Budget / Bons plans
Budget. Dans les grandes villes, on trouve assez facilement des auberges de jeunesse très peu chères auprès desquelles on peut réserver des lits via les plates-formes habituelles (Booking, TripAdvisor). Il est ainsi possible de se loger pour 300 RUB la nuit à Moscou. En fait, ces auberges ont quelque peu remplacé les obchejitié, ces foyers pour étudiants et jeunes travailleurs à la mode soviétique. Si les étudiants sont encore logés en cité U, pour beaucoup de jeunes venus des régions et d’autres ex-républiques soviétiques tenter leur chance dans les grandes villes russes, l’auberge de jeunesse a remplacé le foyer et est devenu le moyen le plus économique de se loger : ils s’y installent ainsi à moyen ou long terme. La literie est immanquablement de mauvaise qualité mais on y est bien accueilli. Pour les touristes jeunes pour qui le confort n’est pas la première priorité, c’est vraiment un très bon moyen de s’immerger dans le quotidien russe, de se faire des amis et de pratiquer la langue. En effet, dans certains établissements, il n’y a parfois quasiment aucun touriste !
Mais de manière générale, les prix restent tout de même bien moins élevés qu’en Europe. Pour un lit en dortoir dans une auberge de meilleure qualité, on pourra compter autour des 700 RUB (+/- 10 €), et à partir de 2 000 RUB pour une chambre d’hôtel simple.
Beaucoup de petits établissements, entre la boutique-hôtel et la maison d’hôtes proposent de très bons rapports qualité-prix sans pour autant être bas de gamme. On trouvera ainsi à se loger dans des hôtels charmants et bien tenus pour un budget allant de 1 500 à 3 000 RUB la nuit. Bien sûr, la qualité des prestations reste parfois un peu aléatoire : par-ci un très bon petit déjeuner mais une mauvaise literie, par-là une déco réussie mais une tuyauterie bruyante.
Pour ceux qui préféreraient un confort un peu plus aseptisé, restent les grandes chaînes, qui sont présentes dans toutes les grandes villes russes (Radisson, Holiday Inn, Hilton, etc.). On dépense un peu plus, mais en contrepartie, pas de mauvaises surprises ! Les lieux, standardisés, manquent en revanche parfois de charme.
Le compromis parfait, ce sont les anciens grands hôtels soviétiques « Intourist », qui étaient destinés à accueillir exclusivement les visiteurs étrangers. On les retrouve dans toutes les grandes villes de Russie, occupant d’imposants bâtiments dans le centre. Le cadre intérieur est généralement beau, souvent encore dans son jus vintage et un peu pompeux, le personnel est aux petits soins et la qualité du service au rendez-vous, avec des prestations égales à celles des grandes chaînes. Pour les reconnaître au moment de réserver, rappelez-vous que souvent, les anciens beaux hôtels soviétiques portent le nom de la ville !
Enregistrement. Même si c’est souvent plus agréable que l’hôtel, la location d’appartements via des plates-formes telles qu’Airbnb n’est pas vraiment pratique pour les voyageurs européens en Russie. En cause, l’enregistrement bien sûr. En effet, une fois arrivé sur le territoire de la Fédération, les étrangers ont 7 jours ouvrés pour procéder à la registratsiya, c’est-à-dire le signalement aux autorités de votre présence à un endroit. D’habitude, c’est l’hôtel qui s’en charge automatiquement dès votre installation, car ils sont habilités à faire les démarches via un canal dédié. Si vous descendez chez un particulier (que ce soit un ami qui vous héberge ou une location), c’est à lui d’effectuer votre enregistrement, en se rendant à l’office des migrations ou à la poste. La procédure demande de faire la queue assez longtemps et ainsi la plupart des loueurs choisissent de ne pas la proposer (ce qui est techniquement illégal). Ainsi, si vous ne souhaitez vraiment pas descendre dans un hôtel, il faudra trouver un appartement dont le propriétaire accepte de vous enregistrer (et ce, parfois contre une petite somme). Pour procéder à l’enregistrement, il vous faudra fournir votre passeport et la carte de migration, ce précieux sésame que l’on vous délivre à l’arrivée sur le sol russe et qu’il ne faut perdre sous aucun prétexte.
Techniquement, l’enregistrement relève de la responsabilité de l’hôte, et ainsi en cas de manquement c’est à lui de payer l’amende. Techniquement aussi, dans les faits, la police ne peut exiger de l’étranger qu’il produise son enregistrement lors d’un contrôle. En réalité, ces règles ne sont appliquées que très aléatoirement par les forces de l’ordre et l’administration. Il est donc largement préférable de toujours procéder à son enregistrement dans les règles, et de toujours garder le talon du formulaire sur soi afin de pouvoir le prouver.
L’important, ceci dit, est d’être enregistré au moins une fois tous les 7 jours ouvrés. Ainsi, si entre deux séjours dans des établissements pratiquant l’enregistrement, vous souhaitez descendre 3-4 jours chez un particulier, dans un lieu où l’on ne vous enregistrera pas, c’est possible. Si vous voyagez avec un e-visa, qui a une durée maximum de 8 jours, vous n’êtes pas obligé de vous enregistrer, car 8 jours équivalent à moins de 7 jours ouvrés (les week-ends sont considérés comme chômés).
Enfin, sachez que certaines auberges de jeunesse accommodantes (comme le célèbre Cuba Hostel de Saint-Pétersbourg), peuvent vous enregistrer chez elles pour toute la durée de votre visa, quand bien même vous n’y séjournez que quelques jours. Vous pourrez ensuite vagabonder l’esprit tranquille dans des lieux où l’enregistrement n’est pas pratiqué !