Découvrez Madère : Société (vie sociale)

Les Madériens cultivent un mode de vie paisible, authentique et insulaire. Dans la Région autonome, les traditions perdurent : l’attachement à la terre demeure significatif et la morale religieuse est relativement présente. Mais si l’agriculture occupe une place importante dans la vie des îliens, on aurait tort de réduire le mode de vie madérien à sa ruralité. Moderne, dynamique et créative, Funchal s’anime gentiment comme une petite Lisbonne où fourmillent les adresses branchées. Les locaux s’accoudent volontiers au bar ou dans un salon de thé pour s’enfiler un bica (un expresso) ou un verre de vin, déguster une bonne pâtisserie (on en trouve à tous les coins de rue !) et discuter pendant des heures. Sans oublier le calendrier festif, qui, bien rempli, offre à chaque célébration l’occasion de se rassembler et de partager des valeurs communes. Mais comme ailleurs, les modes de vie et les mentalités ont évolué ces dernières décennies.

Jeunes mariés Madériens © Andriy Petryna - shutterstock.com.jpg

Naissance

L’archipel portugais affiche un faible taux de fécondité et un taux de natalité en déclin depuis les années 2000, malgré une augmentation de 5,5 % du nombre de naissances observée en 2017 par rapport à l’année précédente. En outre, près de 54 % de ces naissances ont été comptabilisées hors mariage (dont 29,9 % avec des parents qui cohabitent et 24,4 % sans cohabitation). Comme dans les autres pays européens, les Madériens font des enfants de plus en plus tard, l’âge moyen de la mère à la première maternité étant désormais de 30 ans. Les femmes font également moins d’enfants (le nombre moyen d'enfants par femme y est inférieur à la moyenne nationale), ce qui va de pair avec la diminution de la population portugaise attestée au cours des dernières décennies.

Mariage

Du côté des unions, l’âge moyen du premier mariage oscille entre 31,3 ans (pour les femmes) et 33,4 ans (pour les hommes). En 2017, 962 mariages ont été célébrés dans la Région autonome de Madère et le taux brut de la nuptialité était de 3,8 mariages pour 1 000 habitants. Parmi ces unions, on constate que 311 d’entre elles ont été célébrées selon le rite catholique (contre 627 mariages civils), soit 33 % des mariages célébrés dans l’archipel.

Famille

La notion de famille demeure ici, et peut-être plus qu’ailleurs, très importante. Elle a ses inconvénients, elle peut être un carcan pour certains, mais elle relie les générations. Toutefois, les mentalités évoluent. En 2011, date du dernier recensement, les ménages monoparentaux représentaient 19,7 % de tous les ménages à Madère, soit un niveau supérieur de 14,9 % par rapport au niveau national. Les familles reconstituées représentent quant à elles 6,2 % de l’ensemble des couples avec des enfants. Aussi, toujours selon les statistiques, le nombre moyen de personnes par famille tend à diminuer (2,85 personnes par famille).

Scolarisation

Elle a largement progressé ces 20 dernières années. Mais Madère reste l’une des régions les moins scolarisées du pays, juste après l’archipel des Açores qui présente un taux de scolarisation de 17,4 %. La Région autonome de Madère demeure l’une des régions les moins qualifiées du Portugal (près de 40 % de la population présente un niveau basique de scolarisation), avec un taux d’abandon lui aussi supérieur à la moyenne nationale. En 2016, 23,2 % des jeunes de 18 à 24 ans avaient en effet quitté l'école sans avoir achevé leurs études secondaires. Mais revenons sur les progrès effectués ces dernières années : en 1998, 24,8 % de la population de 15 ans et plus ne présentaient aucun niveau de scolarité. En 2018, ce nombre a chuté de manière spectaculaire pour atteindre les 7,4 %. La scolarisation des jeunes pour les études secondaires et post-secondaires est par ailleurs passée de 8,9 à 20,2 % et de 2,6 % à 15,9 % pour l’enseignement supérieur.

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