Organiser son séjour en Russie

Argent Argent en Russie

L’unité monétaire est le rouble (RUB, ₽), subdivisé en 100 kopecks.

Les coupures sont de 5 000, 2 000, 1 000, 500, 100, 50, 10 et 5 roubles pour les billets ; 10, 5, 2 et 1 rouble et 50, 10, 5,2 et 1 kopeck pour les pièces. Les billets de 10 et 5 roubles ne sont plus imprimés mais restent en circulation. Les pièces de 1, 5 et 10 kopecks sont aussi très rares et quasiment inutiles.

On peut sans problème changer des euros en roubles, il n’y a pas besoin de se munir de dollars par avance. Vous pouvez faire du change dans toutes les villes et les endroits touristiques, à la banque ou dans des « obmen valiouty », des sortes de guichets affichant les taux avec des pancartes démesurées. Vous pouvez aussi retirer des roubles aux guichets automatiques contre une commission de 3 % environ (cela dépend aussi de votre banque). Depuis septembre 2008, le rouble est assez instable et passe par des phases de dévaluation et des réévaluations assez fréquentes. Les cours donnés sont ceux de mai 2020. 1 € = 83 RUB, 1 RUB = 0,012 €.

Il est souvent plus pratique de payer par carte en Russie, où le paiement sans contact est particulièrement répandu. Attention, cela ne marche qu’avec certaines cartes étrangères (ça dépend de la carte), sinon il vous faudra taper le code. Sinon, le paiement par téléphone (avec Apple Pay notamment) est aussi extrêmement répandu et très pratique.

Budget / Bons plans Budget / Bons plans en Russie

La Russie est un pays vaste et divers, et les niveaux de vie sont très différents. On peut distinguer trois types de villes : les deux capitales que sont Moscou et Saint-Pétersbourg, les capitales régionales et centres touristiques, et les autres villes de Russie. Moscou et Saint-Pétersbourg ont la réputation d’être des villes chères. En réalité, c’est l’hébergement qui coûte le plus cher. Les transports sont très bon marché, les restaurants un peu moins chers qu’en France et les musées raisonnables. Dans les capitales régionales, le prix du logement est souvent tiré vers le haut par la clientèle d’affaires, mais le coût de la vie quotidienne s’aligne sur les salaires locaux : bas.

Un budget serré peut s’en sortir pour 3 000 RUB par jour, soit 1 300 RUB pour le logement et le petit déjeuner toujours inclus, 1 200 RUB pour le déjeuner et le dîner, les 500 RUB restants pour les visites, les transports et les sorties.

Pour un budget moyen, il faut compter 7 000 RUB : 3 500 RUB pour une chambre dans un hôtel de catégorie moyenne, 2 500 RUB pour deux repas et 1 000 RUB pour les visites et sorties, et le taxi.

Les gros budgets peuvent monter très haut. Jusqu’à 250 $ (15 000 RUB) pour une chambre dans un palace, entre 3 000 et 4 000 RUB pour un repas dans un très grand restaurant. Il est difficile de s’aligner sur le mode de vie dispendieux des nouveaux Russes !

Passeport et visas Passeport et visas en Russie

Si vous êtes citoyen d’un pays membre de l’Union européenne (ainsi que Suisse et Canada), il vous faudra (sauf exceptions et e-visa), un visa pour vous rendre en Russie, quel que soit le motif : tourisme, affaires, études ou encore visa « humanitaire ». Le procédé semble compliqué mais il s’agit en réalité de suivre quelques étapes, dans l’ordre et à l’avance : au minimum 1 mois avant le départ.

Processus d'obtention d'un visa touristique, valable 30 jours :

Étape 1 : vérifier que tous les papiers sont en ordre. Il vous faut un passeport en bon état valable jusqu’à au moins 6 mois après votre retour, une assurance santé/rapatriement d’un montant minimum de 30 000 € (assurance scolaire pour les jeunes, assurance de la carte bleue, ou assurance que l’on achète en ligne avant le départ), une photo d’identité aux normes et récente. Pour les visas longue durée (visas étudiants notamment), il faut également fournir un certificat attestant sa séronégativité VIH.

Étape 2 : se procurer une invitation (que l’on appelle également voucher d’invitation ou lettre d’invitation). L’invitation peut vous être envoyé par la personne qui vous reçoit, ou un des hôtels où vous séjournerez, si vous en faites la demande à l’avance. Sinon, le plus simple est de se la procurer sur Internet, où plusieurs agences vous l’enverront en quelques minutes pour un prix allant de 30 à 60 € selon le visa. Le prix d’une invitation standard (entrée simple) pour un visa touristique d’un mois est de 30 à 45 €. L’agence Go Russia dispose notamment d’une assistance en ligne et par téléphone qui vous permettra de répondre à toutes vos questions. Lors de votre demande de voucher, vous devez indiquer les informations suivantes : dates du séjour et itinéraire envisagé. Vous ne serez pas obligé de suivre cet itinéraire une fois arrivé en Russie, mais cette information est importante pour les services consulaires et c’est sur cette base-là que votre invitation sera générée. Les visas peuvent être à une ou deux entrées (pour pouvoir sortir et re-rentrer dans le pays), mais dans le cas d’un visa touristique, la double entrée n’est pas fréquemment accordée. Lors de la réception de votre invitation, c’est en fait deux documents que vous allez recevoir dans votre boîte mail. D’abord, le voucher en bonne et due forme qui vous est envoyé par une agence russe avec laquelle travaille l’agence Internet où vous avez fait votre demande. Votre itinéraire y sera indiqué. Ensuite, un « Tour confirmation » où, sur la base de votre itinéraire, l’agence a généré un emploi du temps : tel jour transfert vers la ville 2, tel jour « quartier libre », etc : c’est comme si vous aviez véritablement établi un circuit touristique avec cette agence, qui est l’organisme officiel qui vous « invite ». Bien sûr, vos relations avec cette agence s’arrêtent en fait ici, mais telle est la procédure de rédaction d’une invitation !

Étape 3 : une fois que vous avez ces documents en votre possession, il vous faut faire votre demande officielle de visa auprès du ministère russe des Affaires étrangères. Pour cela, il vous faut vous rendre sur le site officiel https://visa.kdmid.ru/ puis remplir le formulaire en indiquant les informations requises. Le numéro de l’invitation est celui indiqué sur votre voucher, et le nom de l’organisme invitant est le nom de l’agence russe qui a établi votre itinéraire, également indiqué sur le voucher. Une fois le formulaire dûment rempli, vous devrez l’imprimer et rassembler la version papier des pièces nécessaires (passeport et photocopie du passeport, original de l’attestation d’assurance, voucher, itinéraire, photo).

Étape 4 : vous devez ensuite prendre rendez-vous auprès des services d’assistance à l’obtention de visa, pour y déposer votre demande et vos pièces justificatives. Car pour un visa touristique on ne se rend pas au Consulat : ce sont des entreprises privées qui se chargent de transmettre votre dossier. À Paris, ce sont les services VHS France (https://vhs-france.com/,  au 35 avenue de Friedland) et VFS Global (https://www.vfsglobal.com/Russia/France/, au 17 avenue George V) qui sont la référence. Les services de VFS sont un petit peu moins chers (70 € pour un visa touristique) mais vous devrez faire la queue car il n’y a pas de prise de rendez-vous. Chez VHS, vous devez prendre rendez-vous et payerez environ 110 €. Attention, il vaut mieux prendre rendez-vous à l’avance même si l’on a pas encore rempli sa demande, car il n’y a pas toujours de créneau disponible immédiatement. Notez que ces deux boîtes proposent, moyennant paiement, des services complémentaires bien utiles : remplissage de la demande de visa, ou encore visa par correspondance pour ceux qui ne peuvent se rendre aux centres de Paris ou Marseille.

Étape 5 : vous devrez ensuite attendre environ de 3 semaines (4-20 jours ouvrés pour VFS, 7-21 jours ouvrés pour VHS) avant de recevoir votre visa. Un service de visa express est disponible chez VFS pour 35 € de plus. Ne prévoyez pas de partir hors UE à ce moment-là car votre passeport est envoyé à l’ambassade afin que le visa y soit apposé. Lorsque le service vous l’indique (par SMS ou mail), vous pouvez vous rendre aux horaires convenus pour aller chercher votre passeport qui contiendra le visa.

Étape 6 : à votre arrivée sur le territoire russe, on vous remettra une carte de migration, un petit récépissé en papier sur lequel sont inscrites les informations relatives à votre visa. Elle est à garder absolument avec vous à tout moment, et on vous la demandera au moment de repartir (et pour l’enregistrement, et si vous rencontrez un quelconque problème).

Pour les questions relatives à l’enregistrement des citoyens étrangers sur le territoire de la Fédération de Russie, référez-vous à la fiche pratique « Se Loger » !

E-Visa. La Russie a mis en place récemment un service d’e-visa qui concerne l’entrée dans 3 territoires du pays : l’Extrême-Orient, la région de Kaliningrad et Saint-Pétersbourg et sa région. Les e-visas couvrent les visas touristiques, visas d’affaires et visas « humanitaires » (sport, culture, sciences et technologie). Le e-visa est valable pendant 30 jours, mais la durée de la visite ne devra pas excéder 8 jours. Il faut en faire la demande entre 20 et 4 jours avant le départ, sur le site https://evisa.kdmid.ru. Les délais de traitement vont de 48 à 72h. Attention à bien lire le paragraphe 3 du texte d’information du site : on ne peut pas rentrer avec l’e-visa par tous les checkpoints frontaliers. Par exemple, il est impossible de pénétrer dans l’oblast de Leningrad (région de Saint-Pétersbourg) par le train avec un e-visa : il faudra y aller en avion, par la route ou… à pied !

Attention, si l’obtention du visa électronique est relativement simple, il en va autrement de l’entrée sur le territoire russe en sa possession. En cause : des informations qui n’ont pas été rentrées de la bonne manière dans le formulaire et qui vont parfois contredire les informations indiquées lors de l’achat du billet d’avion, par exemple. Il faut renseigner les informations nécessaires telles qu’elles sont indiquées sur la Zone de Lecture Optique (les deux lignes en bas de la page 2 de votre passeport) et ne pas tenir compte de la zone visuelle. Dans la rubrique « Surname », il ne faut donc pas indiquer son nom d’usage (qu’il soit ou non son nom de mariage). Dans la rubrique « First Name », il faut mettre tous les prénoms indiqués dans la ZLO et s’il y a des accents ou caractères spéciaux, se référer à la ZLO pour l’orthographe à adopter. Dans la rubrique « Other Names », il ne faut rien indiquer, même pas son nom de jeune fille, malgré que « Maiden name » soit suggéré. Une fois sur le territoire de la Fédération de Russie avec votre e-visa, vous ne serez pas obligé de vous enregistrer, car l’enregistrement doit se faire dans les 7 jours ouvrés, et les 8 jours de séjour auxquels le visa électronique ouvre droit sont donc inférieurs aux 7 jours ouvrés. Vous ne pourrez en revanche pas sortir du territoire pour lequel le e-visa a été délivré (pas question, ainsi, de visiter Moscou avec un e-visa pour Saint-Pétersbourg).

Les exemptions de visa sont valables selon certaines conditions pendant 72h pour les passagers des croisières débarquant à Saint-Pétersbourg (voir rubrique « Arriver en bateau », fiche pratique « Se déplacer »).

Santé Santé en Russie

Épidémie de VIH. Jusqu’à présent l’épidémie de VIH en Russie était considérée comme concentrée, c’est-à-dire qu’elle ne concernait principalement que les populations à risque. Cependant, en raison du faible nombre de politiques publiques destinées à l’enrayer, elle est sur le point d’être requalifiée en « épidémie généralisée », c’est-à-dire que toute la population se retrouve « à risque ». Les rapports sexuels hétérosexuels sont notamment devenus la deuxième cause de transmission après l’injection de drogues. Certaines zones (la région de l’Oural et la ville d’Ekaterinbourg par exemple) sont plus touchées que d’autres. De manière générale, la connaissance du VIH (et de sa potentielle séropositivité) est très limitée en Russie, ce qui augmente nettement le risque de transmission. Pour la sécurité de leur partenaire et la leur, les visiteurs se rendant en Russie doivent être particulièrement précautionneux s’ils ont des relations sexuelles avec des citoyens russes.

Eau potable. Dans les grandes villes, l'eau du robinet n'est pas franchement potable (Moscou et Saint-Pétersbourg par exemple) : il vous faudra la faire bouillir avant de la consommer, ou utiliser une carafe filtrante ou des bouteilles achetées dans le commerce. En province, il faut demander : l'eau d'Irkoutsk ou celle du Caucase est par exemple tout à fait consommable !

Vaccins obligatoires Vaccins obligatoires en Russie

Aucun vaccin n’est nécessaire pour pouvoir rentrer en Russie. Pour les visas longue durée (de plus de trois mois), il faut toutefois fournir un certificat de séronégativité VIH. Plusieurs maladies sont plus présentes sur le territoire de la Fédération de Russie qu’en Europe de l’Ouest dont le VIH, l’hépatite C et la tuberculose. Les cas de co-infection sont fréquents, surtout parmi les populations marginalisées (prisonniers, usagers de drogues, travailleurs(euses) du sexe, travailleurs migrants).

Décalage horaire Décalage horaire en Russie

Il y a 2 heures d’avance sur l’heure française en hiver et 1 heure d’avance en été, pour les régions de Russie européenne. La région Volga-Oural est à UTC + 4 ou + 5, Irkoutsk à UTC + 8 (7h de décalage avec la France, 5h avec Moscou), Vladivostok à UTC + 10 et enfin, le Kamtchatka à UTC + 12, juste avant la ligne de changement de date.

Langues parlées Langues parlées en Russie

Au-delà des langues vernaculaires dans les régions, c’est le russe qui est parlé exclusivement et uniformément dans le pays. L’anglais n’est pratiqué que par une minorité de personnes et dans les hôtels et les restaurants. Le français est encore parlé par certains lettrés, ainsi que l’allemand, en souvenir de l’amitié avec la RDA. Mais les langues étrangères en Russie ont longtemps pâti d’un enseignement quasi inexistant.

Pour le confort de votre voyage, il est très fortement recommandé d’apprendre le cyrillique avant de partir. Il est très proche de l’alphabet latin : ce n’est pas si difficile et une après-midi suffit. A défaut, vous serez dans l’impossibilité de lire toutes les inscriptions, très rarement traduites.

Communiquer Communiquer en Russie

Si la couverture téléphonique est très bonne en Russie, on y pratique en revanche encore le roaming à l’intérieur du pays. Si vous comptez vous déplacer, il faudra donc acheter une carte SIM fonctionnant dans tout le pays, sinon vos communications vous seront surfacturées une fois quitté la région d’arrivée. Les trois principaux opérateurs sont Beeline (Би-лайн), MTS (МТС) et Megafon (Мегафон), bien représentés dans tout le pays. On compte également la chaîne Evroset' (Евросеть), revendeur agréé. Pour plus d’informations concernant l’achat d’une carte SIM locale, référez-vous à la rubrique « Allô » de la fiche pratique « Vie quotidienne » !

Vous n’aurez également aucun mal à trouver une connexion wifi dans les restaurants et cafés. Dans certains lieux publics comme les gares et aéroports c’est parfois un peu plus compliqué. Parfois, il faut rentrer son numéro de téléphone. On trouve également le wifi dans certains trains modernes (Lastochka notamment). Dans les trains longue-distance, une connexion est souvent offerte mais sa qualité dépend en revanche du réseau téléphonique LTE avec lequel elle fonctionne. Si vous avez Internet sur votre téléphone, la connexion ne sera donc pas meilleure grâce au wifi. Tous les hôtels ont un wifi gratuit mais souvent de mauvaise qualité car le signal est soit trop éloigné, soit trop utilisé. Il est toujours préférable de prévoir d’avoir assez de data sur son téléphone pour l’utiliser en partage de connexion, si l’on voyage avec son ordinateur.

Electricité et mesures Electricité et mesures en Russie

Pas de problème pour les appareils électriques, la Russie utilise le même standard que la France. Dans certains vieux bâtiments, il existe encore des installations aux standards soviétiques (prises plus étroites), mais cela reste rare. Le système de mesures est métrique comme en France : adieu les verstes des romans de Tolstoï, on mesure en mètres et on pèse en kilogrammes !

Bagages Bagages en Russie

La tenue vestimentaire dépend, bien entendu, de la saison. En été, apportez avec vous des affaires légères et quelques pulls pour affronter les nuits fraîches à partir du mois d’août. En fin de printemps et début d’automne l’imperméable est indispensable. Dans les régions les plus nordiques, l’hiver commence dès mi-octobre et il faut prendre des manteaux et de quoi se couvrir la tête. Prenez évidemment vos précautions en hiver. Emportez tout ce qui est susceptible de vous tenir très chaud et surtout rien de fragile. La boue et la poussière vont rapidement se charger de rendre méconnaissable votre tenue préférée. La question la plus ardue est celle des chaussures : la ville est couverte tout l’hiver d’une neige « marronnasse » qui salit chaussures et bas de pantalons. Le mieux est d’avoir des bottes fourrées, que l’on troque pour des chaussures plus élégantes quand on arrive au travail ou dans tout autre endroit public où c’est nécessaire. Dans tous les cas, on vous proposera des tapochki (pantoufles) dès que vous entrerez chez des particuliers, et même dans le train. Les chaussures n’ont pas droit de visite à l’intérieur des maisons russes ! Vous pourrez également trouver des habits adéquats sur place un peu moins chers qu’en France, n’hésitez surtout pas à faire le tour des marchés de la ville, l’endroit idéal pour trouver une jolie pièce pratique qui vous fera la saison et le tout pour un prix défiant toute concurrence. Pensez également aux chouba, ces grands manteaux de fourrures que l’on voit partout dès les premières neiges. Il en existe des modèles très ostentatoires en vison coloré mais aussi des alternatives plus discrètes, et en fausse fourrure. C’est l’idéal pour passer l’hiver dans un plus pur chic russe. Enfin, en été comme en hiver, pensez à votre maillot de bain. Les bains russes et les saunas sont une bénédiction, surtout par grand froid.