S'il est un village enchanteur à Cuba, c'est bien Viñales. Difficile de ne pas succomber immédiatement à son charme fou. Des paysages prodigieux et uniques, une population qui vit encore au rythme de la nature tout en accueillant les touristes à bras ouverts... Ce sont autant de qualités qui font de Viñales un lieu incontournable pour tout visiteur à Cuba.
Une nature fantasmagorique
Niché au coeur d'une superbe vallée au relief mystérieux, Viñales surprend d'entrée. Des montagnes verdoyantes étrangement arrondies, se dessinent à l'horizon lorsqu'on arrive au village. On croit rêver car la forme si particulière de ces montagnes, on ne l'a jamais vue. Pourtant, loin du mirage, ce paysage est bien réel. Et pour preuve : Viñales a été classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco en raison de son paysage exceptionnel.
Le nom de ces montagnes uniques : les mogotes. Le terme semble tout droit sorti d'un film de science-fiction mais il se réfère, en réalité, à la période du jurassique. Ces collines calcaires sont en effet le reliquat de couches sédimentaires qui ont longuement été érodées. Et ces reliefs karstiques sont suffisamment originaux pour caractériser à eux-seuls Viñales...
Les mogotes font le bonheur des amateurs de randonnée qui peuvent se promener à loisir le long de sentiers à la végétation fabuleuse ou découvrir des grottes aussi surprenantes que la Caverna de Santo Tomas, qui offre le plus grand réseau souterrain naturel du pays.
Le village des " guajiros "
Situé dans la province de Pinar del Rio, à 3 heures de La Havane, le village de Viñales est bien loin de l'agitation urbaine de la capitale. Ici, les habitants, vivent du travail de la terre, au rythme des saisons. Ce sont des guajiros, autrement dit des paysans. Cette ruralité omniprésente est souvent source de plaisanteries malicieuses de la part des Havanais qui s'amusent à décrire les habitants de Viñales comme des simples d'esprit...On est si loin de " la grande ville " dans ce village aux ruelles non pavées où les kitrin, des charrettes attelées à des chevaux, soulèvent la poussière sur leur passage tandis qu'un vendeur d'ananas interpelle les passant au coin de la rue.
A Viñales, on élève du bétail, on fait pousser fruits et légumes, de la canne à sucre mais aussi, et surtout, on cultive le tabac. Il est vrai que ce sont des plantations artisanales mais elles permettent de produire de bons cigares, certes loin du packaging des Cohiba, mais tout aussi appréciables pour les amateurs.Après une balade à cheval, au coeur de la nature luxuriante des mogotes, il est classique de se voir offrir, par un guajiro, un cigare fraîchement roulé et un petit cocktail au rhum dans une noix de coco. Un moment délicieux que les épicuriens de passage à Cuba n'oublient pas.
Un accueil authentique
Pour vivre bien, les revenus agricoles ne suffisent pas à Cuba. Alors beaucoup d'habitants du village se sont naturellement tournés vers le tourisme. C'est ainsi qu'à Viñales, près de 500 maisons font aussi office de casas particulares, c'est-à-dire de maisons d'hôtes. Cette formule de logement est répandue dans le pays mais c'est vraiment à Viñales que la concentration de ce type d'hébergement est la plus flagrante.
Pourtant, le village a réussi le tour de force de ne pas tomber dans le mercantilisme. Pour environ 20 euros la nuit, une chambre double avec salle de bains individuelle est mise à la disposition des visiteurs. Un tarif unique qui est véritablement dérisoire en regard de la qualité de l'accueil sur place. Dans ces petites maisons au confort simple, bien loin des complexes hôteliers sans âme de Varadero, l'authenticité est le maître mot. Décoration d'antan, enfants qui jouent, cuisine qui sent bon les petits plats typiques, piña colada maison et telenovela du soir rythment inlassablement les journées des voyageurs de passage. Et comment ne pas plébisciter les repas de ces casas où les plats sont copieux, onctueux, et à prix doux ?
C'est ainsi que, très rapidement, on se sent comme chez soi à Viñales. Et quand vient l'heure des " au revoir ", c'est comme si l'on quittait sa propre famille ou des amis de toujours. Alors, c'est presque la larme à l'oeil que l'on s'en va, avec une seule envie : revenir.
Quand
Le climat cubain est de type subtropical. Il offre des conditions climatiques idéales de mars à juin. La saison sèche va de novembre à mai et la saison humide de juin à octobre avec une alternance de pluies diluviennes de courte durée (généralement en soirée) et un bon niveau d'ensoleillement. Attention : de juillet à octobre, c'est aussi la saison des ouragans. Même s'ils ne frappent pas souvent Cuba, c'est un risque à prendre en compte au moment de l'organisation de votre voyage.
Transports
Prix moyen d'un vol Paris-La Havane : de 800 à 1 200 €. Durée : 10h. Il faut ensuite prendre un bus de la compagnie Viazul pour se rendre de La Havane à Viñales ou louer les services d'un chauffeur particulier, une pratique courante à Cuba et de bon rapport qualité-prix.
Utile
Office de tourisme de Cuba
280, boulevard Raspail, 75014 Paris
✆ 01 45 38 90 10
Ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 11h30 et de 14h à 17h.
Association Cuba Linda
✆ 05 53 08 96 66