Hissez les voiles !
Coin de planète idéal pour le nautisme, situées hors de la zone cyclonique, les Seychelles offrent jusqu’à 60 milles de Mahé des navigations de courte durée et des mouillages nombreux. Au port de Victoria, les plaisanciers peuvent se rencontrer au yacht-club ou dans la petite maison de bois du Marine Charter, le lieu de rendez-vous de tous les professionnels du yachting, des skippers et des vedettes de pêche au gros, tout comme la marina d’Eden Island.
Les taxes portuaires sont les mêmes dans toutes les îles et tous les mouillages, et sont établies en fonction du tonnage et du temps de l’escale. Il faut aussi mettre la main à la poche pour naviguer dans les parcs marins ou débarquer sur certaines îles privées ou gérées par l’État. Il en coûte ainsi par personne 15 € environ pour les parcs de Baie Ternay et de Sainte-Anne, Coco, Curieuse et Saint-Pierre, 20 € pour Silhouette (avec autorisation) et 30 € pour Grande Sœur, Cousin et Aride. S’étalant de 120 à 700 milles de Mahé, les îles éloignées (Amirantes, Farquhar, Aldabra), toutes coralliennes, s’adressent aux habitués des longues navigations, plus ardues, les passes et les mouillages y étant moins nombreux et faisant l’objet d’une réglementation particulière. La présence à bord d’un skipper-guide est alors obligatoire. Une autorisation de débarquement doit être accordée par IDC (✆ +248 4 384 540), l’atoll d’Aldabra étant quant à lui soumis à des conditions particulières, la Seychelles Island Fondation (✆ +248 4 321 735) pouvant accorder ou refuser le droit de visite.
Côté météo, il faut savoir que les alizés du sud-est s’établissent de la mi-mai à la mi-octobre : c’est l’hiver indien, qui donne un certain caractère aux traversées. La mousson du nord-ouest, elle, s’établit de décembre à mi-mars. Les vents se montrent alors plus tranquilles et la mer est belle. Les pluies sont aussi plus fréquentes, surtout de décembre à la mi-février. Les intersaisons se révèlent dès lors idéales pour les croisières tranquilles et la plongée. Alors, bon vent !
Du gros au bout de la ligne
La meilleure période pour profiter pleinement de la pêche se situe entre octobre et avril. Mahé et les îles granitiques reposant sur un plateau continental sous-marin long de 160 km, il est préférable de gagner les bords de ce plateau pour taquiner le gros. À une centaine de kilomètres au nord de Mahé, à la hauteur de Bird et de Denis, là où l’on tombe assez vite sur des profondeurs de 1 800 m, ont été établis plusieurs records du monde. De toutes les prises, l’espadon bleu, ou marlin bleu, est le plus recherché pour sa taille. Mais il existe d’autres variétés aussi combatives. Ainsi, l’espadon noir, dont le poids peut dépasser les 400 kg, est un féroce batailleur, jamais fatigué, tandis que l’espadon rayé est réputé pour ses acrobaties et ses bonds prodigieux. L’espadon-voilier, quant à lui, réagit avec vigueur dès qu’il est ferré et lutte avec son prédateur dans un vrai combat aérien en déployant sa crête. Le wahoo préfère se faire remorquer en filant à 80 km/h. On peut aussi pêcher le thon à dents de chien, la bonite, la daurade, le barracuda ou le bourgeois. La réussite d’une sortie en mer dépend avant tout de l’œil du skipper, qui saura interpréter le ballet des oiseaux au-dessus des bancs de poissons. Une partie de pêche au gros dure de quatre à neuf heures, et un départ de bon matin s’impose. Mais aux Seychelles, on ne rentre jamais bredouille !
Des randonnées en pagaille
Du côté de Mahé, on prendra vite de la hauteur en partant à l’assaut du parc national du Morne seychellois et de la route de Sans-Souci. Au programme, une belle randonnée dans une jungle luxuriante pour une arrivée à 905 m d’altitude, soit le point le plus haut à… 1 600 km à la ronde ! À voir aussi, le Jardin botanique à Mont Fleuri et le jardin du Roi à Anse Royale, alors qu'une superbe randonnée vous attend dans le Nord entre Bel Ombre et Anse Major.
Mais pour admirer la star de la nature seychelloise, le célèbre cocofesse, c’est à Praslin, dans la vallée de Mai, que ça se passe. Des milliers de cocotiers et ces cocos de mer y ont élu domicile et sont entrés dans la légende, justifiant à eux seuls le classement de cette forêt d’exception au patrimoine mondial de l’Unesco. Moins touristique, le fond Ferdinand permet d’admirer le cocofesse tout au long d’une balade qui conduit jusque sur les hauteurs de l’île. À noter aussi : la randonnée entre les superbes Anse Lazio et Anse Georgette. Enfin, à La Digue, on pourra monter au Nid d'Aigle ou faire un tour dans la « réserve de la Veuve », une petite forêt et l’un des quatre derniers endroits au monde accueillant le gobe-mouches noir du paradis.
Près de Praslin, il faudra accoster sur l’île Cousin pour admirer sa réserve ornithologique de l’avifaune marine, entre tourterelle coco, pie chanteuse, frégate, et paille-en-queue, pour ne citer qu’eux. Puis, on gardera ses jumelles à portée de main pour découvrir les 73 ha de nature préservée d’Aride. Ici, pondent plus d’un million d’oiseaux marins ! À moins que l’on opte pour la bien nommée Bird pour se ressourcer avec quelque trois millions de voisins à plumes… sur 1 km2. Enfin, à quelques minutes de bateau de Praslin, Curieuse est le sanctuaire d’une centaine de tortues de terre.
La vogue des spas
Spa ? Un épanouissement par l'eau et un créneau qui, aux Seychelles, semble porteur dans le parc des 5 étoiles. Pionnier du genre, l'illustre Lémuria de Praslin (connu aussi pour son superbe golf) propose ses soins et massages dans un pavillon de bois exotique au toit de palme. Car lorsqu'on s'abandonne, il est important de soigner le décor. Aussi, à North Island, la cérémonie a lieu au point culminant de l'île, face à un horizon en vert et bleu. Le Château de Feuilles propose, lui, un massage aux pierres chaudes. Que du plaisir ! Bref, du Hilton Northolme Hotel & Spa, en passant par le Four Seasons, le Story Seychelles, le Maia, l'Ephélia, le Domaine de l'Orangeraie ou d'autres établissements de grand standing, la « spathérapie » a trouvé aux Seychelles l'une de ses terres de prédilection.