en théorie, d'emporter de grosses sommes en euros… Dans la pratique, les commissions pratiquées par les banques européennes sur les retraits en Mauritanie restent élevées (4-5 € par retrait), et l'importation de liquidités à changer sur place reste la solution la plus économique. Pour changer des euros en ouguiyas, vous serez fortement sollicité dans la rue, aux alentours du marché central. Pour les grosses sommes à changer, préférez les agences bancaires (Société Générale), où vous profiterez d'un taux souvent plus intéressant que dans la rue… mais tout dépend bien entendu du cours du change.
En dehors de la capitale, les distributeurs acceptant les cartes Visa sont présents à Nouadhibou et Atar. Ailleurs, il vous faudra prévoir des ouguiyas, car le change ne s'y pratique pas, ou à des taux peu avantageux, comme c'est le cas à Rosso.
C’est très local
En Mauritanie, il faut fouiller ! Les marchés seront des lieux de chasses aux trésors, de découvertes, d'expérimentations : ils grouillent véritablement ! D'humains, d'animaux, d'objets, de fruits et légumes, de poissons, de viandes... À même le sol parfois, vous ne pourrez pas passer à côté de ces exemples du quotidien mauritanien. À ramener sans faute : des dattes, des tissus, de l'artisanat, de la poutargue, une khaïma !
Le marchandage est une pratique très courante en Mauritanie. Beaucoup de prix se discutent : le taxi, l'hébergement, les cigarettes, tous les petits services, sans parler des souvenirs typiques que vendent des boutiques spécialisées à Nouakchott, et qui méritent sans doute une visite, à condition d'être préparé. Pour simplifier, disons que vous devez retenir deux choses pour ne pas sombrer dans la crainte de vous faire constamment rouler dans la farine. La première est qu'il faut définir avant toute transaction le prix que l'on juge juste, et ne jamais accepter de payer plus que ce dernier. Chose aisée au premier abord, mais cela demande en réalité beaucoup d'assurance et d'habileté de la part du voyageur européen. La sollicitation est grande, vous ne passez pas inaperçu, et tout le monde sait bien qu'avec un taux de change à 1 € contre 40 MRU, le voyageur européen est forcément un bon client. La seconde chose à retenir est d'être prêt à toute éventualité en repartant sans l'objet convoité et sans maudire le vendeur pour autant. Cela s'apprend et demande de la patience. Un temps qui en vaut la peine, car le marchandage réussi est un incroyable moyen de partager, d'échanger, et de tisser des liens.