Depuis dimanche dernier le Qatar est devenu l'épicentre de la planète football, voire de la planète tout court, en organisant la Coupe du Monde. Un événement historique pour l'Émirat qui va pouvoir faire profiter aux supporters du monde entier de ses nombreux atouts. Alors que les Bleus de Didier Deschamps ont remporté leur premier match mardi face à l'Australie (4-1), ils s'apprêtent à affronter le Danemark ce samedi. L'occasion de s'intéresser de plus près à cette destination encore méconnue du grand public.
Une destination transformée
À l'heure où le tourisme s'est développé et globalisé, l'Émirat reste à découvrir. Quel privilège ! Le Qatar ouvre des hôtels toujours plus somptueux, mais abordables, pour ceux qui voudraient goûter le farniente moyen-oriental pendant les frimas européens, s'adonner au shopping dans des malls gigantesques ou encore se prélasser sans retenue dans le plus grand luxe. L'attribution de la Coupe du monde de football au Qatar en 2010 a donné une forte impulsion au développement des infrastructures (stades, parcs, hôtels, aéroport), auquel vient s'ajouter un essor culturel avec l'ouverture de nouveaux musées monumentaux, transformant ainsi radicalement le visage de la capitale. Le visiteur sera impressionné par les chantiers pharaoniques, comme Lusail, une " smart city " verte et connectée, juste derrière l'île artificielle de The Pearl, aujourd'hui quasiment achevée. On déambule avec plaisir dans les galeries du Souq Waqif, coeur névralgique de Doha, ainsi que dans le nouvel éco-quartier voisin de Msheireb ou le long de la corniche où sont amarrés des dhows filant droit vers la skyline de West Bay dont les tours se colorent au crépuscule. Les plus curieux pousseront l'exploration jusqu'au camélodrome d'Al Shahaniya pour voir une course de chameaux et visiter l'incroyable musée du Sheikh Faisal voisin. D'autres vivront l'aventure bédouine dans les dunes du désert au sud, se perdront sur les plages sauvages d'Al Khor ou visiteront la forteresse d'Al Zubarah au nord.
Un désert aux portes de la capitale
Vrai bonus de la destination, ce désert accessible, comme en moyenne banlieue de la capitale. À moins de cent kilomètres des buildings, nous voilà au coeur des dunes géantes, dans un paysage plus vaste que l'imagination. Décalage délicieux de cet émirat sachant jouer plusieurs gammes, de la ville en tempo VIP aux échappées sous les étoiles. Devant les eaux de la " mer intérieure ", le Petit Prince qui est en nous tous se réveille et s'émerveille. Il trotte sur les barkhanes, lorgne les constellations, se perd (comme nous) dans l'immensité. L'immensité d'un terrain de jeu que l'on prendra plaisir à arpenter.
Une histoire à raconter
Second bonus du Qatar, ce qu'il ne montre pas facilement et que nous avons tenté dans ces pages de découvrir. Une si jeune nation cherche encore la bonne formule pour raconter son histoire, d'où certaines pudeurs, quelques impasses, des territoires encore voilés. On commencera par les ramblas du Souq Waqif, on ira à Katara, puis au musée d'Art islamique, et fort de cette mise en appétit culturelle, on osera la " province ", ses rares forts, ses villages abandonnés, les pétroglyphes perdus, les sites de fouilles. Pendant quarante ans, les archéologues français ont sillonné le pays pour faire parler ses entrailles. Car cette terre est autre chose qu'une collection de supermarchés et de grands hôtels.
Et l'histoire de l'Émirat continue de s'enrichir à la faveur de la juxtaposition de ses nombreuses cultures. Le Qatar, vitrine de la mondialisation nous dit-on. Vrai, même si cela nous empêche de voir le tourment comportemental, l'aigreur parfois, de nombreux indigènes peu préparés à ce débarquement global. Puisque 85 % de la population est exogène, le tempo ressenti est celui du melting-pot, des identités multiples et juxtaposées, des communautés dans leurs rites. Doha pianote sans cesse de l'une à l'autre, suivant le lieu et l'heure, le resto ou le café. Un des enjeux du voyage consistera à ne pas confondre le globarabic, égyptien, libanais, jordanien, etc., avec le qatarien endémique, lui très secret.
Vive les palaces et les boutiques de luxe !
Plus qu'ailleurs cependant, mieux qu'ailleurs sûrement, le Golfe est un temple de l'hôtellerie de luxe, un palace à ciel ouvert décliné en de multiples adresses. Ainsi, pour des tarifs avenants lorsqu'on sait faire son ball-trap sur Internet, le voyageur s'offrira quelques nuits dans un palace brillant de mille feux, façon palais oriental ou style ultra-design. Une façon de se mettre dans l'ambiance avant de s'offrir du lèche-vitrine dans les nombreuses boutiques de luxe. Chanel, Dior, YSL, Cartier, Vuitton, les marques les plus prestigieuses semblent en effet s'être donné rendez-vous à Doha, terre d'élection des cartes Gold ! Les " malls ", ces centres commerciaux couverts, rivalisent d'ingéniosité pour attirer les clients, tandis que les franchises de grands chefs gagnent du terrain avec Jean-Georges Vongerichten, Gordon Ramsay ou Alain Ducasse et que les majors de la mignardise posent leurs ballotins, avec Dalloyau, Fauchon, Lenôtre, Ladurée...
Le Qatar, théâtre de la Coupe du Monde de football 2022
L'équipe de France de Didier Deschamps et Kylian Mbappé a posé valises et ballons au Qatar pour défendre son titre de champion du monde glané en Russie en 2018. Depuis le 20 novembre dernier, les Bleus ont donc lancé leur tournoi qu'ils espèrent prolonger jusqu'au 18 décembre prochain, jour de la finale du Mondial. Cet événement planétaire, qui fait affluer les caméras du monde entier dans l'Émirat pendant quelques semaines, est historique pour le pays. Le pays propose aux 32 nations participantes des stades inspirés de l'architecture du pays, comprenant des dispositions sécuritaires extrêmement élevées et une belle capacité - de 40 000 à 80 000 places. Tous modulaires, ils seront démontables pour pouvoir être en partie " déménagés " après la fin du tournoi, puisque le Qatar envisage d'offrir les composants modulaires à d'autres pays après la Coupe du Monde. Et réduire la capacité des enceintes pour qu'elles collent au mieux à ses besoins. À noter, pour la première fois de l'histoire, la Coupe du Monde a lieu en hiver, la chaleur étant trop étouffante en été. Alors, avant la deuxième sortie de l'équipe de France face au Danemark, il n'y a plus qu'une chose à dire : allez les Bleus !
Infos futées
Quand ? Le climat du Qatar est de type désertique, subtropical aride. Entre novembre et avril, les températures sont agréables, les nuits sont fraîches et les averses faibles. De fin avril à fin octobre, la chaleur est torride et suffocante à cause de l'humidité. En été, le Shama, vent brûlant et violent, provoque des tempêtes de sable. La température de la mer varie de 20 °C en janvier à 30 °C en juin. La Coupe du Monde de football a lieu dans l'Émirat du 20 novembre au 18 décembre 2022.
S'y rendre. Prix moyen d'un vol Paris-Doha, en haute comme en basse saison : autour de 800 €. Vous pouvez partir en vol direct avec Qatar Airways, la compagnie aérienne locale. La destination est également desservie par la compagnie turque, Pegasus qui propose des vols avec escale à Istanbul depuis Marseille ou Lyon, mais les sièges sont raides (c'est du low cost) !
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