De l’aéroport au centre-ville en Ouganda
L'aéroport international d'Entebbe n'est pas desservi par les transports en commun. Pour rejoindre la capitale, Kampala, il vous faudra subséquemment emprunter un taxi (special hire). La course s'élève à 100 000 Ush (27 US$). Depuis le parking de l'aéroport, veillez à emprunter les véhicules numérotés portant l'inscription airport taxi (compagnie Airport Taxi Services). Notez, par ailleurs, que certains hôtels kampalais organisent le transfert de leurs clients depuis/vers l'aéroport et que des shuttles privés desservent la plus grande ville du pays. Vous pouvez, enfin, rallier Kampala en minibus. Pour ce faire, empruntez un taxi (2 US$ au bas mot) jusqu'à la gare routière (Entebbe Taxi Park). Céans, embarquez dans un taxi collectif à destination de l'Usafi Taxi Park de Kampala. Comptez, au minimum, 3 000 Ush (une majoration tarifaire peut être appliquée en cas de chargement de bagages volumineux) pour couvrir les 35 km. Vous circulerez alors sur l'ancienne route, passablement congestionnée, car l'expressway (ouverte en 2018 et payante - 5 000 Ush pour un véhicule léger - elle offre un gain de temps de 25 à 30 minutes) est interdite aux boda-bodas et minibus.
Transports en commun en Ouganda
Autocars. Voici l'un des moyens les plus économiques de visiter l'Ouganda. De grands bus assurent des liaisons régulières entre les principales villes du pays à des tarifs tout à fait raisonnables. Concernant le confort, la sécurité, la durée des trajets et la ponctualité, il est très difficile de généraliser, la qualité des prestations différant d'une compagnie à l'autre. Cela étant, vous pourriez bien tomber sur un chauffard et un car vétuste multipliant les arrêts intempestifs et ne partant pas à l'heure... De surcroît, le volume sonore de la radio ou des vidéos diffusées peut être assez fort, interdisant toute perspective de petit somme. Bienheureux celui qui aura prévu des boules Quies pour la route ! À Kampala, certains autocaristes possèdent leur propre terminal (à l'instar de Link) tandis que les autres sont regroupés au sein de gares routières (Namayiba et Kasenyi). Pour acheter votre billet, le mieux est de vous rendre la veille à la gare routière ou dans les bureaux de la compagnie idoine. En province, la prise/dépose de passagers, dans les agglomérations ne disposant pas de terminal, a habituellement lieu sur l'axe routier principal. Sachez, en sus, que les États limitrophes (Tanzanie, Rwanda, RDC, Sud-Soudan et Kenya) sont tous desservis depuis la capitale ougandaise. Vous trouverez, enfin, dans les pages de ce guide dédiées à Kampala une notice pour chacune des compagnies, nationales et étrangères, les plus sérieuses.
Minibus. Les minibus (également appelés matatus ou taxis) circulent sur les grands axes et les routes secondaires. Leurs horaires sont aléatoires : ils ne partent que lorsqu'ils ont fait le plein de passagers et s'arrêtent à la demande sur la route ; vous pouvez donc les héler au passage. Flexibilité assurée ! Il s'agit d'une solution très économique mais assez lente, à réserver plutôt pour les petites distances car le confort n'est pas la priorité. Au sein de la capitale, les plus importantes stations de minibus (Usafi, New et Old Taxi Parks) sont situées dans Old Kampala. Les matatus sont désormais regroupés par destinations desservies. Si vous souhaitez, par exemple, vous rendre à Entebbe, rendez-vous à l'Usafi Taxi Park. Dans ces stations, comme évoqué ci-dessus, point d'horaires de départ fixes : les véhicules partent lorsque tous les sièges sont occupés. Ainsi, les départs vers Entebbe et Jinja se font à haute fréquence (tous les 10 minutes environ) car le remplissage des minibus est rapide ; cela peut être plus long pour d'autres destinations. Les principales cités du pays possèdent également leur taxi park. Il n'est cependant pas toujours nécessaire de s'y rendre. En effet, il suffit parfois de se placer sur la route menant à la destination désirée pour trouver un minibus y navettant.
Boda-bodas. Vous trouverez partout, petits bourgs compris, ces motos-taxis qui constituent un moyen de locomotion pratique et agréable. Si vous êtes un voyageur indépendant, vous aurez forcément recours au boda-boda pour vous déplacer en ville et dans les campagnes les plus reculées du pays. À de rares exceptions près (comme sur Kilembe Road à Kasese), le tarif de la course n'est jamais stipulé. Il vous faudra donc débattre du prix préalablement à votre trajet. Lors de cet aimable marchandage, distance à couvrir, durée de la course, relief, état de la route (piste défoncée ou nationale asphaltée de frais), saison, horaire et perspective pour le pilote de trouver un client sur le lieu de dépose sont autant de paramètres à prendre en compte pour l'établissement d'un tarif équitable. En réalité, seule l'expérience vous aidera à déterminer un prix juste à la fois pour votre driver et pour vous. Notez, par ailleurs, que vous pouvez monter à deux sur une moto. À Kampala, en cas d'inquiétude concernant la conduite des motocyclistes, vous pourrez opter pour les conducteurs, formés, de l'entreprise SafeBoda (www.safeboda.com). Le double avantage avec l'application réside dans ses tarifs fixés à l'avance et la possibilité de se voir muni d'un casque ! Dans le cas contraire, on vous recommande vivement d'en acheter un sur place ..
Avec un chauffeur en Ouganda
Pour trouver ce que l'on nomme communément un taxi, il vous faudra, à Kampala comme dans le reste du pays, préciser vouloir un special hire, à moins, bien sûr, que vous ne le réserviez via un hôtelier ou toute personne habituée à travailler avec les touristes. Les taxi drivers patientent généralement à la sortie des grands hôtels et sur le parking de l'aéroport international : en ville, vous n'aurez donc aucune peine à trouver un véhicule. Les taxis ougandais ne portent pas nécessairement de marques distinctives (numéro, luminaire, couleurs caractéristiques...). De plus, rares sont ceux équipés d'un taximètre ; aussi, devrez-vous vous enquérir du tarif de la course avant de monter à bord. S'il vous faut héler un taxi, sans réservation aucune, privilégiez les automobiles de sociétés facilement identifiables (Airport Taxi Services, Kampala Taxi Services...). Quid des VTC ? Uber est bel et bien implanté dans la capitale ougandaise. Vous pourrez également tester (en téléchargeant une application) Diva Taxi, une jeune entreprise kampalaise ne comptant que des conductrices. Enfin, les personnes louant un véhicule pour sillonner les pistes du pays pourront engager un chauffeur (comptez 50 US$/jour environ).
En voiture en Ouganda
Généralités. Le réseau routier en Ouganda est de qualité inégale : les routes goudronnées reliant les principales villes du pays sont généralement de bonne facture, nonobstant quelques segments criblés de nids de poule, mais moult pistes sont cahoteuses et, dans bien des cas, quasiment impraticables après les grosses ondées de la saison des pluies. Le choix du véhicule automobile dépendra donc des régions visitées et des voies empruntées. Il est tout à fait possible de se déplacer à bord d'une voiture de type berline sur les axes principaux, mais pour sortir un tant soit peu des sentiers battus, un 4x4 se révèle plus pratique, voire, à certaines occasions, indispensable. La conduite s'effectue à gauche. La vitesse maximale autorisée hors agglomération est de 100 km/h sur les routes nationales asphaltées et de 80 km/h sur les pistes (bien qu'il y ait d'excellentes pistes, « roulantes » et correctement nivelées, les chemins carrossables en piteux état sont légion ; sur ces derniers dépasser les 30 ou 40 km/h est parfois une gageure). Au sein des agglomérations, la limite est établie à 50 km/h. La prudence est de mise, en particulier la nuit, car l'éclairage public est extrêmement rare sur le réseau routier ougandais, au même titre que la signalisation sur les axes secondaires et les pistes. Nids de poule, animaux et êtres humains peu discernables sur la chaussée sont autant de causes potentielles d'accidents nocturnes. On trouve des stations-service dans les villes et, assez souvent, au moins une pompe dans les gros bourgs ruraux. En cas de voyage en zones reculées, il est sage de transporter des jerrycans de carburant, bien que de l'essence (de qualité quelquefois douteuse) soit généralement vendue par des particuliers au bord de la route et sur les marchés locaux. Papiers du véhicule et permis de conduire international doivent obligatoirement être embarqués car ils seront exigés de la police présente au niveau des barrages routiers des grands axes. Enfin, l'alcoolémie maximale autorisée est de 80 milligrammes par 100 millilitres de sang.
Circuler dans les parcs nationaux. Au sein des parcs ouverts aux véhicules automobiles (Queen Elizabeth, Murchison Falls, Kidepo et Lake Mburo), la vitesse maximale autorisée est de 40 km/h. Les excès de vitesse sont sanctionnés à hauteur de 100 000 Ush (27 US$). Tout conducteur pratiquant le hors-piste encourt une amende s'élevant à 150 US$ par personne présente dans le véhicule. Enfin, 500 US$ devront être déboursés en cas de road kill (fait de tuer un animal sur une route en le percutant avec sa voiture).
Le cas kampalais. Comme dans la plupart des grandes villes d'Afrique, la dense circulation de Kampala est un brin anarchique (euphémisme...). La conduite peut s'avérer délicate pour les Occidentaux venant de pays où le code de la route est davantage respecté. Ici, il faudra vous immiscer et vous faufiler dans le flot de véhicules, klaxonner à qui mieux mieux, vous attendre à des dépassements un rien hasardeux... Toutefois, avec un peu de temps, d'entraînement et de décontraction, vous devriez pouvoir appréhender les « règles » locales. Autre point : le stationnement est payant dans certaines zones du centre-ville. Le ticket coûte 1 200 Ush pour une heure. Au-delà de 60 minutes, il vous faudra rajouter 1 000 Ush par tranche de 30 minutes.
Location de véhicule. De nombreuses agences (principalement basées à Kampala) proposent différents types de véhicules de location, de la voiture la plus élémentaire au plus puissant 4x4 ou minibus (comptez de 40 à 300 US$/jour, carburant non compris, selon la saison, la durée du séjour et le modèle de véhicule). De multiples voyagistes concoctent également des autotours (self-drive tours).
Accessibilité en Ouganda
Les transports en commun ougandais (minibus, autocars...) ne sont généralement pas adaptés aux personnes à mobilité réduite. Les personnes voyageant dans le cadre d'un circuit organisé avec chauffeur devront préalablement faire part de leur handicap au tour opérateur auprès duquel elles ont réservé leur séjour afin que ce dernier puisse s'organiser en conséquence.