Découvrez Taïwan : Environnement

Taïwan, État souverain d'Asie de l'Est, se compose d'un territoire qui s'étend sur l'île de Taïwan ainsi que d'autres petites îles avoisinantes. Il s'agit des îles Pescadores et de celles de la province de Fujian. Si elle n'est pas la destination première des visiteurs qui souhaitent découvrir l'Asie, et si l'on a tendance à penser de ce lieu qu'il est un territoire de grandes villes au développement incessant, la réalité est toute autre. De grosses agglomérations sont en effet présentes, mais Taïwan est aussi un petit paradis pour les amoureux de la nature. En atteste la présence de montagnes vierges de toute urbanisation, de parcs nationaux et de petites îles environnantes aux plages paradisiaques. En matière d'écologie, Taïwan doit faire face à la pollution de l'air et des eaux, dont les industries aux besoins grandissants sont en grande partie responsables. Cependant, la prise de conscience écologique des habitants et des autorités en fait un modèle en Asie.

Au-delà des clichés, une splendide nature à préserver

Il serait faux de résumer Taïwan à la simple présence de Taipei, capitale aux hautes tours au dynamisme incroyable. D'ailleurs, il suffit de prendre de la hauteur depuis la ville pour apercevoir au loin les reliefs et prendre conscience de la beauté de la nature environnante. Lorsque l'on survole l'île, on a même le sentiment qu'elle est très sauvage. Pas étonnant lorsque l'on sait que la végétation recouvre 70 % du territoire. Les montagnes séparent l'île en deux, du nord au sud, et plusieurs pics culminent à plus de 3 000 mètres d'altitude, comme dans le Parc national de Yushan, où les amateurs de randonnée trouvent un terrain fascinant pour leurs expéditions. C'est le plus grand parc national de l'île. Pour varier les plaisirs de la haute montagne, il est aussi possible de s'aventurer dans le Parc national de Sheipa, qui dispose d'un large éventail d'écosystèmes et où l'on trouve les sources des principales rivières de l'île-nation. Autre parc national, autres éléments naturels, celui de Yangminshan, situé entre les villes de New Taipei et Taipei. Ses cascades, ses crêtes, ses lacs et ses vallées verdoyantes en font un endroit propice à de belles promenades, qui mènent également vers des sources d'eau chaude puisque la zone est aussi volcanique. On y observe en outre une grande diversité d'oiseaux et de papillons. Changement de décor et place à l'univers marin. En 2007, le Parc national de Dongsha a été créé pour protéger cet atoll exceptionnel, ses herbiers et ses eaux adjacentes. C'est un habitat très riche pour la vie marine, notamment les raies, les tortues marines vertes, les méduses, les calmars et une très grande variété de poissons. À noter que l'ensemble de ces îles n'est pas encore ouvert au tourisme, répondant à une volonté de protéger un écosystème varié et fragile. Place à présent au Parc national de Taroko, auquel on doit le nom à la présence des gorges éponymes, et qui ont été sculptées par la rivière Liwu. Si ce parc est particulier, c'est en raison de l'abondance de marbre que l'on trouve dans la région. Ce qui lui vaut d'ailleurs d'être appelé les « gorges de marbre ». Au total, ce sont neuf parcs nationaux que l'on trouve à Taïwan qui abrite une nature variée. Le premier a été fondé en 1985 et le dernier en 2014, donc très récemment. Ce qui révèle une volonté des autorités à faire reconnaître les espaces naturels en tant que lieux exceptionnels et pour lesquels il faut perpétuellement agir en faveur de leur préservation.

Des problèmes écologiques bien présents

Taïwan a connu une importante transformation économique, passant de la pauvreté à la prospérité en seulement quelques décennies. Ce « miracle taïwanais » est souvent donné en exemple dans le monde pour les pays en voie de développement. Mais cette reconnaissance au niveau international en tant que modèle de progression économique ne s'est pas faite sans dommages sur la nature et a contribué à l'essor de grands problèmes environnementaux. L'industrialisation rapide, l'urbanisation, les réseaux routiers et aussi la consommation accrue des ménages sont à l'origine de divers types de pollutions. La pollution de l'air, par les usines et l'utilisation massive de voitures et de camions, mais aussi la pollution des rivières, des nappes phréatiques et des eaux du littoral, la mauvaise évacuation des eaux usées et le mauvais traitement des déchets ont accompagné les exploits de Taïwan sur un plan purement économique. Le développement économique rapide et accru met également en danger la biodiversité. Les écosystèmes sont en effet déstabilisés, ce qui provoque le déséquilibre, voire la disparition de certaines espèces. En précisant que les centres urbanisés ne sont pas les seules à souffrir des problèmes environnementaux puisque l'industrialisation, encouragée par le gouvernement dans les années 1960 à 1980, a également pris place en zone rurale, étendant ainsi les problèmes aux campagnes de l'ouest et du nord. Des entreprises qui n'étaient pas préoccupées par le respect des normes en matière d'environnement.

Mais il convient tout de même de souligner que les principales responsables de la situation préoccupante de Taïwan en matière de pollutions diverses reviennent en majeure partie aux grosses industries, en particulier les complexes pétrochimiques qui se sont installés en nombre sur l'île. Le réchauffement climatique, qui touche l'ensemble de la planète, aura aussi sûrement de graves conséquences, notamment car Taïwan bénéficie d'une situation insulaire. L'augmentation des températures et l'élévation du niveau de la mer sont donc à surveiller.

Une population et des autorités qui réagissent

Si le gouvernement a longtemps fermé les yeux sur les problèmes d'ordre environnementaux, tout laisse à penser que les décisions prises successivement depuis la fin des années 1970 sont la preuve d'un sursaut écologique à Taïwan. Il y a tout d'abord eu une première Loi pour la protection de l'environnement votée dès avril 1979. L'abolition de la loi martiale en 1987 et le début de la libéralisation politique ont donné lieu à d'importants mouvements de protestation, très suivis par la population qui a pris conscience de l'impact des problèmes environnementaux sur leur quotidien. En août 1987, une administration pour la protection de l'environnement fut créée. Au sein du gouvernement, elle a la tâche de réparer les lourdes erreurs du passé en termes d'écologie et de mettre en place des perspectives d'avenir. La protection de l'environnement passant aussi par la gestion du développement économique, un conseil national fut établi en 1997, dont le rôle est de suivre de près un développement dit durable. Un principe qui est inscrit dans la Loi-cadre pour l'environnement promulguée en 2003, et qui stipule que les moyens de satisfaire les besoins contemporains ne doivent pas se faire au détriment des ressources naturelles, qui ne peuvent pas endurer n'importe quel traitement, si l'on veut que les générations futures puissent elles aussi satisfaire leurs propres besoins. En 2002, pour faire face au problème du traitement des déchets, notamment en raison de l'utilisation trop importante de sacs en plastique par la population, le gouvernement en a tout bonnement interdit la distribution. Certes, ils n'ont pas disparu des marchés de rues à l'heure actuelle, mais la réaction des autorités témoigne de la volonté de prendre ce fléau très au sérieux. D'ailleurs, on peut dire que la position de Taïwan en matière d'écologie a radicalement changé en quelques décennies. D'une époque où tout ce qui comptait était d'exploiter au maximum les ressources naturelles pour développer l'économie, les pouvoirs publics, tout comme la population, ont aujourd'hui une attitude positive et une préoccupation grandissante concernant la sauvegarde de la nature et la protection de l'environnement. Beaucoup d'ONG sont d'ailleurs présentes à Taïwan et témoignent aussi de l'engouement de la population pour les questions écologiques. Citons Wild Bird Federation Taiwan (https://www.birdlife.org/asia) ou bien encore Taiwan Environmental Protection Union (http://tepu.yam.org.tw/).

L'Agora Garden, un exemple de projet urbain écologique

Si l'on a du mal à imaginer l'Asie du futur sans l'extension des grandes métropoles et leurs gratte-ciels toujours plus nombreux, le développement de ces villes peut se faire en adéquation avec des projets écologiques. Un bel exemple, et l'un des projets les plus aboutis est celui de l'architecte Vincent Callebaut nommé l'Agora Garden, dans le quartier de Xinyi, à Taipei. Sur un territoire exposé à la surpopulation et à la pollution, ce projet architectural est une alternative remarquable et dont il faut s'inspirer pour l'avenir. Ce bâtiment à double hélice, et qui compte 45 000 m² de logements, présente la particularité d'avoir plus de 23 000 arbres et plantes qui ont été plantés sur les jardins-terrasses. Il est dit que cette végétation a la capacité de stocker jusqu'à 135 tonnes de CO2, avec pour effet positif de dépolluer la ville. Il faut ajouter à cela une importante source d'éclairage naturel, le recyclage de l'eau de pluie et la présence de panneaux solaires pour réduire la consommation d'énergie. L'immeuble a également été conçu pour résister aux catastrophes naturelles comme les tremblements de terre et les typhons, problèmes auxquels Taïwan est exposé, et dont on sait qu'ils sont en mesure de s'accélérer avec le dérèglement climatique.

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