Découvrez le Luxembourg : A l'écran (Cinéma / TV)

Pendant longtemps, le cinéma luxembourgeois s’est limité à la production de documentaires et les longs-métrages se sont faits rares. C’est à la fin des années 1980 que l’on voit se développer un véritable site de production cinématographique au Luxembourg, soutenu par le Centre National de l’Audiovisuel. L’institut culturel est également chargé de la sauvegarde et de la restauration du patrimoine audiovisuel national, incluant films, photos et documents sonores. Au début des années 1990, le cinéma luxembourgeois va alors connaître une belle et rapide évolution, avec des présentations dans de prestigieux festivals, dont l’incontournable Cannes. Depuis, certains films ont obtenu de très belles récompenses. Si l’industrie du cinéma est encore fragile dans le pays à notre époque contemporaine, les années 2000 et 2010 sont tout de même riches en courts et longs-métrages, en documentaires, en films d’animation et en coproductions.

Les débuts du cinéma luxembourgeois et la prédominance des documentaires

Le premier film tourné au Luxembourg dure 2 minutes et date de 1899. Il a pour sujet les établissements du champagne Mercier à Luxembourg. Il a été commandité par les frères Lumière et était destiné à l'Exposition universelle de 1900. Parmi les réalisations luxembourgeoises, le documentaire a longtemps tenu une place importante. Mais malgré les efforts et le talent de certains auteurs, ceux réalisés dans les années 1920 sont malgré tout restés très isolés. En 1930, René Leclère, luxembourgeois d’origine, réalise à Bruxelles Un clown dans la rue, un film muet. Hélas, les copies et négatifs ont disparu. Un autre nom est à retenir entre les années 1930 et 1940, il s’agit de Pierre Bertogne. Il a tourné de nombreux films en 16 mm retraçant notamment les évènements historiques de l’époque. Après la Seconde Guerre mondiale et jusqu’en 1979, le cinéaste Philippe Schneider détient le monopole en termes de production luxembourgeoise et tourne de son côté une trentaine de documentaires, parallèlement à des films publicitaires et à vocation touristique. Si à la fin des années 1960, quelques Français décident de tourner des films au Luxembourg pour contourner la règlementation française en vigueur, très peu de films se distinguent. Un titre reste cependant à retenir : More (1968) de Barbet Schroeder, un film culte pour la génération hippie et qui raconte la rencontre d'un jeune Allemand et d’une Américaine qui expérimentent ensemble les plaisirs mais aussi et surtout l'enfer de la drogue.

Le tournant de 1989 et l’accélération des productions à partir des années 1990

En 1989, à l’occasion des 150 ans de l’indépendance du pays, l’État décide d’investir 15 millions de francs luxembourgeois pour la production de Schacko Klak, de Paul Kieffer, une adaptation cinématographique du roman éponyme. Il raconte l’enfance à proximité de la capitale luxembourgeoise pendant le Seconde Guerre mondiale de l’auteur Roger Manderscheid. Le film est très bien accueilli par le public. C’est aussi lors de cette année charnière que le gouvernement décide de développer le secteur audiovisuel en créant le Centre National de l’Audiovisuel. Pour la suite, plusieurs dates sont à retenir lors des années 1990. En 1992, le film Hochzäitsnuecht de Pol Cruchten devient le premier long-métrage luxembourgeois à être présenté au festival de Cannes. Il sera récompensé huit mois plus tard par le prix Max Ophüls à Saarbrücken. Depuis, plusieurs coproductions luxembourgeoises sont présentes dans les festivals internationaux. Citons Une liaison pornographique de Frédéric Fonteyne (1997), Kirikou et la sorcière de Michel Ocelot et L'Ecole de la chair de Benoît Jacquot (1998) ou bien encore Jaime d'Antonio-Pedro Vasconcelos (1999).

Les années 2000

Une quinzaine de longs-métrages sont réalisés chaque année au Grand-Duché, pour la majorité en coproduction avec des sociétés étrangères. Certains ont comme contexte le Luxembourg. C’est le cas de Der neunte Tag (2004) de l’Allemand Volker Schlöndorff ou de Retour à Gorée (2007) du Suisse Pierre-Yves Borgeaud, dont une partie du périple du héros a pour cadre l’abbaye de Neumünster, à Luxembourg-Ville. De leur côté, Le Club des chômeurs (2001) ou La Revanche (2004) dépeignent, bien loin des clichés habituels et sous un aspect assez sombre, la vie sociale dans le pays. Pour terminer ce tour d’horizon du cinéma luxembourgeois, citons la coproduction Mr Hublot (2013), signée Laurent Witz et Alexandre Espigares, le premier film en 3D réalisé au Luxembourg et récompensé par l’Oscar du meilleur court-métrage à Hollywood en 2014. Gutland (2018), film dramatique réalisé par le Luxembourgeois Govinda Van Maele, raconte lui l'histoire d'un mystérieux inconnu allemand arrivant dans un petit village du territoire. Enfin, Läif A Seil (2023) est le film le plus cher jamais réalisé en langue luxembourgeoise : 4,9 millions d’euros. Réalisé par Loïc Tanson, ce western suit Hélène, une jeune femme qui revient dans son hameau natal dans le but de se venger de la tyrannie d'une famille patriarcale. Le long-métrage a été sélectionné pour représenter le Luxembourg aux Oscars et aux Goyas 2024.

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