Parcs nationaux
L'Ouganda possède 10 parcs nationaux dont certains sont compris dans des aires protégées transfrontalières. Des politiques de conservation fondées sur la coopération avec les communautés locales ont permis de mettre fin au déclin de populations de gorilles de montagnes.
Parc national Rwenzori Mountains : situé à l'ouest du pays, il comprend la chaîne des Rwenzori, qui abrite le troisième plus haut sommet d'Afrique et l'une des sources du Nil. Le caractère unique de ses paysages de glaciers, associés à une exceptionnelle biodiversité, lui a valu d'être classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Parc national Semuliki : situé au sud-ouest du pays, il protège des écosystèmes extrêmement variés de forêt tropicale, savanes et zones humides, associés à une grande diversité faunistique et floristique.
Parc national de Kibale : situé dans l'ouest du pays, il est réputé pour ses 13 espèces de singes. Des conflits existent cependant entre faune et activités humaines : destruction de cultures par les animaux d'un côté, et de l'autre braconnage et utilisation de pesticides suspectés de générer des malformations et infertilités chez certains primates. Le Projet FoFauPopU (Forest, Fauna, Population in Uganda) a pour objectif de concilier la préservation de la biodiversité et les activités humaines, en favorisant une gestion partagée et durable du territoire.
Forêt impénétrable de Bwindi : située au sud-ouest du pays, elle abrite une biodiversité exceptionnelle, incluant des espèces endémiques. Habitat de grands singes – dont une population importante de gorilles des montagnes –, elle est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Parc national Queen Elizabeth : situé au sud-ouest du pays, dans la partie ouest du rift albertin, il protège une grande variété de milieux (zones humides, savane, forêts équatoriales). Il est réputé pour son avifaune, mais aussi pour ses populations de crocodiles, hippopotames et lions grimpeurs.
Parc national des gorilles de Mgahinga : situé dans le sud-ouest du pays, il protège des populations de gorilles des montagnes.
Parc national Kidepo Valley : situé aux confins nord-est du pays, il abrite des écosystèmes de plaines de savanes et montagnes, et des zones humides qui attirent de nombreuses espèces.
Parc national du lac Mburo : situé au sud-ouest du pays, il est réputé pour ses populations de mammifères, dont zèbres et antilopes, qui peuplent les écosystèmes de savanes. Les zones humides attirent de nombreuses espèces d'oiseaux.
Parc national du Mont Elgon : situé à proximité de la frontière kenyane, il abrite une exceptionnelle biodiversité floristique et faunistique, dont des éléphants, des primates et des oiseaux.
Parc national de Murchison Falls : situé au nord-ouest du pays, le long du Nil Victoria, il abrite une grande diversité de milieux (prairies de savanes, forêts, marais à papyrus, chutes de Murchison) et des espèces emblématiques : girafes, éléphants, lions, léopards, crocodiles du Nil et oiseaux. Un projet controversé de barrage pourrait porter atteinte à ses écosystèmes. À celui-ci s'ajoute un autre, porté par le groupe Total. Il s'agit de l'exploitation d'un gisement pétrolier sous le lac Albert et l'une des sources du Nil, qui pourrait faire peser de graves risques de pollution, et aurait déjà provoqué le déplacement forcé de communautés locales. Des ONG ont saisi la justice française, en vertu de la loi sur le devoir de vigilance.
Prévenir la déforestation
L'Ouganda a perdu en 20 ans près d'un tiers de son couvert forestier. Poumons de l'Afrique, réservoirs de biodiversité, les forêts représentent également des ressources pour les humains. L'empiétement des terres agricoles et l'utilisation du bois de chauffe dans un pays en forte croissance démographique contribuent à l'importante déforestation du territoire. À cela s'ajoute la « déforestation importée ». Il s'agit des biens importés dont la production a induit la destruction de forêts ou la transformation d'écosystèmes. À noter que la France a mis en œuvre une stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée. En Ouganda, la déforestation participe à la destruction des habitats de nombreuses espèces. Elle accélère l'érosion des sols, contribue à la diffusion de maladies, ainsi qu'au réchauffement climatique, en privant le pays de puits de carbone. Une expérimentation en matière de prévention de la déforestation a été menée par deux ONG. L'idée était de combiner la lutte contre la pauvreté et la protection de l'environnement, en associant les communautés locales. Il s'agissait de rémunérer les propriétaires de forêts (plus de deux tiers des forêts du pays sont privées), souvent pauvres, afin qu'ils conservent ou replantent les arbres. Le retour d'expérience a été positif.
Face au changement climatique
Le changement climatique en cours accroît la vulnérabilité du pays. En témoigne la plus grande fréquence et intensité des événements extrêmes : coulées de boues, inondations, glissements de terrain meurtriers. Les sécheresses plus longues et répétées contribuent à la baisse des rendements, induisant une inflation des produits agricoles, et accentuant encore les inégalités. Face à ce constat, le pays tente de réduire la dépendance énergétique à la biomasse et œuvre pour le développement des énergies renouvelables (solaire, géothermie). Pour développer l'adaptation des populations au changement climatique, des installations de collecte et de distribution d'eau (dont certains fonctionnent à l'énergie solaire) ont été installées sur les points de parcours du bétail et à d'autres endroits stratégiques. A cela s'ajoute la prophylaxie vétérinaire (vaccinations).
L'espoir porté par la jeunesse
Les visages de l'espoir et du changement sont ceux de la jeunesse. Parmi elles on citera Nakabuye Hilda Flavia. Très présente sur les réseaux sociaux, la jeune femme organise les « Fridays for the future », et lance des actions de sensibilisations. Un autre figure est celle de Vanessa Nakate, en grève elle aussi pour le climat, qui a fondé l'ONG Youth for Future Africa. Leah Namugerwa initie quant à elle des campagnes de communication (thème du plastique, climat) : « Si les adultes ne sont pas prêts à prendre l'initiative, moi et d'autres enfants nous leur montrerons la voie », laisse-t-elle entendre.